Test : Armored Core 4 sur Xbox 360
Nono le petit robot devenu grand
Une trentaine de missions vous attendent, plutôt rapides, alternant le chaud et le froid en terme d’intérêt et de difficulté. Le mode solo ne met pas régulièrement en valeur les possibilités de Armored Core 4 puisque de nombreuses missions se terminent sans trop de casse pour les habitués, en fonçant dans le tas et en meublant avec quelques tactiques bien senties. Le boost du robot a été revisité de manière à supprimer les risques de surchauffe des anciens volets, une sorte de Quick Boost rendant vos déplacements et esquives bien plus faciles qu’avant. Le jeu s’est légèrement débarrassé de son enrobage hardcore gamer dans son exécution (stratégies, adaptation du mech aux missions) même si il reste fidèle à ses ancêtres en terme de customisation. C’est d’ailleurs là qu’il prend tout son sens : passer du temps à blinder son robot en systèmes, stabilisateurs, armements et autres bidouillages est un réel plaisir, décuplé en multijoueur. Le processus d’amélioration a été simplifié avec des mechs préconstruits mais les possibilités sont toujours conséquentes. Attention, manoeuvrer son engin demande de la pratique, voire une dextérité exemplaire selon votre aisance avec la configuration par défaut : gérer la visée, le déplacement, la caméra et la propulsion dans le feu de l’action peut se révéler problématique. Les modes de jeu solo sont classiques et c’est en ligne que vous chercherez l’exotisme. Malheureusement les arènes proposées ne sont pas au niveau (petites ou stratégiquement neutres) mais le combat contre des joueurs humains reste un régal : un contre un, deux contre deux, quatre contre quatre, Battle Royal à quatre ou huit. C’est là que l’on reconnaîtra les amateurs de la série, les vrais mécanos, les pros du pad. C’est aussi le moyen de s’échanger vos tunings, tactiques et discuter fuites d’huile et amortisseurs avec certains fans vraiment branchés mechs.
Pas encore de la belle mécanique
En passant sur Xbox 360, AC4 se prend une petite injection de botox non négligeable qui fait du bien à la série. Ce n’est pas le grand luxe, les environnements sont vastes mais toujours peu détaillés, avec un blur en arrière-plan pour augmenter l’effet de distance. Mais débarquer en ville (même déserte) et pouvoir détruire les décors, contourner un immeuble pour piéger ses adversaires, s’envoler sur le toit d’un gratte-ciel ou sauter d’un pont est assez grisant. L’ambiance de non-vie qui règne au gré de votre progression pourra en rebuter certains, surtout que les teintes du jeu sont globalement ternes. Mais ça a au moins le mérite de mettre dans l’ambiance, celle d’un monde dévasté par la guerre où l’on ne s’attend vraisemblablement pas à voir des fêtes foraines à chaque coin de rue. La modélisation des mechs en impose et la plupart des effets de lumière sont saisissants (explosions, réacteurs du robot). Les sensations sont au rendez-vous et c’est excitant de pouvoir s’envoler dans un espace ouvert et de profiter des éléments du décor. C’est en tout cas le jeu de mechs le plus hardcore disponible sur Xbox 360, avis aux amateurs.
+
- Les possibilités d'optimisation
- Un bon jeu d'action
- Des combats épiques
-
- Une réalisation en demi-teinte
- Maniabilité peu ergonomique
- Qualité irrégulière des missions