On a vu tourner Still Wakes The Deep, un jeu humide et visqueux à souhait
Petite fuite de mazout
Programmé pour la conclusion de l’ID@Xbox Digital Session 2024, Still Wakes the Deep arrive bientôt pour nous effrayer. Les premières images partagées par les développeurs de The Chinese Room laissent penser que nous sommes sur un bateau, complètement crado, armé d’un marteau pour faire face à l’indicible. Directement plongés dans l’ambiance, nous incarnons Caz Mac Leary, un ouvrier d’une plateforme pétrolière (et non pas sur un bateau donc) située en plein milieu de la mer du Nord, au large de l‘Ecosse dans les années 70. C’est gris, pluvieux, et tempétueux. Après une catastrophe aux origines inconnues, la plateforme offshore se trouve complètement coupée du reste du monde, sans qu’aucune ligne vers l’extérieur ne fonctionne. Caz se met à enquêter sur ce qu’il s’est passé et retrouve ainsi Roy, le cuisinier de la plateforme, puis part seul afin de trouver une issue jusqu’aux canots de sauvetage pour sauver le peu de survivants qu’il reste.
Bruits étranges, cris déchirants voire totalement flippant parsèment le trajet. Jusqu’à tomber sur une espèce de maelstrom tentaculo organique plein de sang et de viscères dégoulinants et sanguinolents. Une ambiance glauquissime entre Lovecraft pour les tentacules et Edgar Allan Poe pour la descente aux enfers. La démonstration manette en mains de Rob Mc Lachlan, lead designer de The Chinese Room, choisit de nous en montrer peu pour préserver la surprise, mais suffisamment pour nous laisser un suspense difficilement soutenable. La phase de gameplay se termine en apothéose dans la laverie de la plateforme qui évidemment ne nous dit rien qui vaille. Pas d’armes, pas de super pouvoirs, c’est juste l’instinct de survie (et quand même un peu de courage) qui anime notre personnage. Les développeurs le décrivent bien, Still Wakes the Deep est un pur jeu d’ambiance. Le sound-design angoissant, l’hommage à John Carpenter et The Thing sont là pour bien nous faire pâlir d’angoisse. Le doublage hyper qualitatif et les voix aux forts accents écossais des personnages sont eux là pour évoquer l’aspect social souhaité par les créateurs, à savoir « Quand Kubrick rencontre Ken Loach ».
Forts d’un travail documentaire certain autour des conditions de travail des ouvriers sur les plateformes pétrolières, ainsi que leurs liens avec leurs familles restée sur la terre ferme, The Chinese Room ne lésine pas sur les moyens pour nous amener au plus profond de l’angoisse tout en nous raccrochant à une rude réalité. Se situant dans la lignée et la continuité du précédent titre du studio, Still Wakes The Deep proposera plusieurs modes, dont un mode histoire dans lequel il est impossible de mourir pour faire face à nos plus grandes peurs. A la fois étrangement beau et sacrément gore, Still Wake The Deep arrive tout prochainement puisqu’il sera disponible day one dans le Xbox Game Pass dès le 18 juin 2024.