Jeux

Bus Simulator 21

Simulation | Edité par Astragon | Développé par stillalive studios

7/10
One : 07 September 2021 Series X/S : 16 May 2023
22.09.2021 à 11h29 par - Rédacteur

Test : Bus Simulator 21 sur Xbox One

On the road again !

Sorti en 2018 sur Xbox One et premier jeu du genre à faire son apparition sur nos machines, Bus Simulator était parvenu à s’imposer comme une valeur sûre dans le monde des jeux sérieux mais pas trop. C’est donc avec un certain enthousiasme que l’on a accueilli en ce mois de septembre Bus Simulator 21, promesse d’une expérience encore plus belle, plus riche et immersive. Qu’en est-il vraiment ? On vous invite à prendre un ticket et vous installer confortablement, le chemin à suivre est émaillé de nids de poules mais vaut tout de même son pesant de belles choses.

Comme tout jeu comprenant le « simulator » dans son appellation, le titre développé par StillAlive et édité par Astragon, grand habitué de ce type de proposition, nous invite à endosser un rôle précis dans une simulation qui se veut, dans les grandes lignes, une reproduction fidèle quoi que (et heureusement) sensiblement idéalisée d’un métier. Nous voilà donc conducteur de bus ! Pas pour de longs trajets touristiques d’ailleurs, mais bel et bien pour permettre aux braves gens de la ville de se rendre d’un point à un autre dans les meilleures conditions possibles. Et à l’heure, bien évidemment.

Tout un programme, toute une organisation à laquelle on prend part comme plus que simple chauffeur d’ailleurs, puisque l’on officie également en tant que chef d’entreprise. Une fois votre société nommée, Bus Simulator 21 vous permet de créer votre personnage avec quelques 1500 combinaisons possibles. Sexe, carrure, pilosité… On pensait connaitre la musique, mais Bus Simulator 21 y ajoute une bonne dose de n’importe quoi pour rendre la plupart de ses modèles complètements absurdes. Vieillard en short avec des cheveux roses, fil de fer juvénile habillée comme une retraitée, ersatz de punk à chien, cagole des grands jours : Bus Simulator 21 permet tout et n’importe quoi, surtout n’importe quoi. Comme Selim et sa grand-mère, vous pouvez d’ailleurs porter un masque.

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Passé ce petit moment d’amusement dont on ignore alors qu’il reviendra pressement, nous découvrons l’un des gros atouts de Bus Simulator 21 : il y a la nouvelle carte nommée Angel Shores, mais ce n’est pas tout. On a aussi la possibilité de jouer sur la carte Seaside Valley que proposait le précédent jeu de la franchise, zone supplémentaire (proposée alors en DLC) incluse ! On a donc droit d’entrée à un énorme temps de jeu en perspective et de quoi varier les plaisirs de la découverte visuelle puisque la nouvelle carte nous porte du côté des Etats-Unis. Angel Shores s’inspire de San Francisco pour nous offrir des environnements divers et variés. Zones résidentielles, bord de mer animé, quartiers d’affaires, quartier asiatique, abords de la ville un poil plus sauvages et bien sûr immense pont, rien n’a été laissé au hasard. On rappelle que de son côté Seaside Valley offre une variété semblable, dans une ambiance visuelle tournée cependant vers l’Europe.

Que dire alors de tout ce grand espace que nous avons pu explorer sur Xbox Series X, sachant que le jeu demeure cependant cantonné à la version Xbox One ? Pas d’optimisation pour le moment donc, on a pu profiter seulement des bienfaits du SSD de la dernière-née des consoles Microsoft pour alléger les temps de chargement. Ils sont d’ailleurs rares et vite expédiés. Une fois la carte chargée, plus aucune raison de souffrir d’un temps de chargement, même lorsque l’on entreprend un voyage rapide d’un point plus ou moins éloigné de l’autre, ce qui est très appréciable. D’un point de vue visuel, le ressenti est moins arrêté. Mettons de côté la carte de Seaside Valley qui est plus ou moins identique à celle de Bus Simulator cuvée 2018 pour regarder de plus près Angel Shores. C’est d’ailleurs par ici que l’on passe avant d’entreprendre quoi que ce soit d’autre, pour un petit tutoriel. On apprécie alors la modélisation très soignée des bus. Les trente modèles signés Man, Iveco, Setra, Mercedes-Benz, Volvo ou encore Blue Bird et pour la première fois Alexander Dennis, bénéficient d’un rendu particulièrement convaincant. On serait tenté de dire que c’est le minimum pour un jeu nommé Bus Simulator 21, mais on va plutôt mettre au crédit des développeurs un véritable souci du détail.

