23.06.2012 à 06h23 par |Source : Rédaction

Babel Rising

Il y a à peine quelques années, c’étaient les pointures du jeu sur console qui inspiraient les adaptations mobiles. Avec la montée en puissance du jeu vidéo sur smartphone, on observe également la tendance inverse : des adaptations sur console des succès du jeu mobile. Après Fruit Ninja, et en attendant Angry Birds, voici Babel Rising, sorti il y a deux ans sur iPhone, et qui ressort à la fois sur smartphone et sur console, ici dans une version Kinect-friendly.


Ba ba ba… Ba ba Babel

La Bible est une source inépuisable de sagesse, de morale, de débats, de foutage sur la tronche entre peuples, d’art, de culture, mais aussi de jeux vidéo. Comme son nom l’indique, Babel Rising reprend à son compte l’histoire de la tour de Babel, pour placer le joueur dans la peau de Dieu himself, prêt à punir les infidèles qui tentent d’accéder à son royaume céleste. A l’inverse d’un god game, le but ici n’est pas de guider son peuple, mais au contraire de l’anéantir par tous les moyens à notre disposition.


Ceux-ci sont assez classiques puisque correspondant aux quatre éléments : eau, feu, air et terre, chacun décliné en une attaque locale, une attaque de zone, et un pouvoir divin suprême, utilisable moyennant le chargement de la jauge correspondante. Mais Dieu a beau être omnipotent, il ne peut choisir que deux de ces éléments pour chaque partie. Si chacun d’eux a ses petites particularités, le choix s’avère finalement assez peu important puisque tous se jouent de façon similaire.

Dieu que c’est creux

Le jeu, d’abord pensé pour le tactile, s’adapte très bien à la manette, chaque pouvoir ayant son propre bouton. Il est aussi possible d’y jouer avec Kinect, et même si on y perd un peu en précision en mode deux joueurs, la jouabilité est tout à fait correcte. Si le lynchage des infidèles est assez simple de prime abord, il se complique rapidement avec l’arrivée de prêtres et de porteurs d’urnes, qui peuvent rendre inefficaces un pouvoir ou un élément. Et plus le jeu avance, plus les ouvriers arrivent nombreux et sur plusieurs fronts à la fois. La progression est parfois interrompue par un mini-jeu dans le jeu, le but étant de couler un maximum de bateaux. Hélas, celui-ci ne laisse pas vraiment de place à la subtilité et on se contente de balancer des boules de feu le plus vite possible.



Côté modes de jeu, on a le choix entre le jeu libre, qui durera aussi longtemps que le joueur tiendra, et l’incontournable campagne, permettant de découvrir les différents mécanismes au fur et à mesure. Composée de seulement 15 missions, celles-ci sont assez mal rythmées, pouvant être parfois très courtes, parfois imposer des objectifs trop ambitieux, pour des parties pouvant durer plus de 15 ou 20 minutes. Un comble pour un jeu “casual”, qui serait mieux adapté à des sessions très courtes. Le gameplay étant particulièrement répétitif, le tout en devient même parfois rébarbatif. Enfin, un mode multijoueur, en local uniquement, permet des affrontements à deux, en coopération ou en face à face. De quoi apporter une dimension un peu plus fun et tactique à un jeu trop court et qui manque un peu de variété.

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