Test : Call of Duty Black Ops 6 sur Xbox Series X|S
Pour le meilleur, tout simplement
Pour faire les choses de la meilleure des manières, nous allons donc diviser notre test en trois parties qui vont correspondre aux trois grands modes de jeux proposés par Black Ops 6 : la campagne, le multijoueur compétitif et le PVE qui prend une nouvelle fois la forme du mode Zombies. On se retrouve donc avec un contenu assez similaire aux jeux précédents et notamment à Modern Warfare III, l’épisode qui était sorti l’année passée. Mais rassurez-vous, la comparaison s’arrête là car pour ce nouveau jeu les développeurs ont décidé de mettre les petits plats dans les grands. Pour notre plus grand plaisir, d’ailleurs…
Débutons donc avec la campagne. Un peu plus longue que celle proposée en 2023, elle se divise en quelques missions qui vous tiennent en haleine pendant 6 à 10 heures de jeu. C’est la difficulté que vous choisissez au départ qui a forcément un impact sur le temps que vous consacrerez au mode histoire. En termes de structure, le jeu se montre assez audacieux puisqu’on se retrouve, entre chaque mission, au centre d’un hub appelé « la Tour », une maison dans laquelle vous pouvez vous déplacer librement afin de discuter avec vos camarades, mais aussi et surtout où vous pouvez investir de l’argent trouvé au fil de vos escapades. L’intérêt ? Vous permettre de glaner différentes améliorations ou des pièces d’équipements afin d’être plus performant. C’est assez simple d’utilisation et cela vous pousse forcément à explorer les environnements que vous allez visiter. De plus, dans les difficultés supérieures, cela se montre indispensable pour évoluer de la meilleure des manières. Pour les complétionnistes, il y a de quoi faire puisque l’on compte plus de 20 améliorations différentes auxquelles on peut ajouter des armes à débloquer pour le mode multijoueur. Bref, un ajout intéressant qui s’intègre parfaitement et logiquement dans la campagne. Appréciable.
Pour le reste, on retient surtout des différentes missions proposées une variété d’objectifs et d’approches que l’on n’avait plus vu depuis bien longtemps. On pense notamment aux trois missions d’infiltration qui brillent par leur mise en scène, leurs environnements réussis et les possibilités qui sont offertes dans la résolution de nos objectifs. C’est vraiment soigné, intelligent et le tout bénéficie d’une belle écriture qui nous fait parfois penser à des films comme Casino Royal ou encore Ocean Eleven. D’ailleurs, ce côté infiltration – rarement obligatoire – se montre grisant dans son approche. À vous d’observer votre environnement, d’identifier vos ennemis afin de suivre leurs déplacements et ensuite de choisir l’itinéraire le plus abouti. Ce n’est pas toujours évident à mettre en place, mais c’est nettement mieux géré que dans l’épisode précédent où vos adversaires vous repéraient à des kilomètres avant que tous les ennemis des environs ne se jettent sur vous. Toujours dans cette optique, cette campagne également propose son lot de petites énigmes / mini-jeux – certes faciles – mais plutôt bienvenus : crochetage de serrures, ondes radios à triturer, récupération d’informations avant un échange à choix multiples… Le tout s’insère parfaitement au cœur de l’expérience de jeu. On valide totalement !
Evidemment, un épisode de Call of Duty n’en serait pas un s’il ne proposait pas aussi son lot de scènes spectaculaires. Black Ops 6 ne fait pas défaut à ses origines et on retrouve donc des passages en véhicules, l’une ou l’autre QTE assez simple à réaliser et quelques scènes scriptées qui font toujours leur petit effet. Par contre, là où l’épisode se démarque, c’est dans sa proposition surnaturelle, au cours de deux missions. On ne vous en dira pas plus, mais les développeurs se montrent assez audacieux, transformant assez bien l’expérience proposée généralement. Là aussi, cela s’inscrit dans l’histoire narrée par le jeu, même si on a l’impression par moment que c’est plutôt dans l’idée de faire le lien avec le contenu global de cet épisode. Bref, certains apprécieront probablement l’essai, tandis que d’autres regretteront le fait que l’on s’éloigne assez bien de ce qu’un épisode traditionnel nous propose. Une chose est sûre, on ne peut pas reprocher à Treyarch de ne pas prendre certains risques avec cet épisode. Des risques qui se matérialisent également au cours d’une mission dans le désert qui s’apparente à un petit openworld dans lequel on nous fixe une mission bien précise, tout en vous offrant l’opportunité de réaliser des objectifs secondaires. Ces derniers vous récompensent d’ailleurs en vous offrant quelques bonus (armes, support aérien…) franchement bienvenus. Ici aussi et contrairement à l’épisode précédent, cela s’intègre de manière nettement plus pertinente et plus intelligente. Enfin, un petit mot sur l’histoire : comprenant son lot de révélations, de surprise et de twists, elle se montre assez classique. Heureusement, elle bénéficie d’une mise en scène savoureuse et de personnages charismatiques qui nous permettent de la suivre avec grand plaisir. Et soyons honnêtes : on n’en demande pas plus !
