On a joué à Call of Duty : Modern Warfare III, la maitrise avec un brin de nostalgie
Un bon cru pour le millésime 2023 ?
Pour les besoins de cette preview, nous avons eu accès à la beta qui se déroulait sur le week-end du 13 au 16 octobre pour les joueurs Xbox, en testant le nouveau bébé d’Activision sur Xbox Series X. Précisons d’emblée que cette première approche ne concerne « que » l’aspect multijoueur du titre, ce qui signifie que nous n’avons pas pu découvrir la campagne, ni le mode zombies en monde ouvert qui s’annonce très prometteur. Ce premier test sur Xbox nous a ouvert ses bras en proposant plusieurs modes de jeu : combat en équipes, affrontements de plus grande envergure dans Guerre Terrestre et des batailles d’escouades dans Coupe Gorge.
Commençons par les fondements : dès les premiers instants de jeu, on sait pertinemment que l’on joue à Call of Duty. La maniabilité et la nervosité des affrontements est bel et bien au rendez-vous et il ne nous faut que quelques secondes pour reprendre la main et retrouver ses petites habitudes. On sprinte, se laisse glisser sur le sol et on observe les endroits susceptibles de cacher un adversaire avant de se diriger vers le point suivant. Une simple rafale permet en général de mettre fin au parcours d’un adversaire, tandis qu’une grenade flash bien placée peut perturber la défense d’un ennemi défensif et la grenade à fragmentation est toujours capable de déloger un campeur. Tout va vite, le gameplay est nerveux et même en cas de mort, une simple pression sur la touche « X » nous permet de réapparaitre immédiatement. Dans Call of Duty, il n’y pas de temps mort, et Modern Warfare III ne dérogera pas à la règle. Tant mieux.
Les objectifs des missions sont à l’image du jeu (et des versions précédentes) : classiques et efficaces. Selon le mode choisi, on nous demandera – dans la plupart des cas – de faire plus d’éliminations que l’équipe adverse, de récupérer des médailles sur les corps de nos ennemis ou encore d’occuper différents points disséminés sur la carte. Même constat pour le mode Guerre Terrestre qui se démarque par un plus grand nombre de joueurs et une ressemblance à Battlefield. Là, il est même possible d’utiliser des véhicules et de profiter davantage d’armes à distance tels que les snipers. Il faut dire que dans les plus petites cartes il est difficile de conserver et de trouver une position en hauteur tant la partie va vite. Cela étant, force est de reconnaitre que certains joueurs se débrouillent particulièrement bien et que l’on retrouve vite les habitués de la saga. Durant nos sessions de test, nous n’avons pas eu l’impression de rencontrer de tricheurs et de joueurs toxiques. Espérons que ce soit le cas dans la version finale du jeu.
Passons maintenant aux maps. Clairement, la nostalgie fait immédiatement effet, pour peu que vous ayez joué à l’épisode Modern Warfare 2 (2009). Toutes les cartes présentées lors de la beta sont issues de ce dernier et, au-delà d’être sublimées par le moteur actuel du jeu, elles brillent à nouveau par leur level-design impeccable. Prenons le cas de Favela qui offre une verticalité extrêmement intéressante, ainsi que de nombreux dédales et une pléthore de cachettes où il est possible de se glisser. À cela, il faut ajouter la possibilité de gagner les toits et donc d’avoir une vue très large sur le champ de bataille et vous comprendrez que les approches peuvent être multiples et variées. On saluera également le fait que les points de réapparition semblent nettement plus équilibrés. Hormis sur Rust, il ne nous est jamais arrivé de mourir au moment de reprendre le contrôle de notre personnage. Un défaut que l’on avait d’ailleurs mis en avant lors de la beta de Vanguard, deux ans plus tôt, et qui semble absent de celui-ci.
Sur le plan de la progression et de la personnalisation, Modern Warfare III perpétue le cheminement qu’ont emprunté ses prédécesseurs. Le titre offre au joueur la possibilité de sélectionner l’opérateur qu’il souhaite incarner. Il pourra le personnaliser à l’aide d’un certain nombre de skins qui seront déblocables moyennant finances ou battle pass. Ce dernier sera d’ailleurs bel et bien présent et fonctionnera toujours de la même manière : vos parties vous permettent de glaner de l’expérience et des missions quotidiennes viendront vous inciter à jouer. Pour le reste, chaque arme dispose de son évolution personnelle qui, au fil des niveaux, se dotera d’accessoires offrant quelques subtilités de gameplay plutôt bienvenues. Evidemment, des bannières et autres objets cosmétiques seront également de la partie, pour le plus grand bonheur des complétionnistes et fans en tout genre. Plus intéressant, votre montée en niveau débloquera d’autres armes, mais également d’autres bonus pour le système d’enchainement de morts. En effet, comme dans les Call of Duty précédents, votre performance (nombre de meurtres sans mourir) vous offre des avantages non négligeables tels que des drones, un brouilleur de radar, une armure…
Achevons cet aperçu par la partie technique du jeu. Durant toute notre session, Modern Warfare III n’a pas été pris en défaut. La fluidité est au rendez-vous, favorisant grandement la nervosité des affrontements, tandis que la technique s’est avérée relativement solide. C’est d’autant plus vrai lors du mode Guerre Terrestre puisque ce dernier offre des panoramas sensiblement plus larges et une profondeur d’écran nettement plus intéressante. Il est d’ailleurs bon de constater que malgré le plus grand nombre de joueurs, aucune saccade n’est venue gêner notre session. Le seul bug que nous avons rencontré (deux fois, exactement) nous a ramené directement au menu du jeu. Gageons que d’ici la sortie du titre, Activision aura fait ce qu’il fallait pour gommer ce problème.
Ce premier test de Call of Duty: Modern Warfare III nous a franchement emballé. Le titre est généreux de par sa proposition et son contenu, et la nostalgie fait immédiatement merveille. Activision et Sledgehammer Games disposent de toutes les cartes en main pour nous proposer un épisode extrêmement qualitatif, pour peu que le mode zombies tienne ses promesses et que la campagne soit à la hauteur. Il ne nous reste donc plus qu’à vous donner rendez-vous en novembre pour découvrir les réponses à nos dernières questions.