[Tribune] Après deux mois au contact de la Xbox Series X, un joueur nous livre ses (longues) impressions
C'est l'histoire d'un mec
Cet article a été rédigé et proposé par Romain Glbt (@Sscrew49) que l’on remercie pour son travail
Je vais vous présenter mon retour d’expérience après deux mois passés avec ma Xbox Series X (soit probablement plus de 150 heures). Mais avant ça, posons le contexte : j’ai eu la Xbox 360, la Xbox One FAT et j’avais «mis en pause» le jeu vidéo -à l’exception d’un peu de temps passé sur Switch- il y’a quelques années. J’avais à mon sens fait le tour de la génération One/PS4. Je n’ai repris les choses sérieuses que deux mois avant la sortie de la Series X ; n’ayant pas expérimenté la Xbox One X et la PS4 Pro, j’ai donc fait le grand saut Xbox One – Xbox Series X. Dans le même temps, je suis passé à la 4K avec une TV OLED LG BX 55″.
La console, sobriété et fiabilité
Je n’ai pas compris les critiques sur son design. La Series X ressemble à ce que l’on a l’habitude de trouver dans son salon, en témoigne ma photo ci-dessous. On retrouve une couleur et une forme qui viennent se confondre avec des enceintes ou des amplis, plutôt qu’un frigo. Et si on la pensait grosse, la réalité est toute autre : je n’ai jamais eu autant de solutions pour ranger une console. Couchée dans un meuble, debout sur une enceinte, debout derrière la TV, etc. Elle va partout.
Côté fiabilité, je n’ai toujours pas rencontré de problèmes et ça ne m’étonne pas. Ma vieille Xbox One fonctionne comme à son premier jour. Comme le silence était déjà un acquis de cette dernière, je n’ai pas à m’étendre sur celui de la Series X.
Installation : la next-gen passe par sa TV
On est très bien assisté lors de l’installation de la console pour en obtenir le meilleur en fonction des possibilités de sa TV, sans infantiliser l’utilisateur. On passera plus de temps sur cette nouvelle génération de consoles pour s’assurer de profiter de la meilleure image possible. Je me suis donc cultivé sur le sujet pour accueillir de la meilleure manière qui soit ma Xbox Series X. A ce titre, je recommande sur Youtube les technophiles PP World en français et STOP THE FOMO en anglais. Pour résumer, les meilleurs téléviseurs gaming sont les LG BX/C9/CX car ils possèdent tous les principaux atouts : OLED, 100hz, HDR, Dolby, etc. C’est le seul constructeur réellement préparé pour ces nouvelles consoles. Le marché de la TV ne sera mature qu’en 2022, le temps qu’il se mette à jour avec les besoins des Xbox Series X|S et PS5. Pas de scandale donc si vous n’êtes pas encore équipé d’une TV high-tech. Mais pourquoi ne pas commencer à planifier un budget ?
Avec ma LG 55BX mon sentiment actuel est que le HDR est l’évolution technique la plus importante, même face à l’argument de la 4K. Sur Shadow Of The Tomb Raider ça serait compliqué de repasser au jeu sans HDR, c’est tellement beau. En revanche un HDR mal calibré (la faute au jeu et/ou à la TV) comme dans l’introduction d’Assassin’s Creed:Valhalla peut donner un mauvais résultat avec une image très sombre. Chaque jeu ou presque nécessite un paramétrage unique, généralement réclamé en lançant le jeu la première fois.
Tomb Raider avec HDR activé…
Puis sans HDR
*les photos ne retranscrivent pas avec exactitude mon rendu TV avec/sans HDR.
Une interface qui ne bouge pas.
La fiabilité de la console est notamment liée à son interface préparée depuis des années par Microsoft. Celle-ci est en effet identique à celle qui était déjà disponible sur Xbox One. C’est un bon point dans la mesure où l’interface est fluide, simple et cohérente. J’adore la liberté laissée pour organiser ses jeux en différents groupes.
Son seul désavantage est donc éphémère et on l’a bien vu en comparant cela à la communication précieuse de Sony : au déballage et à l’installation de la console on n’avait pas ce plaisir de «découvrir» quelque chose de nouveau. Ce n’est finalement pas bien grave, ce sentiment n’aurait existé que l’espace de quelques jours.
