Test : Assassin's Creed Valhalla - La colère des druides sur Xbox One
Pour ceux qui ont le goût de l’Eivor
Quand ce n’est pas Eivor qui se mêle des affaires des autres et distribue de la stabilité politique à grands coups de hache, c’est l’intrigue qui vient à lui. Assassin’s Creed Valhalla – La Colère des Druides débute au campement principal du Clan du Grand Corbeau avec la visite d’une curieuse marchande venue d’Irlande. Elle apprend à Eivor que son cousin Barid, aujourd’hui Roi de Dublin, aurait bien besoin d’un petit coup de main pour grimper les échelons et gagner la confiance du Roi Flann. Ce dernier fait actuellement des pieds et des mains pour unifier l’ile et en assurer le contrôle du Nord au Sud : voilà une belle occasion pour Eivor de gagner faveurs et respect au-delà de l’Angleterre, et au passage améliorer les rapports commerciaux entre les deux iles. Ni une, ni deux : un nettoyage de campement et zou, en drakkar, direction le port de Dublin.
A partir de là, le DLC d’Assassin’s Creed Valhalla déroule une intrigue (que nous évitons bien entendu de trop dévoiler) qui reprend dans les grandes lignes le type de structure/déroulement/finalité de la plupart des chapitres vécus en Angleterre. Jeux politiques, trahisons, quêtes de gloire et autres manigances sont ainsi vécus sous le spectre d’une terre en pleine transition politico-religieuse. On navigue donc en permanence dans une société fracturée, partagée entre l’adoption pleine et entière de la Chrétienté et la sauvegarde de ses vieilles traditions. Au travers de l’appellation de ce DLC, « La Colère des Druides », vous avez bien compris que c’est cette opposition qui sert de prétexte à la quête d’Eivor en Irlande. On n’en dit pas plus sur l’histoire, mais on peut au moins vous dire que vous aurez ici aussi une liste de cibles à abattre, de places fortes à prendre et de territoires à contrôler. La base.
Les principales nouveautés dans le déroulement de l’aventure irlandaise tiennent en deux éléments principaux. On a d’un côté le retour des pigeonniers avec leurs propositions de contrats : à vous le nettoyage de campements, l’assassinat de cibles précises et autres récupérations d’objets en toute discrétion. Des objectifs secondaires (pas de mort inutile, par de repérage, etc) permettent au passage d’améliorer la récompense finale. Ces missions sont toutefois secondaires, à la seule exception de deux petits moments de la trame principale où on vous l’impose dans le but de créer des alliances avec les seigneurs locaux. L’autre nouveauté, plus importante, reprend le principe de l’amélioration de la « base » (ici à Dublin) au travers de la récupération de marchandises destinées à être échangées avec d’autres nations. Pour améliorer votre comptoir commercial à Dublin, il convient de remettre sur pied les quelques autres comptoirs secondaires disséminés en Irlande. La méthode, quelque peu répétitive, consiste à débrasser les lieux des occupants, trouver un indice sur l’endroit où se trouve le titre de propriété ; celui-ci récupéré on peut rouvrir le comptoir et l’améliorer avec des éléments pillés préalablement dans les villages et abbayes. Plus le comptoir principal de Dublin est puissant, plus il vous permet d’échanger de marchandises contres des objets pour Eivor : équipements, armes, tatouages, il y a de quoi faire le plein dans ce DLC. C’est d’autant plus appréciable que les équipements s’inspirent, esthétiquement parlant, des zones d’où proviennent les marchandises comme l’Egypte, l’Espagne ou encore la Russie.
Histoire et objectifs secondaires mis bout à bout, Assassin’s Creed Valhalla – La Colère des Druides occupe un bon moment. De notre côté, nous avons terminé entre 70 et 80% des objectifs secondaires en plus de la trame principale, pour un temps de jeu de 11 heures. Difficile de faire beaucoup moins, même en voulant faire vite ; vous pouvez en revanche tabler sur 15 bonnes heures pour faire le tour de tout ce que le DLC peut proposer. C’est copieux, très copieux même. Trop peut-être ? Le jeu étant de base étant déjà particulièrement long, même lorsque l’on tente de s’en tenir aux choses indispensables, on se dit que ce genre de contenu additionnel ne pourra vraiment parler qu’à la frange d’irréductibles qui ne se lasse pas de l’univers d’Assassin’s Creed Valhalla.
Pour les autres, on a envie de dire qu’ils ne manquent pas grand-chose en passant à côté de ce DLC. Il n’est pas inintéressant, on peut même placer son intrigue dans la moyenne haute de celles proposées par l’aventure principale. Son déroulement toutefois très similaire et ses inévitables longueurs nous font alors nous demander s’il est bien raisonnable de relancer la machine en sachant très bien qu’inévitablement, une certaine lassitude va se faire sentir. Ce ne sont pas les quelques rencontres avec les nouveaux ennemis, capables de nous faire halluciner jusqu’à nous faire combattre quelques créatures mythiques, qui parviennent à véritablement relancer l’intérêt pour le jeu si l’on a déjà eu le sentiment d’y avoir passé suffisamment de temps auparavant. C’est d’autant plus évident face à un système de level scaling mal fichu : accessible dès le niveau 55, La Colère des Druides s’adapte ensuite -en théorie- au niveau de votre personnage. Dans les faits, c’est surtout mal calibré, avec des combats parfois trop faciles, d’autres fois bien pénibles.
Ce que l’on manque en revanche en passant à côté de La Colères des Druides, c’est sa nouvelle aire de jeu. Et elle offre quelques beaux panoramas. Si l’on retrouve sur une partie de la carte (représentant un peu plus de la moitié nord de l’Irlande, Ulster inclus) des décors parfois semblables à certains observés en Angleterre, on admire aussi des falaises immenses qui donnent le tournis, des côtes morcelées par une mer déchainée et puis de la verdure à perte de vue. C’est très beau sur Xbox Series X, du moins quand la météo nous laisse profiter du paysage.
+
- L’Irlande, terre peu exploitée dans le jeu vidéo
- Et belle avec tout ça
- Beaucoup d’objets à débloquer
- Durée de vie bien solide
-
- Intrigue et progression sans surprise
- On n’évite pas les longueurs et lourdeurs
- Difficulté mal dosée
- A réserver aux accrocs de Valhalla