Dossier

Pour faire simple, vous devez, comme de coutume, créer un nouveau personnage saisonnier. Votre choix se portera sur l’une des classes habituelles puisque le prochain ajout de cette taille devrait débarquer avec l’extension qui est prévue pour la fin de l’année 2024. Bref, pour cette nouvelle saison, nous avons décidé de prendre le contrôle d’un barbare, un héros de corps-à-corps dont le gameplay tranche radicalement avec celui de la sorcière que nous avions jouée durant la saison 2. Pas de finesse ou de dentelle dans le cas présent : nos armes, nos multiples armes, nous permettent de fracasser les nombreux ennemis qui se mettent sur notre chemin et qui, dans le cas de cette troisième saison, prennent la forme d’assemblages mécaniques créés par le métier à tisser. Pas de fioriture non plus du côté de chez Blizzard, les ennemis, bien que sympathiques, ne proposent pas de réelles nouveautés. Les affrontements restent relativement classiques et ce ne sont pas nos adversaires qui offrent de l’intérêt à cette troisième saison.

Pour trouver quelque chose de plus novateur et d’intéressant, il faut se tourner vers la nouvelle mécanique principale du jeu : notre compagnon. La petite machine qui fera le voyage en votre compagnie et qui répond au nom de Sénéchal est personnalisable. Entendez par là qu’il est possible de lui conférer deux compétences à l’aide d’éléments que l’on récupère au fil de nos pérégrinations (donjons, évènements sur la carte…). Chacune de ces compétences peut également être customisée de la même manière, ce qui offre une kyrielle de possibilités plus ou moins intéressantes. En pratique, votre compagnon se déplace à vos côtés et agit de manière totalement autonome. Son utilité est visible sur le champ de bataille, bien que relativement en retrait une fois que l’on arrive dans les niveaux de difficultés supérieures. Un système d’amélioration est également de la partie pour les éléments que vous équipez à votre petit garde du corps : à chaque fois que vous récupérez un doublon, votre élément de base monte en niveau, offrant ainsi aux joueurs une amélioration des performances.

Du côté du scénario offert, on ne retiendra pas grand-chose si ce n’est qu’il est excessivement court. Des trois saisons sorties jusqu’à présent, la troisième nous a semblé être la plus succincte. C’est franchement dommage car elle remet en avant l’emblématique Zoltun Kulle. Les apparitions de ce dernier sont d’ailleurs beaucoup trop discrètes et, hormis l’un ou l’autre échange avec son associé, on profitera surtout de sa présence au travers des quelques documents qu’il est possible de se procurer au cours du jeu. C’est un peu décevant, même si on prend un certain recul par rapport au fait qu’il s’agit d’un contenu gratuit… On fait le même constat avec Malphas qui bénéficie d’une présentation forte durant l’introduction, mais qui finit par ne plus apparaitre qu’au travers de l’une ou l’autre réplique, avant un combat final légèrement original, à défaut d’être mémorable. Bref, la saison 3 ne marquera pas les esprits de par son histoire et ses personnages. Dommage.

L’autre grande nouveauté de cette saison, la saison de la construction, vient de ses donjons. Blizzard a décidé de jouer la carte du piège à fond en nous proposant des environnements remplis de démons, d’assemblages et… de pièges. Rien de bien terrible à priori, sauf que si vous souhaitez ouvrir le coffre en fin de parcours, il vous faudra éviter d’être touché. C’est d’ailleurs là que les choses se compliquent. À votre arrivée dans l’un de ces donjons, vous bénéficiez d’une protection (qui peut être échangée grâce à des objets que vous obtenez au cours des évènements sur la carte). Cette protection peut vous couvrir de 3 à 10 fois. Cela signifie donc qu’à chaque contact avec un piège, vous perdez un point. Il est donc vital d’éviter de se faire toucher, au risque d’arriver au bout du donjon sans pouvoir ouvrir les trésors qui s’y cachent.

Ces pièges – particulièrement nombreux dans certaines pièces des donjons – vont donc vous forcer à jouer prudemment. Il est difficile de foncer à tort et à travers les lieux en défouraillant ses ennemis, sans prendre de précaution. Notre barbare et sa spécialisation ne sont d’ailleurs pas les plus adéquats puisque l’on joue sur la mobilité que nous offrent le saut et la charge. Il faut parfois rester stable, attendre les ennemis pour les affronter ou, dans le cas contraire, charger en profitant d’une accalmie relativement courte afin de défaire vos adversaires. C’est assez chouette, mais le nombre de donjons étant relativement limité, on en fait rapidement le tour. Encore une fois…

Globalement, la saison de la construction, la saison 3 de Diablo IV, nous laisse sur notre faim. Les idées sont bonnes, notamment en ce qui concerne les donjons remplis de piège, mais il ne nous a fallu que quelques heures de jeu pour faire le tour du propriétaire, et donc des nouveautés. On aurait aimé que le retour de Zoltun Kulle soit un peu plus éclatant, que Malphas soit aussi impressionnant que dans la vidéo qui l’introduit ou que les nouveautés se révèlent avec davantage de parcimonie. Ici, tout va vite, trop vite, et il y a fort à parier que les joueurs ne resteront pas sur le titre pendant de longues semaines, avant l’arrivée d’une saison 4 qui, on l’espère, sera plus intéressante et palpitante.