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Côté environnements Angel Shores nous offre une belle aire de jeu, variée, vivante grâce à la présence d’une circulation parfois intense et des piétons en nombre suffisant pour donner vie à l’ensemble. Bus Simulator 21 bénéficie d’un cycle jour/nuit et de changements dans la météo qui permettent de varier les expériences et d’apprécier à des degrés différents les longues sessions dans les rues de la ville. L’ensemble est donc vivant, détaillé, mais souffre cependant de divers écueils, artistiques comme techniques. Si l’on a bien souri devant l’éditeur de personnage et l’absurdité de ses propositions, voir le principe appliqué à tous les PNJ du jeu est sûrement une fausse bonne idée. On s’amuse au départ en voyant monter dans le bus une troupe tout droit venue d’un enterrement de vie de jeune fille trop arrosé, ou quelques personnes âgées qui auraient pris leur médicament par le nez ; mais à la longue cela a tendance à gêner l’immersion dans un univers somme toute carré et sérieux, à priori.

Côté technique Bus Simulator 21 se défend sur le terrain du framerate mais souffre de clipping, d’un peu d’aliasing et d’un traitement parfois inégal côté textures. C’est plus beau que le précédent, assurément, et ce que l’on espère à vrai dire c’est une version optimisée Xbox Series prochainement pour profiter de tout cela dans des conditions parfaites ou presque. Car en dépit de ces écueils, Bus Simulator 21 n’est clairement pas désagréable à regarder.

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Ce constat technique se déroulant comme une virée sur une route ponctuée de dos d’ânes peut s’appliquer aussi à l’expérience manette en mains (nous n’avons pas eu la possibilité de tester cela avec un volant). Lancé avec un pécule de départ permettant l’achat d’un premier véhicule, le joueur peut configurer très largement son expérience dans Bus Simulator 21. De la difficulté brute des objectifs au choix de s’occuper ou non de la vente de tickets, ou d’assister à des événements aléatoires (passager sans ticket, personne endormie, etc), il y a matière à créer une expérience adaptée à notre expérience sur ce genre de simulator.

On l’a dit, il n’est pas seulement question de conduire dans Bus Simulator 21 mais aussi de gérer les affaires de l’entreprise : créer des itinéraires, acheter des bus pour les occuper, payer les salariés… Tout cela permet de faire évoluer le business pour éventuellement rendre plus performantes certaines lignes. Il faut pour cela s’attacher à en analyser l’attractivité selon les heures et combiner les arrêts de sorte que les itinéraires soient équilibrés côté offre/demande. En ajoutant à tout cela les missions du jeu, les défis, la large gamme de bus à acquérir (dont des modèles électriques et à impériale), Bus Simulator 21 offre de quoi faire. L’ennui c’est que les menus ne sont pas clairs partout, que les objectifs sont pour un certain nombre peu ou pas expliqués ; on y va à tâtons, sans trop savoir parfois si ce que l’on fait est juste. Bref, on s’y perd un peu, ça manque de souplesse et assurément de clarté.

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Sur la route, que ce soit en vue de « cockpit » ou aérienne, les bus se laissent conduire avec une certaine aisance. Tous ont leur particularité, ce qui rend chaque nouvelle acquisition intéressante. On ressent bien le poids du véhicule, les transferts de masse lors des freinages notamment. Gare toutefois aux collisions avec les bas-côtés qui peuvent s’avérer piégeuses, d’autant que le jeu se plait à noter votre conduite pour ses bons aspects comme ses mauvais, sans jamais rien oublier.

Le contrôle des commandes indispensables se fait simplement avec les boutons de la manette (ouvrir les portes, agenouiller le bus, mettre les clignotants). Tout le reste peut se gérer sur le tableau de bord façon pointer/cliquer, ce qui n’est pas toujours évident compte tenu du nombre de choses avec lesquelles on peut interagir. Ce n’est pas Flight Simulator, mais il y a de quoi se perdre au départ. Bus Simulator 21 propose néanmoins une option de démarrage rapide, vous permettant de vous concentrer sur les fonctions essentielles pour manœuvrer le bus.

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Alors que l’on prend progressivement note des spécificités du bus et des tronçons de route que l’on découvre au fil d’une progression riche mais comme dans tout jeu du genre, assez lente, on apprend aussi à se méfier de notre plus grand ennemi : l’IA. Le développeur StillAlive a eu beau nous dire que cet aspect du simulator est ici retravaillé, on doit tout de même batailler avec des voitures promptes à congestionner le trafic parce qu’incapables de s’engager dans une intersection. Si l’on veut vraiment jouer propre, et donc ne pas s’engager à contre-sens pour doubler des files parfois immenses, il faut vraiment se montrer patient. Attention aussi aux piétons, un peu trop nombreux par endroits et forcément tous décidés à traverser la route les uns derrières les autres, afin de bien vous faire perdre votre temps.

