Test : Asura's Wrath sur Xbox 360
Tonight I’m gonna have myself a real good time…
Au début d’Asura’s Wrath, notre héros a tout pour être heureux. Un chouette prénom (Asura, ça claque), une belle femme qui n’a d’yeux que pour lui, une charmante fille et un beau-frère pour une fois pas trop con. Cerise sur le gâteau, Asura est un Dieu. Non, vraiment, Asura n’a aucune raison pour être aussi en colère que l’Orangina Rouge. Mais tout cela va déraper le jour où ses collègues Dieux décident de kidnapper sa fille, tuant sa femme au passage, afin de sauver la Terre une bonne fois pour toute du mal qui la ronge. Trahi par ses anciens amis et revenu de son petit séjour en enfer, Asura n’a plus qu’une idée en tête : se venger. L’histoire d’Asura’s Wrath ne brille pas par son originalité. Il n’empêche que les personnages principaux sont plus charismatiques les uns que les autres, que ce soit Asura bien sûr, où Yasha le beau-frère et rival d’Asura.
A cela s’ajoute un parti pris graphique qui, pour une fois, ne tend pas au lassant concours de bifle made in Crytek ou Epic Games. Le studio CyberConnect 2 puise son inspiration dans la mythologie bouddhiste pour nous offrir un titre esthétiquement réussi et surtout, surtout, original. Graphiquement c’est donc une réussite. Il en va de même concernant la musique du titre. Que ce soit les morceaux originaux ou les titres issus du répertoire classiques, l’ambiance sonore est on ne peut plus réussie. C’est en revanche plus complexe concernant le gameplay du titre.
Celui-ci se divise en deux catégories : les phases de beat them all pures et dures et des phases de shoot sur rail. Dans les deux cas, celles-ci sont ponctuées par des phases de QTE. Concernant la partie beat them all, celle-ci est très simpliste. Pas de combos ou de coups différents. Les attaques sont toujours les mêmes et ces phases de jeu finissent elles-mêmes par se ressembler. Rien ne les distinguent les unes des autres si ce n’est le décor, encore moins les ennemis très peu variés. En clairs, ce ne sont pas les plus passionnantes. En revanche, les phases de shoot sont bien plus intéressantes. Là encore ce n’est pas la variété qui sauve le titre. Cependant, elles sont bien plus nerveuses et rythmées. Associées à une musique qui file la pêche et vous vous retrouvez avec les meilleurs passages du titre.
… Don’t stop me now !
Toutes les deux se concluent par une série de QTE. Votre barre de vie étant là uniquement pour faire joli (rappelez-vous que vous êtes un Dieu et donc virtuellement immortel), les niveaux ne se terminent que lorsque la colère d’Asura parvient à son maximum. Lorsque c’est le cas, vous assistez à une succession de QTE dont la mise en scène n’a absolument rien à envier aux meilleurs épisodes d’Olive et Tom ou de Dragon Ball. C’est d’ailleurs ce qui sauve le titre. Celles-ci font dans la démesure et les développeurs semblent ne s’être posés aucune limite. Tout s’enchaîne extrêmement rapidement, envoyant paître toutes les règles de logique et de bon goût. L’apothéose étant atteinte lors d’un combat sur la lune ponctué de dialogues virils au possible, le tout avec le quatrième mouvement de la célèbre Symphonie du Nouveau monde de Dvorak en fond sonore. Rien que pour ce passage, il est impossible de ne pas aimer Asura’s Wrath.
Cependant, même avec toute la bonne volonté du monde, il est impossible de ne pas faire l’impasse sur les nombreux défauts. A commencer par la répétitivité. Comme dit plus haut, les phases de beat them all, et dans une moindre mesure celles de shoot, se ressemblent toutes et il n’y a que les passages de QTE (un comble) pour vous sauver de l’ennui. Le titre est en outre extrêmement simple puisqu’il est virtuellement impossible de mourir (mais nous serions tenté, au regard de la particularité du titre, de ne pas considérer cela comme un véritable défaut). En outre, ne vous souciez pas de réussir votre QTE ou non, puisque dans la majorité des cas, même si vous n’appuyez pas sur la touche, l’action s’exécute parfaitement malgré tout et l’action se poursuit. Vous pourriez très bien poser votre manette sur la table et apprécier le spectacle. Parce qu’au final, c’est ce qu’est Asura’s Wrath, un titre à la lisière du jeu vidéo et de l’anime interactif.
Un carton rouge cependant pour Capcom qui a eu la bonne idée (si, avouons-le, commercialement parlant, c’est une excellente idée) de proposer, non pas un simple épilogue, mais bel et bien quatre chapitres supplémentaires poursuivant l’histoire là où elle se termine. Si vous ne sortez pas la carte bleue, vous passerez donc à côté, non pas de la véritable fin du titre, mais de la seule et unique fin. Vous voilà prévenu.
+
- Fun
- Graphismes
- Personnages charismatiques
- Mise en scène
-
- Répétitif
- Traduction à la ramasse
- Fin payante
- Trop simple