08.06.2012 à 20h53 par |Source : Rédaction

Dragon’s Lair

Le mythique Dragon’s Lair a beau avoir vingt neuf ans cette année, il bénéficie d’une enième adaptation, cette fois sur Xbox Live Arcade. Véritable révolution technologique à l’époque, et précurseur des films interactifs, le jeu de Don Bluth s’enrichit de nouvelles fonctionnalités avec Kinect, bien que restant jouable à la manette. Difficile toutefois de se dire que ce jeu date de la même époque que les bouillies de pixels que l'on trouve dans la Game Room...


Je vous parle d’un temps que les moins de 30 ans ne peuvent pas connaître

1983, c’est l’époque des consoles 8 bits avec la sortie de la Famicom au Japon. Quelques maigres pixels et une poignée de couleurs suffisaient à faire le bonheur des gamers. Et pourtant, avant même la sortie de la console de Nintendo, les salles d’arcade accueillaient un jeu dont la qualité graphique et les animations faisaient déjà passer pour ringardes deux générations de consoles. Et pour cause : il s’agit du tout premier film d’animation interactif, animé par la main de Don Bluth, connu pour avoir travailler sur plusieurs longs métrages de Disney. Ce Dragon’s Lair n’a donc rien à envier aux films d’animation de l’époque. Le scénario, ultra basique, place le joueur aux commandes de Dirk, un preux chevalier, partant explorer un château peuplé de fantômes, monstres et autres pièges mortels, à la rescousse de la princesse Daphné. Une histoire qui tient sur un timbre poste, prétexte à un petit dessin animé interactif.



C’est le Laserdisc, ancêtre coûteux et encombrant du DVD, qui a permis au jeu de voir le jour, avant de le voir transposer sur tous les supports possibles et imaginables, du CD-I au Blu-Ray en passant par la Jaguar. Mais s’il permet le stockage de vidéo, le support utilisé limite beaucoup l’interactivité du jeu : le joueur doit se contenter d’appuyer au bon moment sur une touche. S’il y parvient, il peut passer à la scène suivante, sinon, c’est la mort. Le jeu se limite donc à enchaîner rapidement de très courtes vidéos, tel un DVD sur lequel on zapperait de chapitre en chapitre. L’ancêtre des QTE, en somme. Au total, c’est seulement une dizaine de minutes de vidéo qui sont disponibles, même si le jeu gonfle artificiellement sa durée de vie en nous faisant repasser plusieurs fois dans les mêmes scènes, parfois vues en miroir. Le tout est donc très répétitif mais aussi très court.

Un jeu Kinect presque trentenaire

L’utilisation de Kinect apporte un peu de fraicheur au jeu. Si à la manette, le gameplay se limite aux quatre directions et à un bouton, la caméra 3D de la Xbox y ajoute quelques mouvements supplémentaires : courir, s’accrocher… Le jeu devient alors plus fun, même si la reconnaissance de mouvements n’est pas toujours parfaite. Cela n’a pas grande importance dans le mode le plus simple, où la mort est absente, mais devient assez frustrant lorsqu’on augmente un peu la difficulté, heureusement ajustable avec trois modes pour Kinect. Il sera également possible de se reposer et d’enchaîner simplement les cinématiques en mode “Spectateur”.


Graphiquement, si le jeu a bien vieillit, il reste encore bluffant et possède toujours le charme des dessins animés des années 80, tout en profitant d’une version restaurée pour nos télés haute définition. Le gameplay manette, en revanche, est vraiment dépassé, et d’une difficulté très élevée, puisqu’il faut parfois réagir au dixième de seconde près. C’est donc une question de réflexes, mais aussi de mémoire, pour pouvoir anticiper les prochains mouvements. Pour les plus aguerris, un mode “difficile” à la manette est également présent, ainsi qu’un choix entre version arcade et version console, la première faisant reprendre le jeu à des scènes différentes à chaque mort. Arrachage de cheveux garanti, même si les crédits infinis sont toujours disponibles. Il est également possible de sauvegarder en cours de route, bien qu’un seul slot soit disponible.

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