Dossier

08.03.2023 à 17h00 par

Dossier – Resident Evil (Partie 1) : La naissance d’un chef d’oeuvre de l’horreur

Aux origines du mythe

Avec le changement d’orientation obtempéré en 2017 et le renouveau initié en 2019 avec le remake du second épisode, Capcom semble avoir repris le contrôle de la série Resident Evil en proposant des épisodes aussi qualitatifs qu’innovants. Une politique de refonte et de changement qui va d’ailleurs se concrétiser une nouvelle fois à la fin du mois avec la (re)sortie de Resident Evil 4, remake de l’épisode fondateur sorti en 2005 sur Nintendo Gamecube qui aura marqué toute une génération de joueurs. L’occasion est donc belle pour nous de revenir sur cette saga aussi mémorable qu’intemporelle. Pour les besoins de ce dossier et pour éviter de partir dans tous les sens, nous nous sommes concentrés uniquement sur les épisodes principaux de la saga.

Resident Evil : La naissance d’un mythe (1996)

L’histoire de Resident Evil est un pan important qu’il ne faut évidemment pas négliger. Le premier épisode débute lorsque les S.T.A.R.S., une équipe d’intervention spéciale, débarquent aux environs du manoir Spencer afin d’enquêter sur l’étrange disparition de personnes. Leur arrivée est catastrophique et après une course poursuite avec des chiens, quelques-uns des membres de l’équipe parviennent à entre dans le manoir, le cœur de l’aventure de ce premier épisode.

Si le jeu s’ouvre sur une cinématique particulièrement impressionnante pour l’époque, le titre de Capcom profite pleinement des capacités de la toute nouvelle et terriblement puissante PlayStation pour nous en mettre plein la vue. Cette introduction décroche donc la mâchoire de nombreux joueurs dès les premières secondes et nous plonge dans un enfer que l’on n’a pas forcément vu venir. L’apparition du premier zombie est d’ailleurs devenue une image mythique que ceux et celles qui ont connu le jeu original (ou son excellent remaster) n’oublieront probablement pas.

Passé la claque visuelle déployée par Capcom, le jeu nous entraine dans une aventure qui offre un gameplay d’une richesse intéressante et intelligente, ainsi qu’une variété de situations jamais vues auparavant. La découverte et l’exploration sont de mises, de même que la peur qui sévit à chaque porte qui s’ouvre. La crainte de rencontrer une créature est omniprésente grâce à des éléments de surprise bienvenus : le chien qui saute au travers d’une fenêtre brutalement, le zombie qui nous attend au coin d’un couloir… Tout est fait pour vous faire peur, et c’est réussi. L’ambiance qui se dégage d’ailleurs du titre est absolument sidérante, faisant de Resident Evil une référence du genre de l’horreur. À tout cela, il faut ajouter également la gestion de l’inventaire, des sauvegardes, mais également les différentes énigmes qui parsèment l’aventure et qui demandent au joueur une bonne dose d’observation et de réflexion. L’ensemble tient parfaitement la route, atteignant un équilibre rarement égalé, encore à l’heure actuelle.

Et si l’histoire tient la route du début à la fin, réservant d’ailleurs quelques moments inattendus et surprenants, elle doit sa réussite à son casting haut en couleur. Jill Valentine, Rebecca Chambers, Chris Redfield et Albert Wesker, notamment, sont des personnages qui ont marqué les joueurs et que l’on retrouvera dans la suite de la saga, preuve de l’impact qu’ils auront eu au sein du jeu et auprès des joueurs. On peut même dire sans difficulté que Capcom semble avoir quelques difficultés à se « passer » de ces personnages que les fans de la première heure adorent. Leur présence est permanente et omniprésente dans les huit épisodes que compte la saga principale.

Vous l’aurez compris à la lecture de ces quelques lignes, Resident Evil premier du nom est donc une œuvre à part entière qui aura réussi le tour de force de proposer une expérience de jeu variée et solide, tout en profitant de la puissance technologique déployée par la PlayStation 1. Une première pierre posée par Capcom qui est à l’origine de l’une des sagas horrifiques les plus marquantes de ces 25 dernières années.

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Le cas Resident Evil « Rebirth » (2002)

L’un des premiers remasters réalisé par Capcom est celui du premier jeu qui fut porté sur la Nintendo Gamecube. Un épisode sorti en mars 2002 (c’était il y a plus de vingt ans, bonjour le coup de vieux !) qui aura réussi à retranscrire à la perfection l’expérience d’origine tout en la sublimant de la meilleure des manières. Visuellement, le titre est d’ailleurs une véritable claque puisqu’il propose des décors photoréalistes inégalés sur la génération de l’époque. Mieux, Capcom a profité de cette nouvelle version du jeu pour ajuster quelques éléments de gameplay sans pour autant dénaturer le produit d’origine : il est désormais possible de repousser un ennemi en le poignardant (ou en lui infligeant un coup de taser), le gameplay est légèrement plus vif (tant pour le joueur que pour les zombies), … Bref, un premier remaster particulièrement réussi, et une source probable d’inspiration pour les futurs projets du développeur japonais.

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