Jeux

Hamster Corporation continue donc de porter les jeux sortis sur le System 22 de Namco, une technologie qui a équipé une vingtaine de bornes d’arcade différentes entre 1992 et 1996. Pour certaines, elles bénéficiaient d’accessoires dédiés qui en faisaient des stations de jeu réellement uniques en leur genre. Time Crisis avait ses pistolets, Ridge Racer son siège baquet et son volant, et Alpine Racer avait même sa paire de skis. Peut-être plus étonnant encore, la borne d’Aquat Jet proposait une réplique de jet-ski, avec la possibilité de piloter à l’aide d’un guidon, pour un maximum de réalisme garanti. L’avertissement qui apparait en lançant le jeu ressemble ainsi à une véritable relique du passé en nous conseillant de »faire attention aux gens autour en jouant».

Le premier challenge était donc de transposer les contrôles si particuliers du jeu d’origine, à un gameplay à la manette. Et de ce côté là les développeurs japonais ont fait de l’excellent boulot. Non seulement la maniabilité est parfaite, mais en plus l’ajout des vibrations apporte un vrai plus pour l’immersion. On ressent le choc de chaque vague, ainsi que le ronronnement du moteur, et même les graphismes pixellisés de l’époque ne parviennent pas à entacher la sensation agréable de glisse. Côté gameplay, c’est très simple finalement puisqu’on accélère avec la gâchette droite, à l’image d’un jeu de course traditionnel, et on se contente de négocier au mieux les virages et les trajectoires avec le stick gauche. Comme dans les autres jeux de la gamme Arcade Archives 2, on peut mapper toutes les touches, avec la possibilité de basculer l’accélérateur sur le bouton A par exemple, et d’ajouter des options de rembobinage (toujours aussi rapide et peu précise néanmoins) et de sauvegarde / chargement rapide.

Comme Ridge Racer et Air Combat 22, il ne faut toutefois pas vous attendre à un contenu imposant. Au final, il n’y a qu’une seule course à se mettre sous la dent, avec toutefois la possibilité de partir sur un tracé légèrement rallongé en choisissant le mode difficile. Ce mode est aussi l’occasion d’avoir un jet-ski plus puissant, et donc plus rapide, entrainant une satisfaction plus importante encore. En contrepartie, la concurrence des autres pilotes est plus féroce et il faut nécessairement soigner ses virages et la reprise des gaz pour espérer l’emporter. En mode classique, la course se joue sur un seul tour, pour une durée située autour des 2 minutes pour les deux difficultés et des checkpoints à passer dans un temps minimum pour éviter d’afficher l’écran de Game Over plus tôt que prévu.

Pour venir gonfler un petit peu la durée de vie du jeu, le studio japonais a tout de même inclus ses habituels contenus supplémentaires. Le mode Original permet par exemple de bifurquer vers la version japonaise du titre. Une petite fantaisie qui n’a pas grand intérêt mais qui fera peut-être plaisir aux joueurs qui cherchent une touche d’exotisme. De son côté, le mode Hi-Score vous demande de faire le meilleur temps pour intégrer ensuite un classement en ligne, avec les temps à battre visibles tout au long de la course. On regrette tout de même l’absence de temps intermédiaires, ce qui aurait pu motiver d’autant plus les accrocs du scoring. Dans un esprit similaire, le mode Caravan demande à parcourir la plus longue distance durant 5 minutes, pour là encore pouvoir se comparer ensuite dans des classements en ligne. Pour finir, le mode Time Attack est peut-être le plus intéressant puisqu’on y enchaine quatre tours, avec les deux types de jet-ski (550cc et 1100cc), et les deux tracés dans leur version classique et dans une version «miroir». Là encore, le résultat peut intégrer un classement en ligne.

Petite originalité, en fin de course on trouve un enchainement de tremplins grâce auxquels on peut additionner des distances de sauts. Un petit challenge bienvenue, et qui encourage le joueur à s’appliquer pour obtenir un score élevé. On précise au passage que seule une vue à la première personne est disponible, ce qui pourrait déranger les adeptes d’une vue extérieure. Rien y signaler de particulier sur la partie technique, avec un jeu qui conserve son charme de l’époque et la possibilité d’appliquer différents filtres dont les fameuses scanlines (CRT) capables de simuler l’aspect d’un écran cathodique. On peut également choisir comment afficher le jeu sur nos télévisions 16/9, soit en gardant le format 4/3, soit en choisissant d’élargir l’image pour occuper tout l’espace. Du très classique, mais qui manquerait cruellement si toutes ces petites options n’étaient pas présentes.