Dossier

22.03.2023 à 17h00 par

Dossier – Resident Evil (Partie 3) : Horreur et retour aux sources, Capcom fait plaisir aux joueurs

Retour en force pour la saga

Resident Evil 7 : Le retour en grâce de l’horreur (2017)

Après la déconvenue que fut Resident Evil 6 en termes de scénario et de gameplay (mais pas au niveau des ventes et de l’accueil de la presse), Capcom a laissé la saga Resident Evil dormir quelques années. L’occasion pour l’éditeur et le développeur japonais de réfléchir à la manière de faire évoluer la formule, tout en contentant la communauté de joueurs, toujours très importante. Il faudra attendre 2016 pour que la saga fasse un retour fracassant au travers d’une démo de ce qui sera le septième épisode. Une démo ambitieuse qui annonce deux changements majeurs : d’une part le jeu change (une nouvelle fois) de fonctionnement et devient un FPS, et d’autre part l’horreur s’invite, comme jamais, au cœur du jeu.

Oubliez donc tout ce que vous savez ! Resident Evil VII vous emmène en Louisiane, dans la peau de Ethan Winters, à la recherche de sa femme disparue depuis trois ans, Mia. Le début de l’histoire vous invite à découvrir la maison de la famille Baker (celle de la démo) ainsi que ses nombreux secrets. Ladite famille est d’ailleurs au cœur de toute l’intrigue puisque chaque étape de votre aventure vous permettra de rencontrer l’un de ses membres. Des rencontres qui vous feront voyager dans des environnements tous plus glauques et étranges les uns que les autres. Le penchant de la série pour les armes biologiques et les créatures répugnantes est respecté, pour le plus grand bonheur des fans de la première heure. Resident Evil VII manifeste bel et bien cette volonté de renouveau de la part de Capcom qui propose cette fois-ci une expérience horrifique particulièrement aboutie. Seul ombre au tableau : le lien qui unit ce septième épisode aux précédents est extrêmement mince. Sans la fin du jeu et les quelques allusions qui sont disséminées, on en vient à se demander pourquoi le jeu s’intitule Resident Evil.

Et si l’histoire s’avère être assez différente, c’est au niveau du gameplay que les choses changent le plus. La formule TPS étant désormais désuète, Capcom a décidé de se tourner vers un autre fonctionnement : celui du FPS. Vous vous placez donc dans la peau de Ethan et vivez son histoire, au travers de ses yeux. Pour l’immersion, c’est indéniablement un plus. Ce changement, couplé avec l’ambiance horrifique particulièrement poussée des premières heures de jeu (la fin étant un peu plus brutale), s’avère pertinent et intelligent. Pour le reste, le titre reste fidèle à ses racines : la gestion de l’invente est toujours présente, les armes sont toujours (plus ou moins) les mêmes et quelques énigmes sont au rendez-vous. Un mélange intéressant entre nouveautés et classicisme qui dévoile la seule unique ambition de l’éditeur japonais : se réconcilier avec la communauté d’origine et convaincre les nouveaux venus de se prêter au jeu.

Pour aider le jeu à atteindre cet objectif, Capcom a décidé d’utiliser le RE Engine, un moteur maison qui, disons-le clairement, fait des merveilles. Les environnements sont joliment répugnants et d’un réalisme saisissant, tandis que les jeux de lumière et les animations sont aussi crédibles que bluffantes. L’ensemble est parfaitement réussi et le jeu profite d’une direction artistique de haute volée. Resident Evil VII signe le retour en grâce de la série au niveau technique, chose qui n’était plus arrivée depuis le quatrième épisode. C’est dire.

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