1st Look

20.08.2011 à 09h28 par |Source : Rédaction

1st Look GamesCom 2011 > Call of Duty : Modern Warfare 3

Sans doute pour la première fois depuis son avènement, la série des Modern Warfare n’avance pas en terrain conquis. La faute à un Black Ops qui aura divisé les joueurs sur sa qualité, mais aussi avec l’arrivée d’un concurrent, catégorie poids lourd, le fameux Battlefield 3 qui est sur toutes les lèvres. Le match est pourtant loin d’être gagné d’avance et ce n’est pas ce premier round d’observation qui fera jeter l’éponge au champion, bien décidé à défendre son titre. Avec ses modes coopératifs ce Modern Warfare 3 risque d’en surprendre encore plus d’un par sa qualité et cela nous promet plus que jamais un match au sommet.
Et pourtant il faut vivre, ou survivre

Alors que Black Ops avait fait l’impasse sur le mode Opérations Spéciales introduit par Modern Warfare 2, le dernier rejeton de la série ramène sous les feux de la rampe la coopération. Plus qu’une redite, Modern Warfare 3 propose deux modes totalement différents au travers du mode Spec Ops, les bien nommés Survival et Mission. Le premier est un dérivé classique du mode Hordes rendu célèbre par Gears of War 2. Ici, deux joueurs s’épaulent pour repousser des vagues d’ennemis qui débarquent à intervalle régulier sur l’une des cartes multijoueur que proposera le soft. Malheureusement, à ce jour, nous ne savons pas encore combien seront disponibles au lancement du jeu. Les vagues d’ennemis seront sans surprise de plus en plus coriaces et si les premiers soldats ne résisteront pas longtemps à vos balles lors de combats toujours aussi nerveux il faudra bien réfléchir à vos tactiques pour résister à long terme. Au-delà d’une entraide classique, les deux acolytes doivent en effet planifier leurs achats puisqu’ils peuvent mettre en commun leurs ressources. Achats ? Ressources ? Modern Warfare 3 n’est pourtant pas un jeu de stratégie aux dernières nouvelles. Alors comment amasser de l’argent en masse ? Rien de plus simple vu le contexte : en fonction de vos faits d’armes, que ce soit pour récompenser un kill, un headshot ou encore une série de kills sans être touché, vous recevrez de l’argent que vous pourrez ensuite dépenser à bon escient pour préparer votre défense. La carte que nous avons pu essayer plongeait les joueurs dans un Paris aux ruelles étroites où trônait un bâtiment en piteux état.



Même si les deux joueurs peuvent faire leur achat indépendamment, ils pourront également, et plus rapidement, débloquer les bonus les plus puissants en regroupant leur ressources. Si cette gestion commune existe depuis Shadowrun – et sera également de la partie dans le très prochain Gears Of War 3 -, ne boudons pas notre plaisir, cette coopération à base de concertations est l’un des points forts du mode. A différents endroits de la carte, vous aurez ainsi accès à des points d’achats pour dépenser votre argent que ce soit en munitions ou en armement, mais aussi en améliorations. Lors de notre session, nous sommes tombés plusieurs fois à court de munitions (il faut dire que les affrontements sont particulièrement féroces dans les rues de la capitale). Ces points sont donc hautement stratégiques et enrichissent avec efficacité un gameplay déjà bien rodé. Par un malencontreux hasard, ils sont bien sûr à découvert et il sera dangereux de s’y rendre en plein combat. Il existe en outre trois types de points, l’un pour les armes, l’autre pour les explosifs et le dernier pour les supports aériens. Si l’on ne présente plus le Missile Predator, la nouveauté est au programme avec la possibilité d’appeler en soutien une escouade Delta. Vos alliés débarquent alors sur la carte depuis un hélicoptère et vous escortent avec efficacité jusqu’à ce que la mort vous sépare.

Mission impossible ?

A peine remis de nos émotions, l’équipe d’Infinity Ward nous proposait de découvrir le nouveau mode de jeu développé en particulier par l’équipe de Sledgehammer, à savoir le mode Mission. Contrairement au mode Opérations Spéciales de MW2 qui se contentait de reprendre les cartes de la campagne solo pour les adapter à une action en coopération, ici l’ensemble des cartes sera exclusif à ce mode. Mieux, pas question de repousser à l’infini des vagues d’ennemis, puisque, comme son nom l’indique, ce mode vous propose de remplir des objectifs spécifiques sur chaque carte. Celle que nous avons eu le plaisir de découvrir lors de la session de test proposait deux rôles distincts aux joueurs. L’un endosse le costume de Mastodonte tandis que l’autre est positionné en hauteur, armé du redoutable Barret qu’on ne présente plus. Non content de proposer un gameplay asymétrique aussi inhabituel que stimulant, la mission impose au joueur Mastodonte une mission précise : désamorcer une série de charges dissimulées sur la map. C’est sans compter sur des vagues d’ennemis bien déterminés à ne pas vous laisser faire ! Pour repérer les charges, le joueur Sniper active un Drone de repérage. Au joueur Mastodonte exposé en plein milieu de la carte de se rendre sur les lieux indiqués, épaulé par les tirs de son collègue.


La mission se termine lorsque les joueurs désamorcent un certain nombre de charges. Pour pimenter le tout, chaque scan du sniper n’en révèle qu’une seule partie et il faut parfois revenir sur ses pas pour s’occuper d’une zone déjà nettoyée en apparence. Le principe de rôle spécifique était déjà utilisé dans quelques missions mémorables de MW2, c’est désormais le ciment de ce mode, le fil rouge de missions scénarisées sans être scriptées. Les développeurs nous promettent la même formule avec deux rôles spécifiques à jouer au cours de chaque mission et autant de missions que de cartes. Un programme alléchant devant l’efficacité de cette seule carte qui réunissait le meilleur de Modern Warfare à savoir un gameplay précis servi par une réalisation en progrès constant. Seule inconnue à cette équation de la réussite, le nombre de cartes n’a pas encore été révélé. Si les deux modes proposent une très bonne rejouabilité, un système d’expérience propre au mode Spec Ops récompensera encore plus les joueurs persévérants.

http://www.dailymotion.com/video/xkgt49

Si l’on devait résumer ce premier contact avec MW3, ce serait par un mot : efficacité. Malgré un moteur de jeu un peu daté, le 60 images par seconde permet à Modern Warfare d’afficher une action endiablée servie par un gameplay toujours aussi précis. Même si les effets de physique et la destruction de décors sont aux abonnés absents, le FPS d’Infinity Ward propose un rendu très propre et des animations de combattants réalistes. Le constat est donc limpide, le champion a beau être vieillissant il a encore de beaux restes ! D’autant plus que les deux modes dévoilés, chacun à leur manière, sont hautement addictifs. Ils se présentent comme les compléments parfaits à une campagne qu’on imagine déjà spectaculaire mais qui se dégustera (sans doute trop vite) uniquement en solo. Le titre ne fait certes pas dans l’originalité mais il a l’immense mérite de tout faire avec une efficacité et une maîtrise unique, et ça, au-delà de bien des promesses c’est déjà une grande réussite. On dit souvent que pour faire un beau combat il faut deux grands guerriers. Après avoir été rassuré par la préparation du champion, il ne faudrait pas que Battlefield 3 se prenne les pieds dans les cordes pour son entrée sur le ring !

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