Tournons-nous maintenant vers le mode Zombies. Le plus gros changement opéré dans ce mode est le fait de revenir à la formule originale du jeu. On ne se retrouve donc plus dans un immense open-world comme dans Modern Warfare III, mais plutôt sur une carte qui s’ouvre au fur et à mesure que vous repoussez les hordes de créatures. L’action est omniprésente et n’est pas coupée par des déplacements en véhicule. Au contraire, on passe rapidement d’un point à l’autre, en repérant les différents bonus à glaner ou les indispensables caisses de munitions. Pour ceux et celles qui ne connaissent pas le principe, le mode Zombies s’apparente à une horde durant laquelle vous affrontez des vagues successives d’ennemis. Les vaincre vous offre de la « monnaie » qui vous permet de vous acheter des armes ou des améliorations. Ces dernières sont vitales et peuvent soit améliorer vos capacités (courses plus rapides, rechargement accéléré, résistance accrue…) ou bien votre équipement en le rendant plus létal. Ajoutez à cela différents bonus à ramasser ou à acheter et vous comprendrez assez vite que l’équilibre de votre évolution est la clé de la réussite. Le mode Zombies est jouable en solo, mais c’est surtout en coopération avec trois autres joueurs qu’il montre son véritable intérêt. Jouer ensemble, défendre le même point, se couvrir mutuellement ou réanimer un coéquipier au sol sont indispensables pour la réussite de cette mission qui, il faut le dire, est assez périlleuse.
Du côté du mode multijoueur, il est difficile pour nous de s’épancher longuement sur le sujet puisque le jeu se montre assez classique dans sa forme. On retrouve donc toute une série de modes de jeux (une petite dizaine, et le mode « Infection » sera disponible d’ici quelques jours) que l’on a déjà vu dans les titres précédents : match à mort par équipe, mêlée générale, domination, élimination confirmée… Les amateurs de la saga sont ici en terrain conquis. Là où Black Ops 6 se montre nettement plus intéressant, c’est dans le fait que les 16 cartes proposées sont toutes originales. Plus petites que dans l’épisode précédent, elles concentrent les joueurs dans des environnements restreints, offrant davantage d’action. On ajoute également que le level design est une nouvelle fois brillant puisqu’en dépit d’une taille sensiblement plus petite, les accès sont nombreux et la verticalité bien présente. On sent ici toute la maitrise d’un studio qui travaille sur la saga depuis de longues années. Au rayon des satisfactions du jeu, on apprécie également le mouvement omnidirectionnel qui nous permet de courir dans tous les sens, de jeter notre personnage au sol avec facilité. Cela offre quelques moments sympathiques mais aussi et surtout un dynamisme qui sied parfaitement à la saga. C’est plus nerveux, plus permissif, et ça on apprécie vraiment !
Vous l’aurez donc compris, Black Ops 6 est un épisode pleinement réussi qui replace la série au sommet des FPS compétitifs. Et ce n’est pas la partie technique qui nous fera dire le contraire puisque le jeu se montre très agréable à regarder au cours de la campagne. Mieux, le titre nous propose une expérience en 120 fps (sur Xbox Series X) qui rend les choses particulièrement fluides. Mention spéciale à la modélisation des visages et aux animations qui sont crédibles. Seule la synchronisation labiale fait défaut à quelques rares moments. Bref, au cours de notre périple, en Zombies, en multi ou en solo, le jeu s’est montré solide et aucun bug n’est venu ternir notre expérience. Pas même des problèmes de serveurs, alors que pourtant le lancement était mondial et que le titre arrivait dans le Game Pass. Chapeau ! Enfin, un petit mot sur les menus du jeu qui ont été modifiés avant la sortie du jeu. S’ils restent très complets (peut-être même trop complexes), on peut dire que les choses vont dans le bon sens avec une navigation un peu plus claire, un peu plus limpide. Il n’en demeure pas moins que l’espace d’amélioration d’armes, la personnalisaton des opérateurs ou encore la boutique sont des endroits un peu fouillis auxquels on finit par s’habituer à force d’y naviguer.
+
- Campagne maitrisée et audacieuse ;
- Mode Zombies réussi ;
- Ajustements de gameplay pertinents ;
- Cartes originales ;
- Fluide ;
- Techniquement impeccable.
-
- Passages surnaturels surprenants ;
- Multijoueur classique ;
- Menus encore fouillis.