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Comme à l’accoutumée, Call of Duty: Modern Warfare III nous propose plusieurs expériences de jeu différentes : une campagne, un multijoueur compétitif et, grande première, un mode zombie en monde ouvert. Pour les bienfaits de ce test, nous sommes allés au bout de ladite campagne, avons parcouru de nombreuses fois les différentes cartes en multijoueur et avons affronté la menace zombie avec bravoure et courage à plusieurs reprises. Un programme plutôt chargé que nous allons vous détailler ci-dessous et qui débutera avec la partie solo.

La campagne nous propose donc de retrouver le capitaine Price et son équipe. L’histoire s’inscrit dans la continuité de celle narrée dans les deux épisodes précédents et ne perd pas beaucoup de temps à entrer dans le vif du sujet. La première mission, particulièrement réussie de par son ambiance et son twist, nous offre l’opportunité de rencontrer l’antagoniste de cet épisode : Makarov est de retour, pour notre plus grand plaisir. S’ensuivent alors différentes missions, dont certaines sont particulièrement courtes, qui font avancer l’histoire un peu trop vite à notre gout. C’est d’ailleurs l’un des problèmes les plus marquants de cette partie de cet opus : pour achever la campagne, il faut compter 4 à 5 heures de jeu, selon la difficulté que vous aurez choisie au point de départ. C’est d’autant plus dommage que la mise en scène est soignée et crédible. On suit avec intérêt les évènements qui s’enchainent et qui nous renvoient, par moment, dans le passé. On apprécie également certaines missions qui sont toujours aussi impressionnantes et pour lesquelles les développeurs gèrent avec brio l’intensité des situations. Une intensité qui est d’ailleurs en baisse lors des quelques missions ouvertes.

C’est LA grande nouveauté de Modern Warfare III qui a été introduite cette année : l’ouverture de certaines missions. Bien que les zones ne soient pas excessivement grandes, elles permettent une multitude d’approches et donc une rejouabilité relativement intéressante. Une opération ne ressemblera pas forcément à une autre, d’autant plus que les développeurs ont disséminé de nombreux coffres regorgeant d’équipements pouvant être utilisés pour parvenir à notre objectif. C’est sympathique et intéressant, mais ce n’est pas encore parfait. À ce stade et à nos yeux, il y a deux défauts à corriger pour les opus à venir. Premièrement, dès qu’un ennemi vous a repéré, l’ensemble des soldats de la zone sait immédiatement où vous vous trouvez. S’ensuit alors une bataille à grande échelle qui s’avère éprouvante et délicate, surtout dans les difficultés supérieures. C’est d’autant plus vrai que les ennemis vous repèrent très (trop ?!) vite et qu’il est sincèrement difficile de s’infiltrer et d’atteindre son objectif sans faire retentir l’alarme. Autre défaut qui est inhérent au choix réalisé par les développeurs, c’est le fait que le rythme et l’intensité baisse. Nous sommes habitués à des campagnes nerveuses, rapides et scriptées. Proposer des missions ouvertes, c’est faire tables rase de la description précédente. Il est donc normal – mais dommage – que l’on se trouve face à une situation plus classique et simple à laquelle nous ne sommes pas coutumiers dans un Call of Duty. Il faudra donc concrètement voir ce que Activision choisira de faire à l’avenir et pour les opus précédents. Il y a du potentiel, c’est certain, mais il n’est pas encore pleinement développé.

Enfin, terminons tout de même cette partie de notre test en abordant la partie technique de la campagne. Hormis l’un ou l’autre bug mineur (dédoublement d’un briefing de mission, un crash), le jeu s’avère franchement joli. Les cinématiques sont d’un réalisme saisissant et le doublage – bien que stéréotypé – fait le job. Toutes les missions proposent des panoramas soignés (le jeu nous fait faire un petit tour du globe) et les différents phénomènes météo ou moments de la journée sont parfaitement retranscrits. C’est un véritable régal pour les yeux et… les oreilles. Comme toujours, la saga soigne nos petites oreilles en proposant une partie sonore solide, et ce que ce soit en ce qui concerne les bruits des armes, l’ambiance des lieux ou encore la musique. Classique, mais efficace.

