Test : Blinx 2 sur Xbox
La petite nouveauté de ce Blinx 2, c’est justement la disparition de la mascotte en tant que perso jouable. En effet, Artoon a décidé de scinder l’aventure en deux parties et de donner au joueur la possibilité d’incarner les membres du Tom Tom Gang, ces affreux cochons plus bêtes que méchants. Au lieu de créer un héros cochon et de le mettre en parallèle avec Blinx, les scénaristes ont préféré nous mettre dans la peau de chats/cochons lambda mais personnalisables au moyen d’un éditeur plutôt complet. On pourra donc créer son perso (et les trois acolytes qu’il trimballera un peu partout) de la tête aux pieds, en passant par les oreilles, la queue, la taille et plein d’autres trucs qui vous permettront d’avoir un avatar unique à défaut d’être très charismatique. On comprend mal, au vu des difficultés rencontrées par le studio avec Blinx 1 (en terme de design et de gameplay), les raisons qui ont poussé Artoon à quelque peu délaisser leur mascotte au profit d’ennemis peu séduisants et de chats sans histoire. Les développeurs auraient sûrement gagné à améliorer leur recette au lieu de tout chambouler, m’enfin si le fun est là…
Justement, si Blinx 2 se révèle nettement moins insupportable à pratiquer que le premier, il n’en reste pas moins mou et triste. Les niveaux avec les chats ressemblent comme deux gouttes d’eau à ceux de Blinx, on y retrouve donc les chrono-commandes (avance rapide, pause, retour arrière…) et autres objets à aspirer pour occire des ennemis au design médiocre, le tout pour atteindre la fin du niveau. Heureusement, les problèmes de caméra du 1 ont disparu et les cristaux de temps sont cumulables sans restriction, ce qui évitera nombre de crises de nerfs à certains joueurs fragiles. Les puzzles faisant appel au temps sont toujours d’actualité mais seront trop souvent éventés par l’apparition de bulles d’explication. La partie porcine du jeu est déjà beaucoup moins sympa. Aux commandes d’un jambon sur pattes, il faudra le plus souvent réussir à atteindre un butin et le ramener au début du niveau, le tout étant très axé infiltration (très) light. Chaque stage est surveillé par un nombre donné de sentinelles, des chats dont les yeux projettent un faisceau lumineux qu’il vaudra mieux ne pas croiser, sous peine d’être poursuivi quelques instants. Les cochons étant les maîtres de l’espace, ils disposent d’un arsenal complet de spatio-commandes qui leur permettent de se jouer des sentinelles, soit en les évitant, soit en les neutralisant. Il est aussi possible de s’en débarrasser avec les quelques armes (fléchettes anesthésiantes, bananes…) dont on dispose. Parfois utiles, souvent gadget, ces commandes ne sont pas toujours essentielles à l’accomplissement d’une mission.
Convenable techniquement, Blinx 2 n’est cependant pas irréprochable en matière d’esthétisme, et quelques fautes de goût sont visibles çà et là même si on est loin du design hideux du premier volet. Le jeu n’est pas vraiment mignon (ça la fout mal pour les chats quand même) et pas très agréable à regarder, malgré les effets spéciaux employés. Côté son, c’est là encore très moyen, avec des voix à la Sonic Adventure et des musiques qu’on oubliera sitôt la console éteinte.
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- Inutile de dire que l'on peut faire beaucoup, beaucoup mieux sur Xbox, que ce soit techniquement et esthétiquement. Mention spéciale à la jaquette, immonde.
- Le jeu a progressé de ce côté, c'est indéniable. Toutefois, l'utilisation des commandes ne pallie pas la pauvreté globale du gameplay.
- Le jeu a beau être nettement moins pénible que le premier, on peine toujours à progresser faute de fun. Les modes multi amuseront la galerie quelques temps, sans plus.
- Les voix font un peu surjouées (à la Sonic) et le côté expérimental des musiques ne plaira pas à tout le monde.
- L'histoire manque singulièrement de punch, et ce ne sont pas les jolies cinématiques qui rattrappent le coup.
- Blinx 2 est un petit jeu que seuls les fans indulgents iront acheter. Préférez-lui Sphinx, par exemple.
- Pas grand chose à animer... Le framerate est stable, c'est toujours ça.