Tout cela n’empêche pas Bus Simulator 21 d’être dans l’ensemble un bon jeu, solide dans sa proposition et surtout très riche en contenu. Avec une bonne dose d’optimisation, il aurait pu faire monter tout cela d’un cran et se poser comme un simulator de référence. Ce petit manque de finition se ressent aussi côté sonore, avec des bruits de moteur discrets mais valables, couplés à des discussions de passagers qui animent le tout mais qui ont, pour l’essentiel, quelque chose de très (trop) familier quand on a joué au précédent Bus Simulator. Si vous aimez le genre vous pouvez vous lancer cela dit, et en profiter pourquoi pas en multijoueur, les uns conduisant les bus et les autres pouvant par exemple faire le tour des bus pour contrôler les tickets, réveiller les dormeurs et faire taire les mal-élevés qui écoutent la musique bien trop fort.

Bus Simulator 21 Next Stop, l’update qui remet les pendules à l’heure

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Déjà satisfaisant dans sa version de base sur Xbox One, Bus Simulator 21 gonfle les muscles avec la mise à jour Next Stop. Les développeurs ont mis du cœur à l’ouvrage pour enrichir et améliorer l’expérience, tout en en assurant l’accessibilité maximale : l’update Next Stop est proposée gratuitement à tous, néo-acquéreurs comme joueurs de la première heure. Une excellente initiative pour laquelle on tire notre chapeau bien bas, car on ne se contente pas ici de quelques menues corrections. Mais bel et bien d’un contenu face auquel on n’aurait pas forcément fait la grimace s’il avait été proposé en DLC payant.

L’ajout de taille introduit par Bus Simulator 21 Next Stop est sa nouvelle zone. On a eu le plaisir d’y passer plusieurs heures et y bâtir toujours plus d’itinéraires, en suivant les défis imposés par le « scénario ». C’est toujours aussi peu clair, malheureusement, mais ça a le mérite de donner un cadre à l’expérience. A noter cependant que Bus Simulator 21 Next Stop propose désormais de se passer éventuellement de ce mode de progression cloisonné. On peut profiter tout de suite de la carte dans son ensemble et se concentrer sur le développement de son entreprise, sans aucun défi spécifique à relever. Quel que soit la façon d’aborder la progression, on a le plaisir de découvrir un morceau de carte conséquent et surtout dépaysant. C’est tantôt sauvage, tantôt touristique, jalonné par de petites zones d’habitations qui donnent à Angle Shores un charme différent. De quoi renouveler l’expérience pour de longues heures, sachant que le jeu de base ne manque déjà pas d’espace.

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Le bol d’air offert par la nouvelle zone et ses animaux qui se plaisent à traverser la route s’ajoute à l’autre gros morceau de Bus Simulator 21 Next Stop, à savoir l’amélioration graphique sur Xbox Series X|S. S’il est plus fin, plus propre et désormais proposé en 4K et 60 images par seconde sur la rolls des consoles nouvelle génération, Bus Simulator 21 Next Stop souffre encore et toujours de problèmes d’affichage. On note des apparitions tardives d’éléments, d’autres qui clignotent ou bien se déchirent ; il n’est pas rare non plus d’expérimenter quelques micro-freezes, lorsque l’on roule à vive allure notamment. Plus joli donc, mais pas parfait. C’est mieux en revanche du côté de l’IA, civilisée au volant et moins suicidaire à pied, bien que quelques comportements douteux demeurent. Rien en tous cas ne saurait désormais gêner la progression.

Bus Simulator 21 Next Stop est une très belle mise à jour qui rend honneur à ce simulator de bonne qualité. On aurait toutefois apprécié une véritable refonte des menus, décidément lourdingues. On finit évidemment par s’y faire, mais il faut croire que cela demeurera le plus gros défaut de Bus Simulator 21.

7/10
Dans la parfaite continuité de son ainé, Bus Simulator 21 nous ressert une formule que l’on apprécie pour son adaptabilité à tous les niveaux d’expérience et qui s’avère globalement plaisante manette en mains. Solide sur ses bases grâce à une nouvelle carte intéressante et qui plus est accompagnée de l’ancienne dans sa totalité (contenu additionnel inclus), Bus Simulator 21 offre de quoi occuper de très nombreuses heures. Il faut toutefois composer avec la lourdeur des menus, le manque de clarté des possibilités et objectifs, de même que les soucis causés par une IA imparfaite. Bus Simulator 21 est malgré cela ce que l’on peut qualifier de bon jeu, assurément intéressant et recommandable pour les amateurs du genre.

+

  • Contenu riche
  • Expérience largement paramétrable
  • Nouvelle carte plaisante…
  • … En plus de l’ancienne, présente dans sa globalité
  • Belle sélection de bus, bien modélisés
  • Univers vivant, animé
  • Conduite plutôt agréable

-

    • Manque de clarté des menus et de certaines fonctionnalités
    • Intelligence artificielle parfois en difficulté
    • Design des personnages varié mais absurde, contrariant un peu l’immersion
    • Des bugs visuels et du clipping