1st Look

07.09.2023 à 17h01 par

On a joué aux prochains jeux de Raw Fury, dont Pizza Possum

De l'horreur au fun, on fait le grand écart

À l’occasion de la Gamescom, nous avons eu l’occasion d’être reçu par l’éditeur Raw Fury, une maison d’édition suédoise qui se charge de la publication de nombreux jeux indépendants. C’était d’ailleurs l’objectif de notre visite du jour puisque nous avons pu essayer quatre jeux bien distincts : Post Trauma, Pizza Possum, Star Trucker et Kingdom Eighties.

Post Trauma

C’est sur PC et accompagné du développeur du jeu que nous avons eu l’occasion d’essayer le jeu. Il est important de préciser que les conditions de jeux à la Gamescom ne nous ont pas permis de profiter pleinement de l’ambiance du titre (brouhaha permanent, même avec un casque sur les oreilles, et lumières vives), mais cela ne nous a pas empêché de découvrir le second chapitre de l’histoire.

La première chose qui nous a frappée, ce sont les caméras fixes. Post Trauma est un jeu d’horreur et son parti pris artistique et technique nous a immédiatement renvoyé aux origines des survival-horror, c’est-à-dire aux premiers Resident Evil, Silent Hill et Alone in the Dark. De sacrées références, donc. Les déplacements sont instinctifs et on passe rapidement de pièce en pièce. Notre personnage, un homme d’un certain âge, se trouve dans un hôpital qui semble abandonné. Aucune information ne nous a été donnée concernant le pitch ou l’histoire du jeu.

Grâce aux caméras fixes, le développeur a rapidement su nous plonger dans une ambiance assez sombre et glauque. Certains plans sont vraiment intelligents et n’ont rien à envier au cinéma. Evidemment, ce côté figé crée également de l’incertitude quant à ce qui peut se trouver dans la pièce adjacente. Cela peut donc renforcer le sentiment de peur. C’est un choix artistique qui peut ne pas plaire à tout le monde, c’est évident, mais dans notre cas, nous l’avons trouvé franchement pertinent.

Durant la démo, nous avons donc eu l’occasion de découvrir de nombreuses pièces ainsi que différents éléments de décor à analyser. Les énigmes sont bel et bien présentes dans le jeu et elles demandent de la réflexion. Petit conseil donné par le développeur du jeu : il ne faut pas hésiter à prendre en photo ou à noter les informations que l’on trouve (nom de personnage, dates, …). Un conseil bien avisé car il faut vraiment se triturer les méninges pour parvenir à résoudre certaines énigmes. Encore une fois, cela ne plaira pas forcément à tout le monde (d’autant que cela peut nuire au rythme), mais de notre point de vue c’était intelligemment fait. Comprenez par là que nous ne sommes pas restés bloqués plus de quelques minutes à un seul et unique endroit. Par contre, attendez-vous à une expérience sensiblement complexe, car on ne profite d’aucune aide ou d’indication pour savoir que faire, vers où avancer… La recherche et l’exploration sont les maitres mots, à vous d’en tirer profit.

L’autre aspect de la démo concerne les affrontements avec des créatures à l’aspect difforme. Pour les vaincre, nous pouvions compter sur notre marteau (on fait ce que l’on peut avec ce que l’on a). Le principe est assez simple, puisque l’on peut frapper l’ennemi ou se protéger. Il faut donc se montrer patient, frapper, éviter ou se reculer, puis recommencer une nouvelle fois. Sans être particulièrement incroyable, la maniabilité a fait le job, même si elle semblait resurgir d’un ancien temps.

Post Trauma est un kiff rétro totalement assumé qui fait vraiment plaisir à voir. On sentait la passion émaner du développeur et cela se ressentait dans son jeu à l’inspiration pleinement établie. Il est évident que cela ne pourra pas fonctionner auprès de tout le monde (jeu plus lent, peu d’aide, énigmes très présentes,…), mais dans notre cas, c’est indéniablement l’un de nos coups de cœur « indé ».

