Dossier – Resident Evil (Partie 1) : La naissance d’un chef d’oeuvre de l’horreur
Aux origines du mythe
Resident Evil 3 : Nemesis : la fin de l’ère PlayStation (1999)
Très différent de par sa proposition, Resident Evil 3 : Nemesis reprend les codes de gameplay et l’aspect technique et visuel du deuxième épisode pour nous propulser une nouvelle et dernière fois (ou presque) dans Raccoon City. Cette fois-ci, l’expérience de jeu tourne autour d’un seul et unique ennemi : le Nemesis. Véritable horreur vivante, ce monstre créé par la société Umbrella n’a qu’un seul objectif : éliminer les membres restants des S.T.A.R.S. Pas de chance pour vous, dans Resident Evil 3, vous incarnez l’un d’entre eux : Jill Valentine.
La Jill que vous incarnez est la même que celle qui a vécu l’horreur du manoir dans le premier épisode, deux mois plus tôt. Tentant tant bien que mal de découvrir les agissements de la société pharmaceutique Umbrella, elle va tenter de fuir la ville le 28 septembre, 24h avant les évènements narrés dans le second opus. Son départ va d’ailleurs l’amener à rencontrer un membre des S.T.A.R.S., Brad, et l’emmener aux abords de certains lieux désormais bien connus tels que le commissariat. C’est d’ailleurs là qu’elle fera la connaissance de l’immonde Nemesis, une créature humanoïde géante qui semble immortelle.
Si dans sa proposition, Resident Evil 3 : Nemesis ne diffère pas fondamentalement des épisodes précédents, c’est clairement l’antagoniste qui vient créer du renouveau dans l’expérience de jeu. Invulnérable, la créature apparait à de très nombreux moments dans l’histoire, vous forçant à la fuir le plus rapidement possible. La tension qui se crée à son arrivée est immédiatement palpable et souvent synonyme d’un danger qu’il faut à tout prix éviter, de quoi créer des sueurs froides chez le joueur que nous sommes et qui tient sa manette avec fébrilité. Excessif me dites-vous ? Pas vraiment. Preuve en est avec ce petit détail qui, à l’époque, nous faisait bondir de peur. Dans les deux premiers Resident Evil, si un ennemi était menaçant, il était possible, en quittant la pièce, de le fuir. Il y restait, mais ne pouvait pas vous suivre. Et bien, dans le troisième épisode, Nemesis, lui, peut le faire. Du coup, lors de la première poursuite où il ouvre une porte tout en maugréant son infâme et unique mot « Staaaaars », je peux vous assurer que l’on courre dans tous les sens à la recherche d’une sortie, la peur au ventre.
Sur le plan scénaristique, le point fort du jeu réside dans le fait qu’il s’inscrit dans l’histoire globale initiée par les deux premiers épisodes. Le chassé-croisé entre les évènements de Resident Evil 2 et du 3 sont agréables à suivre, tout comme les petits clins d’œil que le jeu se permet d’adresser au joueur aguerri. On apprécie aussi le fait de retrouver Jill Valentine, héroïne du premier épisode, bien que l’on aurait aimé que le lore soit davantage exploité. Mais qu’importe ! Resident Evil 3 : Nemesis est une réussite de par sa proposition de tension qui est différente de celle des deux premiers épisodes.