1st Look

Nous avons encore en mémoire cette vidéo illustrant une phase d’assaut à bord d’un char. C’était à Los Angeles il y a près de trois mois et depuis, Battlefield 3 n’a cessé de jouer avec l’impatience des amateurs de cette catégorie de FPS. Un gameplay né d’ingrédients caractéristiques, une réalisation de qualité supérieure, un moteur physique amélioré : voilà les trois choses attendues derrières les portes d’Electronic Arts. La prise de contact avec le titre est forte. Avant même d’avoir posé les mains sur une manette, une toute nouvelle vidéo est là pour illustrer l’âpreté des combats. Ca va vite, ca explose de partout, les hélicoptères succèdent à des phases de jeu dans le cockpit d’un avion de chasse. Des accents de Ace Combat en ressortiraient presque et surtout, le niveau de qualité technique affiché est réellement impressionnant. Et lorsque l’on s’entend dire qu’il s’agit toujours d’une version Alpha, l’envie d’agripper souris et clavier n’en est que plus folle. Nous parlons bien de PC pour cette vidéo mais c’est avec une manette que Battlefield 3 s’offre à nous pour une session de jeu.

Pour le coup, c’est une dualshock qui remplacera notre pad bien aimé pour une expérience annoncée comme identique sur Xbox 360. Au menu de cette session, une mission de coopération (indépendante du scénario principal) en compagnie d’un autre joueur pour infiltrer un bâtiment et procéder à une extraction. Les premiers mouvements sont familiers et comme il s’agit – de préférence – d’éviter de se faire repérer, les couloirs de la bâtisse s’enchainent sans grandes surprises. Arrivé au bout de cette partie silencieuse ou après avoir été obligé de passer en force suite au déclenchement d’une alarme, on bascule vers une approche plus musclée. Dans les environnements clos de l’immeuble ou plus loin dans les rues de la ville, Battlefield 3 est le théâtre d’affrontements nerveux et débridés. Cette mission de nuit est l’occasion de tester l’équipement de vision nocturne particulièrement (ou trop) efficace pour repérer des ennemis qui ne cessent de s’accumuler. Arme de poing, fusil à pompe ou fusil d’assaut présents dans cette démonstration répondent au doigt et à l’œil. Pas de surprise de ce côté donc mais une drôle de sensation…

Because the night

La nuit, des véhicules de l’armée, une rue étroite. En haut, des ennemis qui jouent à la chasse au canard avec vous et votre compagnon de fortune. Il y a comme un petit air de Medal of Honor dans ce passage, mais de cette coïncidence nait surtout un constat. Graphiquement, cette version console ne joue pas dans la même cour que son homologue sur PC et le contraire semblait de toute façon improbable. Mais cette fois-ci, l’écart est suffisamment important pour sauter aux yeux dès les premières secondes de jeu. A l’intérieur, on ne remarque rien qui puisse créer une différence notable avec les autres cadors du genre ; à l’extérieur, la nuit n’aide pas vraiment à apprécier une quelconque particularité graphique ou magnifier ces effets de lumière bien communs. Le ressenti face à cette réalisation est partagé et l’on regrette vraiment le choix de ce niveau qui ne permet pas à ce stade de dissiper les doutes ou affirmer au contraire que Battlefield 3 est le nouveau standard graphique sur cette génération de consoles.

De la même manière, rien n’a vraiment permis d’apprécier les évolutions apportées par le moteur physique Frostbite 2. Dans le feu de l’action, le béton devient poussière mais en l’absence d’armes de destruction, rien n’a semblé en mesure de créer un véritable fossé par rapport à ce que proposait Battlefield : Bad Company 2. Rien de choquant, rien d’extraordinaire non plus, gageons que le titre d’Electronic Arts s’est reposé sur cette mission annexe pour mieux nous surprendre durant la campagne. Les missions de coopération seront elles au nombre de six et reposent sur le travail d’équipe (marquage des cibles, capacité à réanimer l’autre) pour une durée de vie encore non définie. Du côté du multijoueur, Battlefield 3 portera un autre sceau de la famille des jeux Electronic Arts en accueillant le Battlelog, l’outil communautaire prompt à colorer son mur d’actualité mais surtout d’éléments relatifs aux performances de ses amis comme des nôtres.