Pizza Possum

Autre pièce d’essai, autre registre. Pour essayer Pizza Possum, nous nous sommes retrouvés en compagnie de la productrice du jeu. Après quelques secondes de présentation, manette en mains, elle nous propose de découvrir son jeu au concept aussi fun que marrant. Pizza Possum part d’un postulat simple : vous êtes un opossum et vous devez voler de la nourriture dans une ville qui est dirigée par la main velue et griffue de la reine chien. Ses gardes patrouillent d’ailleurs dans chaque quartier, prêts à mettre la main sur le premier voleur qui tenterait de leur voler de la nourriture, c’est-à-dire… nous.

Très coloré, le jeu nous propose une expérience simple à prendre en main : vous déplacez votre personnage avec un stick et utilisez un bouton pour utiliser les objets (sur lesquels on revient dans quelques instants). La caméra se trouve juste au-dessus de vous et vous offre une bonne vue sur les éléments qui composent le décor. Un décor qui est chaleureux et rempli de petits détails aussi mignons qu’amusants.

Votre objectif : récupérer suffisamment de nourriture pour remplir une jauge qui se trouve au bas de l’écran. Une fois cette dernière pleine, vous débloquer une clé qui peut ouvrir la porte du quartier suivant. Plus vous avancez, plus les environnements s’agrandissent et plus les dangers sont nombreux. À vous donc de faire en sorte d’utiliser votre environnement et vos objets pour échapper aux gardes. Les objets, justement, parlons-en. Disponibles en quelques exemplaires, ils permettent de prendre la poudre d’escampette. Pour la démo, nous pouvions en utiliser deux : le premier accélérait nos déplacements tandis que le second (un os) distrayait les chiens. Des chiens qui auront des allures différentes. En effet, outre les gardes de base, nous avons croisé de petits roquets très nerveux, ainsi qu’un inspecteur à l’allure menaçante. Tout est simple, mais cela fonctionne, surtout en coopération.

La coopération – en local uniquement ! – est le cœur de l’expérience. Alors que nous avions fini la démo en moins de dix minutes, la productrice du jeu nous a proposé de faire une nouvelle partie en sa compagnie, ce que nous avons accepté avec plaisir. C’est là que nous avons pu mesurer pleinement le potentiel du jeu. Le fun est nettement plus important et on s’amuse, on rit de bon cœur quand on est pourchassé ou attrapé par les différents adversaires. La seule chose qui nous aura gêné, durant cette démo, c’est le fait que si on prend chacun un chemin différent, l’écran se scinde en deux de manière oblique, ce qui nuit à la lisibilité de l’expérience.

Pizza Possum est un jeu amusant, drôle et fun. Il ne cherche pas à nous raconter une histoire bien particulière, mais simplement à nous faire passer un bon moment, idéalement en compagnie d’un ami, d’un compagnon… Dommage peut-être que la coopération ne soit pas permise en ligne, car cela pourrait peut-être freiner certains joueurs.

Star Trucker

Autre jeu qui nous a été présenté au stand Raw Fury : Star Trucker. Bien que le jeu ne soit pas prévu sur Xbox dans un premier temps (car le jeu ne tourne pas comme les développeurs le souhaiteraient), nous vous en parlons tout de même car une sortie sur les consoles fait tout de même partie de leurs plans. Il sortira donc sur la plateforme Steam en 2024 et peut-être plus tard sur Xbox mais rien n’est confirmé pour le moment. Star Trucker nous emmène dans l’espace pour ce nouveau jeu de simulation créé par Monster and Monster, un studio basé au Royaume-Uni et spécialisé dans les productions pour mobile jusque là.

Au volant de votre camion, vous devez assurer des missions de livraisons spatiales et de transports de marchandises, tout en vous assurant de maintenir une bonne tenue de votre camion. La première partie de notre mission était de vérifier les composantes intérieures de notre véhicule pour comprendre comment l’utiliser et le diriger lors des déplacements futurs. Avant de partir à l’aventure, nous avons dû également enfiler notre tenue de cosmonaute pour aller reboucher des brèches qui se sont formées sur le poids-lourd. Une fois cela fait, il était temps de partir pour notre première mission.