Venons-en maintenant à la seconde partie du jeu : le multijoueur. Probablement l’aspect du jeu le plus important (puisqu’il s’agit du plus joué), il prend la forme, pour cet opus, d’un grand retour dans le temps. En effet, la nostalgie est de mise pour Modern Warfare III puisqu’Activision a décidé de faire revenir 16 cartes de l’un des jeux les plus iconiques de la saga : Modern Warfare 2. Elles sont donc toutes de retour, plus belles, plus jolies, et surtout particulièrement fidèles à ce que l’on a connu dans le passé. Pas de surprise donc pour les joueurs les plus anciens puisque les défauts et qualités des cartes originales sont toujours de mise. On pense par exemple à Rust et au fait que la réapparition est souvent accompagnée d’une mort supplémentaire. Même constat pour d’autres, comme Favela, qui offre de nombreuses possibilités d’approche ainsi que de multiples chemins. La verticalité est également intéressante, ce qui permet aux joueurs d’utiliser des armes différentes, comme le sniper, par exemple. On a ici une certaine inégalité entre les différentes maps, ce qui n’est pas illogique dans un jeu de ce genre, mais grosso modo, cela s’avère être concluant. C’est d’autant plus vrai que leur nombre – seize, tout de même – est intéressant. Cela nous permet d’éviter tout sentiment de répétitivité, que du contraire.

En ce qui concerne les modes de jeu, on tient là aussi une expérience solide, bien que classique. Match par équipe, capture de points, élimination confirmée, mêlée générale… Rien de bien surprenant en soi, mais de quoi nous occuper pendant de longues heures de jeu. Ajoutez à cela le mode guerre qui offre des affrontements plus vastes, plus grands et nettement plus impressionnants. On lorgne ici d’avantage du côté de Battlefield, mais avec l’ADN Call of Duty. En soi, c’est même sans doute plus une petite extension de Warzone, ce qui n’est pas illogique en soi. D’ailleurs, il est intéressant de noter que le Battle Royal de la saga semble occuper une place de plus en plus prépondérante dans la saga, devenant peu à peu la pierre angulaire sur laquelle se repose(ra) l’avenir de la série. On aura l’occasion d’en discuter et d’en débattre dans les semaines et mois à venir, surtout que son impact est clairement intégré au mode Zombies.

Avant de parler du dernier mode, il est intéressant d’aborder la question des menus du jeu. Similaires à ceux de l’épisode précédent, ils s’avèrent toujours aussi fouillis pour ceux et celles qui ne sont pas coutumiers du jeu. Il est d’ailleurs bon de noter que le hub général permet de switcher avec aisance entre Warzone et… Modern Warfare II. Preuve en est, encore une fois, que le jeu s’inscrit bien dans la continuité. Une continuité qui est d’ailleurs le problème majeur de ce troisième épisode. En effet, Activision nous a habitué à varier les plaisirs : après Modern Warfare en 2019, nous avons eu droit à Cold War en 2020, Vanguard en 2021, puis Modern Warfare II en 2022. Le changement d’opus permet un changement d’ambiance, de lieux, de moments, mais également d’interface. Ce qui n’est résolument pas le cas de celui-ci. Cela crée donc une similarité et une impression de répétitivité qui peuvent donner naissance à des impressions négatives telles que celle qui laisse penser que cet épisode ressemble à un simple DLC. Bref, ne brulons pas les étapes, et revenons un instant sur les menus et le modèle économique du jeu. Comme tout bon FPS à l’heure actuelle, MWIII propose son inévitable pass de combat ainsi que de nombreux skins à l’achat. Tous les prix sont ceux pratiqués sur les jeux en ligne actuels. Rien de bien surprenant. Et ce ne sont pas les apparences folles ou colorées qui nous perturberont pour cet épisode puisqu’elles existent depuis quelques années désormais…

