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Dès nos premiers pas dans Armikrog, nous sommes accueillis par un thème musical qui donne envie de partir à l’aventure, un thème qui se fond totalement dans une ambiance d’une aventure spatiale totalement décalée et rétro qui accompagnera le titre tout du long. C’est donc après un générique qui donne la pèche que le jeu dévoile son plus gros atout, sa plastique, via une cinématique rendant parfaitement honneur à ce choix artistique. En effet, le titre est réalisé en pâte à modeler en stop-motion, à l’image de Wallace et Gromit et c’est un véritable régal pour nos yeux. Entendons-nous bien, le titre n’invente absolument rien : il ne fait que proposer un visuel magique, parfaitement animé par Doug TenNapel (le papa d’Earthworm Jim avec David Perry) et le tout dans un univers aussi décalé que magnifique.

Dans la cinématique en question, nous découvrons nos deux héros, Tommynaut et son fidèle compagnon Beak-Beak qui se crashent sur une planète plutôt inhospitalière et mystérieuse. C’est à partir de ce passage que nous allons parcourir la planète de salles en salles dans le but de quitter cette planète. Et c’est ainsi que les phases de gameplay commencent, pour le meilleur et pour le pire.

«La direction artistique fait honneur aux plus belles heures de Wallace et Gromit et c’est un véritable régal visuel. »

En effet, Armikrog est un Point & Click très accessible du point de vue du gameplay et ce qui aurait pu être une force est également une faiblesse puisque le titre propose quelque chose de très simpliste. C’est simple, nous avons un bouton d’action principal qui servira de pointeur afin de se diriger dans telle ou telle direction ou encore ramasser un objet ou interagir avec l’environnement et pour le reste il vous suffira du joystick pour résoudre les puzzles. En plus de cela, il existe également un autre bouton d’action afin de contrôler notre compagnon, Beak-Beak, qui sera utile pour avancer dans l’aventure via des interrupteurs et des chemins inaccessibles pour Tommynaut. Et c’est tout, le gameplay est résumé en quelques lignes puisqu’il n’y a strictement rien d’autre à dire et ce ne sont pas les énigmes aussi ennuyantes que redondantes qui vont changer la donne.

Pour résumer, les énigmes, sans originalité aucune, s’enchaînent de salle en salle avec de nombreux allers-retours afin de récupérer les objets oubliés et retenir les symboles qui parcourent les salles pour passer à la salle suivante. Ajoutons à cela que les énigmes s’avèrent redondantes avec plusieurs réitérations de ces dernières tout le long de l’aventure et parfois la solution n’est pas forcément très logique pour devenir particulièrement frustrantes. C’est donc avec ce constat en tête que nous ne pouvons que dire qu’Armikrog n’est rien d’autre qu’une démonstration technique fort intéressante. C’est beau mais c’est vraiment vide et il manque clairement de quoi passer un bon moment sur ce titre. Plutôt que d’être un vulgaire Point & Click sans saveur, Armikrog aurait surement gagné à être un banal jeu de plateforme afin de mettre en valeur sa direction artistique et proposer un minimum de gameplay intéressant. En plus de cela, la direction artistique n’est clairement pas exploitée convenablement puisque les scènes cinématiques se font rares et l’humour qui en découle en prend un sacré coup par la même occasion.