Dossier – Resident Evil (Partie 3) : Horreur et retour aux sources, Capcom fait plaisir aux joueurs
Retour en force pour la saga
Resident Evil VIIIage : Entre hommage et modernité, Capcom confirme le regain d’intérêt de la saga (2021)
Avec deux très bons remakes à son actif et des ventes particulièrement solides, Capcom continue de capitaliser sur la saga Resident Evil en annonçant l’arrivée d’un huitième épisode qui portera le nom de VIIlage (village). Basé sur le septième épisode en termes d’ambiances, ce nouveau jeu va piocher quelques bonnes idées dans ce qui a fait le succès du quatrième pour proposer une expérience hybride qui est indéniablement l’une des meilleures de la saga. Le mélange entre traditions et modernité, ça a du bon !
Commençons par ce qui s’avère être le plus simple : Village est un FPS, tout comme l’épisode précédent. On retrouve Ethan Winters chez lui, quelques temps après les évènements survenus en Louisiane, en compagnie de Mia. La vie semble (enfin) belle pour eux, puisqu’ils ont eu un bébé. Le début de l’histoire nous place dans la peau du papa qui monte dans la chambre de sa fille pour qu’elle puisse dormir. S’ensuit un souper où la tension du couple est palpable et, au moment où une dispute semble éclater, des balles fusent dans toute la pièce. Mia est abattue par… Chris Redfield et son équipe qui sont venus chercher Ethan, et le bébé. Quelques instants plus tard, le convoi dans lequel il est embarqué se retrouve malheureusement attaqué, Ethan se réveille au bord de la route, son bébé ayant disparu. Il se traine alors au milieu des bois et finit par arriver aux abords du village. Là, le jeune père se fait rapidement attaquer par des créatures humanoïdes hostiles qui finissent par disparaitre lorsque les cloches du château qui jouxte le village sonnent. Une étrange impression de déjà-vu s’empare alors du joueur. Oui, Resident Evil Village va rendre, durant toute son histoire, hommage au quatrième épisode, et il va le faire extrêmement bien.
Que ce soit au travers de certaines scènes comme celle décrite précédemment ou par certains choix de gameplay, Village est une lettre d’amour aux fans de la saga. On retrouve une nouvelle fois un marchand qui nous permet de vendre des collectibles et d’améliorer nos armes. On parcourt, durant la première partie du jeu, un village abandonné, et on se retrouve ensuite dans un château. Les similitudes sont bien présentes, sans pour autant être dérangeantes. L’ambiance savoureuse des meilleurs épisodes est également bien présente et la tension du septième épisode est au rendez-vous. Et même si la fin du jeu s’oriente clairement vers de l’action pure et dure, on apprécie le mélange des genres et l’équilibre trouvé par Capcom qui, encore une fois, nous renvoie à ce que Resident Evil 4 était parvenu à nous livrer.
Une autre réussite de ce Resident Evil Village réside dans son casting d’antagonistes qui, dès les premières bande-annonce, crève l’écran. Les différents antagonistes, chapeauté par la très étrange Miranda, débordent de charisme et vont, durant l’histoire, vous inviter dans des univers particulièrement différents. L’ambiance du village laissera bien vite place aux couloirs plus sombres et luxueux du château. Vous vous rendrez ensuite au cœur d’un marais, avant de découvrir la maison de poupée (incontestablement l’un des lieux les plus réussis en termes d’horreur de toute la saga), puis de vous rendre dans une usine. La variété est au rendez-vous et le défi aussi. On a toujours l’impression de découvrir quelque chose de neuf dans Resident Evil Village.
Et puis, que serait un Resident Evil sans un bon moteur de jeu ? Après un septième épisode et deux remakes particulièrement réussis, on attendait avec impatience de voir si Capcom pouvait faire mieux. La réponse est tout simplement oui ! Le jeu est gigantesque, les environnements fourmillent de détails et de réalisme. Les créatures sont absolument répugnantes (encore et toujours plus, c’est possible), tandis que la variété des décors, porté par des consoles toujours plus puissantes, brillent de mille feux. L’horreur est sans doute à son meilleur et on voit mal comment l’éditeur et développeur japonais pourrait faire mieux. Quoi que…