Dans Modern Warfare III, le mode Zombies fait peau neuve en proposant une expérience de monde ouvert qui change la donne. Terminé les lieux fermés, on se trouve désormais sur une carte gigantesque que l’on retrouve également dans… Warzone. On reprend donc tout ce que l’on peut trouver dans le Battle Royal : des déplacements de grande envergure, la possibilité de passer des portails et de se retrouver dans le ciel ou encore des véhicules. Evidemment, il n’est pas question ici d’affronter des joueurs, mais bien une IA qui prend une forme spécifique : les zombies. Ces derniers sont relativement variés puisqu’en plus des créatures de base, on rencontrera des soldats et des monstres un peu plus impressionnants. Mais avant d’aller à leur rencontre, vous devez préparer votre équipement en choisissant vos armes et vos accessoires. Plus vous avancerez dans les missions données et plus vous pourrez profiter d’un inventaire conséquent. Une fois prêt, vous débarquez sur place et la carte vous sert de guide, affichant des objectifs à atteindre. C’est simple, efficace et… relativement difficile. Les zombies, à priori fragiles, s’avèrent en fait dangereux. C’est d’autant plus vrai en ce qui concerne les soldats qui pourront vous mettre au sol en quelques tirs à peine. Le jeu d’équipe est donc particulièrement important, pour ne pas dire vital. À vous donc de coordonner vos mouvements et vos déplacements, ainsi que votre défense, auquel cas l’échec ne sera pas bien loin.

Cette nouvelle mouture du mode Zombies est assurément l’une des plus belles réussites de cet opus. Il ne s’agit pas d’une métamorphose drastique d’un mode de jeu apprécié, mais plutôt d’une évolution logique des choses. Evidemment, si vous êtes un amateur de Warzone, la surprise sera moins frappante, mais en l’état, en prenant le jeu pour ce qu’il est, le choix est pertinent et intéressant. C’est d’autant plus vrai qu’une partie ne ressemble pas à une autre, que les objectifs sont nombreux et que la collecte d’objets s’avère pertinente. Il faut d’ailleurs quelques longues minutes pour comprendre le fonctionnement du mode Zombies : emmagasiner des ressources, modifier et améliorer son équipement, se repérer sur la carte… il y a pas mal de choses à faire, mais peu d’explications vous sont données. Heureusement, on cerne rapidement le processus et, une fois les choses en main, on prend du plaisir à parcourir cette map gigantesque qui n’a pas fini de nous surprendre, du moins l’espère-t-on. Car au-delà de sa forme actuelle, le mode Zombies de Modern Warfare III a toutes les cartes pour être suivi et amélioré par les développeurs. On imagine sans mal des évènements ou des mises à jour qui viendraient renouveler le contenu, au fil des saisons. Il n’y a plus qu’à croiser les doigts pour que ce soit dans les cartons d’Activision. Seule petite critique que l’on formulera à destination du mode Zombies : le temps que peut nous prendre une partie et l’absence d’évènements marquants. De petites choses qui apparaitront à l’avenir, si l’évolution perdure, évidemment.

Enfin, terminons ce test par la partie technique du jeu. Il n’y pas grand-chose à dire à ce niveau-là puisque le jeu est exempt de problèmes particuliers. La campagne est agréable à suivre et les panoramas sont beaux. Comme toujours avec la saga, la fluidité est au rendez-vous, permettant au jeu d’afficher sa nervosité et son dynamisme habituel. On ajoutera également que la partie solo bénéficier d’un soin tout particulier en ce qui concerne les animations et la mise en scène, qui là aussi, respecte les codes de la série. En ce qui concerne les deux modes multijoueur (compétitif et coopératif), le travail est propre, bien qu’un peu moins joli que la campagne. Aucun bug n’est venu gêner notre expérience de jeu est c’est avec un certain plaisir que nous retournons régulièrement sur le champ de bataille. En ce qui concerne la partie sonore, les développeurs font une nouvelle fois le job en nous proposant une expérience de haut vol.