Petit tour des applications & fonctionnalités
Voir une console se revendiquer comme un media-center à la sortie Xbox One était déjà pour moi un réel argument. De ce côté-là mes habitudes n’ont pas changé et celles de Microsoft non plus. La console est forcément allumée si je suis dans mon salon, je fais tout avec. La Xbox Series X est heureusement capable de faire aussi bien avec toutes les applications nécessaires dès sa sortie.
L’intégration de la musique via le Xbox Guide avec Spotify qui peut tourner en fond est parfaite, même en cours de jeu c’est bien géré. Cette utilisation reste rare mais sur un jeu de course par exemple, remplacer la bande-originale du jeu par celle de mon choix offre un confort appréciable.
Tout n’est cependant pas parfait. Du côté des choses qui fâchent, il y a l’application MyCanal toujours instable et à la traine sur la 4K. On se satisferait même d’un signal vidéo propre en 1080p… Maintenant disponible sur la console de Sony, celle-ci a déjà eu chez ce concurrent l’intégration de la 4K.
On termine cette partie avec une petite note d’attention sur l’espace de stockage disponible sur SSD. Les 800 Go d’espace libre partent plus vite que l’on ne le croit pour un abonné au Xbox Game Pass qui joue à de nombreux jeux en même temps. J’ai déjà dû faire des compromis avec mon disque dur externe. Je serais incapable de le gérer sur une Xbox Series S.
La next-gen, c’est le Quick Resume (et le SSD)
S’il y’a bien une révolution dans notre usage de la Xbox, c’est le Quick Resume qui va de pair avec le passage au SSD pour éliminer les temps de chargement. Un argument de vente bien mis en avant par Microsoft. Cette fonction qui permet d’avoir environ 5 jeux «en veille» capables de se relancer en un claquement de doigts a réveillé mon âme de gamer. Sur Xbox One, je n’en pouvais plus de passer du temps à attendre. Si une envie me traverse l’esprit, je lance le jeu sans réfléchir. On n’a même plus le temps de se laisser déconcentrer par son smartphone lors d’un interminable chargement.
Le Quick Resume devient l’un des principaux arguments pour de nombreux jeux maintenant adaptés aux petites sessions. Je me fais un niveau, un match, une course sans la pression de devoir m’investir dans le jeu pour rentabiliser mon temps. Le service du Xbox Game Pass qui démocratise encore plus la consommation de jeux dématérialisés tombe à pic, comme l’EA Play. Parmi mes exemples actuels : les jeux de course (Forza Horizon 4, Burnout Paradise), les jeux de sport (NHL, Tennis World Tour 2, Tony Hawk’s), un Crash Bandicoot 4 ou encore la plupart des jeux indépendants.
Démonstration du Quick Resume sur Series X. pic.twitter.com/xiVnpSqydl
— Romain #KitaOut (@Sscrew49) January 1, 2021
Même sur un jeu très chronophage comme Yakuza : Like A Dragon, la rapidité d’exécution change tout. Je me suis retrouvé à relancer ma partie parce que c’était la mi-temps d’un match et qu’en une seconde j’étais là où j’avais laissé ma partie une semaine plus tôt. Deux-trois heures plus tard j’étais encore dessus. Le SSD, le Quick Resume sont tellement d’opportunités de rester accroché devant l’écran. C’est ce qu’il me fallait pour «revenir» dans le jeu vidéo.
Garder l’intérêt d’un spectateur/utilisateur est d’ailleurs un enjeu moderne pour la majorité du secteur du divertissement. On le voit dans le sport où il n’a sans doute jamais été autant question de réformer pour continuer d’intéresser les nouvelles générations puisque la concurrence est féroce. A ce titre et pour conclure, par cette fonction de Quick Resume Microsoft a fait sa part du boulot en trouvant comment réformer/moderniser le jeu vidéo pour récupérer le temps des utilisateurs comme moi qui ont d’autres intérêts culturels. La petite marge de progression réside maintenant dans le fait de nous laisser choisir quels sont les jeux à garder en tâche de fond.
Sections suivantes
- Le Xbox Game Pass, ses atouts, ses jeux (page 2)
- Jeux de lancement, rétrocompatibilité et manette Xbox (page 3)