Dans l’espace, il y a des routes que nous devons suivre (ou pas) avec des limitations de vitesse. Il est préférable de suivre la route pour éviter les météorites ou autres objets spatiaux qui pourraient endommager notre véhicule. Nous nous dirigeons donc vers le premier conteneur que nous devons charger pour en effectuer la livraison. Il a donc fallu effectuer des manœuvres pour récupérer la cargaison, ce qui s’est avéré aussi compliqué qu’avec un véritable camion. Après un échec total, nous avons finalement réussi à charger la marchandise, sans endommager le camion.

Suite à cela, nous avons dû la livrer dans une zone définie sur la carte. Le jeu étant assez lent au niveau du déplacement, l’ennui pourrait prendre place mais…non. Les développeurs ont pensé à ça également. En effet, dans le camion, nous avons un kit CB que nous pouvons utiliser pour interagir avec les autres camionneurs. Une vraie vie de routier !

Après avoir déchargé la marchandise, nous avons récolté notre premier salaire et nos premières étoiles. En effet, après chaque livraison, une note nous est attribuée en fonction du temps parcouru pour la livraison ainsi que pour l’essence utilisée. Le calcul des trajets est donc essentiel pour obtenir des récompenses et ainsi pouvoir améliorer notre camion et le personnaliser. Après avoir réussi cette mission, le test a pris fin.

Il faudra compter une dizaine d’heures pour terminer les missions de livraison, mais le jeu est infini car les missions supplémentaires sont nombreuses et les livraisons courantes. C’est un jeu de simulation amusant dans lequel les caractéristiques de l’espace ont été prises en compte, notamment la gravité, et pour lequel les développeurs ont eu le souci du détail en pensant à tout. C’était une chouette expérience de test.

Kingdom Eighties: Summer of Greed

Kingdom Eighties est un jeu développé en interne par Fury Studio. Ce jeu est le quatrième épisode de la série Kingdom, après un premier épisode en 2015, Kingdom: New Lands en 2016 et Kingdom Two Crowns en 2018. Déjà sorti sur Steam depuis le mois de juin de cette année, il faudra attendre la fin 2023 pour le voir sortir sur PlayStation et Xbox. Pour la sortie de ce nouvel opus, nous avons rencontré Gordon Van Dyke, son directeur créatif, qui nous a parlé du jeu et donné plus d’informations sur le contenu.

Kingdom Eighties est un jeu d’aventure narratif jouable en solo, dans un monde en 2D à scrolling horizontal. Nous incarnons un jeune adolescent, surnommé Chef, qui se retrouve coincé dans un camp d’été dans les années 80 alors que la ville est soudainement envahie par des monstres maléfiques nommés Rapaces. Tous les adultes étant mystérieusement portés disparus, Chef va devoir combattre ce mal terrible venu droit des ténèbres, à l’aide de son vélo et de quelques pièces d’or. Pour ce faire, il va devoir construire une équipe solide grâce aux jeunes adolescents du quartier que nous pouvons recruter pour une simple pièce, ainsi que nos amis ayant des particularités non négligeables face aux ennemis. Tous ensemble, ils vont créer des structures de défense de la ville pour la protéger des attaques perpétuelles des Rapaces et ainsi sauver la ville, tout en essayant de découvrir les secrets de notre lignée et des ennemis.

En ce qui concerne le style graphique, nous retrouvons bien évidemment les couleurs fluo rétro nous venant directement des années 80. Les décors sont aussi méticuleusement choisis avec des nombreuses références aux eighties, comme l’importance du centre commercial comme lieu de rendez-vous pour les jeunes ou encore d’une école. La bande son originale, produite par Andreas Hald, nous permet de nous plonger un petit peu plus dans cet univers des 80′s.

En prenant en considérant le fait que l’action se déroule dans les années 80, que les adolescents se déplacent à vélo et les références geeks de l’époque, il est difficile de ne pas faire de liens avec la fameuse série à succès Stranger Things qui a certainement été une source d’inspiration consciente (ou pas) pour les développeurs.

Avec quatre niveaux différents, pour un temps de jeu estimé à 10 heures pour le mode histoire, ce jeu  pixelisé a de quoi convaincre pour les fans de jeux de tower defense et de gestion de ressources de base. Pas encore décidé à le tester? Gordon Van Dyke nous a confié que Phil Spencer himself, le big boss de chez Xbox, était fan de la série Kingdom. Est-ce suffisant pour vous convaincre ?

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