Dossier – Resident Evil (Partie 1) : La naissance d’un chef d’oeuvre de l’horreur
Aux origines du mythe
Resident Evil 2 : la confirmation (1998)
Quand on produit un premier jeu de très grande qualité, il est toujours difficile de proposer une suite aussi qualitative, surtout quand le laps de temps qui sépare les deux épisodes n’est que de deux ans. Du coup, à l’annonce et à l’arrivée de Resident Evil 2, de nombreux joueurs et journalistes se sont emparés de la manette PlayStation avec fébrilité. Capcom parviendra-t-il à réitérer le succès et le travail réalisé sur le premier épisode ? Aujourd’hui, avec le recul et les années, on sait que c’est un immense oui. Resident Evil 2 est peut-être l’épisode le plus abouti et le plus brillant de la série, même après 25 ans.
L’une des forces de Resident Evil 2 réside dans son pitch. Il nous propose de choisir un personnage parmi les deux qui sont disponibles : Claire Redfield (sœur de Chris, protagoniste du premier épisode) et Leon S. Kennedy. La première se rend dans la ville de Raccoon City pour retrouver son frère tandis que le second est une jeune recrue venue faire ses preuves. Leur rencontre est rapide (dès le début du jeu) tout comme leur séparation. Le jeu se divise alors en deux parties. Dans Resident Evil 2, on peut parcourir l’aventure avec Léon ou Claire et, ensuite, recommencer le jeu en changeant de point de vue. Les deux se complètent et permettent de mettre en lumière différents éléments que seul un scénario ne peut pas éclairer. Un choix judicieux et une nouvelle fois intelligent de la part de Capcom qui présente donc un jeu solide, tant sur le point scénaristique que visuel.
On peut également mentionner le fait que Resident Evil 2 exploite parfaitement le lore entamé dans le premier épisode. Il ajoute également quelques personnages marquants à la saga comme Ada Wong que l’on retrouvera plusieurs fois dans les épisodes à venir, ainsi que Claire Redfield. On peut aussi parler de l’antagoniste principal de l’aventure : William Birkin, scientifique à la solde d’Umbrella (l’entreprise pharmaceutique à qui l’on doit la création du virus qui se propage dans Raccoon City). Son histoire est d’ailleurs parfaitement exploitée dans le jeu au travers de certaines vidéos qui donnent vraiment des frissons. On n’oubliera d’ailleurs pas l’évolution de la transformation de cet adversaire qui ne révèlera sa forme finale qu’une fois les histoires de Claire et de Leon terminées.
Et si Resident Evil premier du nom était une claque à sa sortie, le second ne fait qu’enfoncer le clou en proposant une expérience techniquement sublime. Les environnements sont nettement plus diversifiés (commissariat, ville, égouts et laboratoire sont au rendez-vous) et nous proposent de découvrir Raccoon City sous différents angles plutôt bienvenus. Le choix réalisé par les développeurs est pertinent car, si le commissariat rappelle sans difficulté le manoir du premier opus, les autres lieux s’avèrent dépaysants. Mieux, l’ensemble s’avère franchement cohérent, le tout s’inscrivant dans la continuité de Resident Evil 1, que ce soit sur le plan visuel, des personnages ou encore de l’histoire. Une expérience complète (à la durée de vie solide) qui propulse la saga à un autre niveau. Famitsu a d’ailleurs élu Resident Evil 2 comme le 4e meilleur jeu de la PlayStation 1, tandis que de nombreux magasines l’ont placé dans le top 100 des meilleurs jeux vidéo. Rien que ça…