Test : Blood: Refreshed Supply sur Xbox
Une expérience particulièrement sanglante
Blood, c’est un fast FPS comme on en faisait beaucoup à l’époque. Il n’est donc pas ici question de Far West comme dans Outlaws, mais bel et bien d’un univers où les démons occupent une place prépondérante. Comme DOOM, en soi, sauf que dans Blood, on a tout de même un semblant d’histoire qui, bien que très peu développée, a le mérite de se dévoiler au travers de cinématiques qui, encore aujourd’hui, restent assez appréciables. Pour faire simple, notre ancien maitre a décidé de nous éliminer, nous, ainsi que ceux que nous aimons. Et parce qu’il faut bien commencer quelque part, il s’en prend directement à notre grand Amour. De quoi fâcher notre personnage, un certain Caleb, qui va donc prendre les armes et éliminer tous ceux qui se dressent sur sa route à la recherche d’une vengeance bien méritée. C’est évidemment simpliste, mais cela pose néanmoins un contexte à toute la boucherie à laquelle le jeu va nous proposer d’assister (et accessoirement de participer).
Pour éliminer la kyrielle d’ennemis qui vont se dresser au cours de votre aventure, vous allez disposer d’un arsenal tantôt classique, tantôt original. Ainsi, on retrouve des armes bien connues comme le fusil à pompe ou la mitraillette, mais également un pistolet à fusées qui brulent les ennemis, un pseudo lance-flammes ou de la dynamite, histoire de faire de la place quand c’est un peu trop chargé. Le tout est assez agréable à prendre en main et l’on se contentera de reprocher la roue d’armes qui manque franchement de précisions. Du côté du bestiaire, force est de constater que Blood fait dans l’original. En effet, au-delà des premiers membres de culte et des zombies que l’on rencontre au départ, ce sont toutes une série de créatures qui vont venir hanter vos nuits. Cerbère, gargouille, créature à tête de requin, humanoïde obèse lanceur… Il y a de quoi faire. Sans compter les boss que vous rencontrerez et qui vous proposeront un challenge relativement important, pour peu que vous ayez choisi une difficulté un peu plus ardue.
Au niveau du gameplay, Blood: Refreshed Supply prend la forme d’un fast FPS classique qui marche clairement sur les platebandes de DOOM, référence du genre à l’époque. On se balade dans des niveaux relativement fermés, éliminant tout ce qui bouge et tentant de trouver les différentes clés qui nous permettent d’atteindre la zone suivante. On a, de temps en temps, l’une ou l’autre phase de plateformes qui, dans l’ensemble, s’avèrent assez facile à appréhender. Cette formule se répète encore et encore au cours de toutes les missions qui vous attendent, ce qui ne surprend pas, surtout pour un titre ressurgit de la tombe dans laquelle il se trouvait depuis un bon moment.
Du côté du contenu, cette nouvelle édition de Blood s’avère être la plus complète. Ainsi, on y retrouve le jeu de base dont la campagne est divisée en cinq chapitres, chacun d’entre eux étant lui-même découpé en plusieurs missions (entre 5 et 10, à la grosse louche). Mais on retrouve également les deux contenus additionnels qui ont été ajoutés par la suite (à l’époque), ce qui confère à cette version remasterisée une durée de vie des plus correctes, pour ne pas dire importante. C’est encore plus vrai si vous optez pour une des difficultés supérieures (5 sont proposées) où le challenge sera omniprésent. Vous devrez d’ailleurs faire bien attention car même si vous pouvez sauvegarder à tout moment, la mort ne sera jamais loin. Pire, si vous achevez un niveau sans vie ou sans munition, vous démarrerez la suivant dans le même étant. Pas évident. On en profite également pour signaler la présence d’un grand nombre de secrets à découvrir (et ce n’est pas toujours évident de les trouver), ainsi que la présence d’un mode multijoueur qui, bien que fonctionnel et sympathique quelques minutes, ne devrait pas retenir un grand nombre de joueurs. Enfin, sachez qu’il est également possible de trouver toute une série de documents sur l’histoire du jeu, ce qui est toujours bon à prendre, surtout quand on est fan.
Sur le plan technique, Blood: Refreshed Supply coche les cases des portages actuels. On retrouve donc une expérience d’une fluidité impeccable – et bon sang, que ça fait du bien – ainsi qu’une résolution allant jusqu’à la 4K. Les cinématiques profitent également d’un léger lifting qui les rend tout à fait agréables à regarder. Pour le reste, on salue ici la direction artistique et le fait que les cartes sont construites intelligemment, ce qui nous évite de tourner en rond pendant de longues minutes comme ce fut le cas sur Outlaws récemment, par exemple. Les couleurs du jeu – qui tirent largement vers les couleurs sombres tels que le gris ou le noir – sont omniprésentes et même si elles sont parfaitement intégrées à l’univers dépeint, elles restent assez froides, voire même lassantes. Enfin, du point de vue sonore, cette réédition s’avère d’excellente facture. On retrouve ainsi les commentaires de nos ennemis tués ou encore les quelques répliques de notre personnage qui, de sa voix guttural, transperce les ténèbres dans lesquels nous errons. Bref, tout cela fonctionne plutôt bien et de bien belle manière sur nos machines.
+
- Cinématiques toujours sympathiques...
- Agréable à prendre en mains ;
- Contenu important ;
- Expérience fluide ;
- Musiques au top ;
- Direction artistique intelligente ;
- 4K.
-
- ... mais simplistes ;
- Roue des armes manquant d'ergonomie ;
- Couleurs mornes et froides omniprésentes.