Test : Blood Rayne 2 sur Xbox
Tu boudes, Rayne ?
Une des caractéristiques principales de BloodRayne est de se baser sur une héroïne outrageusement sexy, au caractère bien trempé et particulièrement redoutable dans son business personnel : l’extermination des vampires. C’est l’histoire d’une vieille rancune vis-à-vis d’un certain Kagan, seigneur des ténèbres voulant conquérir le monde et accessoirement créateur de Rayne. Dans son entreprise, la demi-vampiresse est assistée par une obscure organisation : Brimstone, et plus précisément par un adjoint particulier, sans doute le seul ami de la belle et froide rousse : Severin. Des méchants redoutables, une tueuse de choc armée de lames et de talons aiguille d’argent (véridique !), une société secrète… Tout pour faire une trame passionnante allant un peu plus loin que l’épisode basique de Buffy contre les vampires. Malheureusement, dans BloodRayne 2, le scénario ne décolle jamais. Pourtant les personnages principaux ont du charisme, le doublage anglais est bon, les cinématiques sont bien mises en scène, mais ça ne suffit pas à combler la pauvreté du propos et de son organisation.
Le vampire ne se reflète pas dans un miroir…
… Et BloodRayne 2 ne reflète malheureusement pas les capacités de la Xbox. On peut avancer le fait que le titre soit multi-plateformes, mais le résultat est tout de même en dessous de ce qu’on aurait pu espérer. Les animations de Rayne restent soignées (et encore), mais c’est un peu tout ce qu’il y a à tirer de bon de l’ensemble. Il faut dire que les lieux visités n’aident pas : les trois-quarts de l’aventure se déroulent dans des bas-fonds sales ou des environnements détruits, et le reste se révèle trop redondant (on a l’impression de passer par des zones similaires) pour charmer. Et malgré ce côté linéaire, le pire, c’est que le manque d’indications demande parfois plusieurs minutes pour trouver ce qu’il faut faire. A noter qu’en dépit d’un level-design souvent peu inspiré, la plupart des objets qu’on trouve sont destructibles. C’est déjà ça.
Vise la jugulaire, bon Dieu !
Si le jeu ne séduit pas visuellement, il est déjà plus réussi dans sa jouabilité. Rayne dispose de nombreux mouvements de combat, d’armes originales (les Pistolets Dragons, qui se rechargent avec du sang, le grappin permettant d’éjecter les ennemis à distance) et d’une intéressante jauge de rage, qui se remplit au fur et à mesure des affrontements et permet de lancer de puissants pouvoirs (ralentissement du temps, furie, dédoublement spectral, séduction des ennemis) dont on gagne des extensions en avançant dans l’aventure (même chose pour les techniques de combat). Cette diversité donne lieu à des affrontements nerveux, relativement imprécis mais défoulants. Les développeurs ont mis l’accent sur le côté gore en ne lésinant pas sur le sang qui gicle de tous les côtés. Ce sang est d’ailleurs ce qui permet à Rayne de tenir le coup : la jauge de vie de la jeune femme se remplit lorsqu’elle suce l’hémoglobine de ses adversaires. La gestion des tués, aspirés ou réservoirs de munitions (pour les pistolets) est importante et permet d’arriver bien préparé face aux impressionnants boss, qui demandent toujours, pour être abattus, une technique spécifique. Rien de très difficile, surtout avec une IA un peu molle pour la majorité des ennemis. On avance assez vite ce qui réduit considérablement la durée de vie. Et ce ne sont pas les quelques phases typées «plateforme», par trop imprécises, qui remédient à cela.
+
- Combats assez intéressants, sans ralentissements
- Les doublages
- Rayne
-
- Pas mal d'imprécision dans les commandes
- Graphismes et animations des personnages
- Scénario mal réalisé, malgré de bonnes bases
- Level-design tombant trop souvent dans la facilité
- Un peu court