Test : Capcom Fighting Collection sur Xbox One
35 ans et presque toutes ses dents
Avant de commencer le test à proprement parlé, voici la liste des jeux proposés dans cette nouvelle compilation de jeux de combat estampillée Capcom :
Darkstalkers: The Night Warriors (USA) / Vampire: The Night Warriors (JAP)
Night Warriors: Darkstakers’ Revenge (USA) / Vampire Hunter: Darkstakers’ Revenge (JAP)
Vampire Savior : The Lord of Vampire (USA) / Vampire Savior : The Lord of Vampire (JAP)
Vampire Hunter 2 : Darkstakers’ Revenge(version japonaise uniquement)
Vampire Savior 2 : The Lord of Vampire (version japonaise uniquement)
Hyper Street Fighter II: The Anniversary Edition (USA) / Hyper Street Fighter II: The Anniversary Edition (JAP)
Super Gem Fighter Minimix (USA) / Pocket Fighter (JAP)
Super Puzzle Fighter II Turbo (USA) / Super Puzzle Fighter II X (JAP)
Cyberbots : Fullmetal Madness (USA) / Cyberbots : Fullmetal Madness (JAP)
Red Earth (USA) / Warzard (JAP)
On note la présence de versions américaines et japonaises pour la majorité des jeux, néanmoins, les novices ne remarqueront pas forcément de différence entre celles-ci. Dans cette sélection, on retrouve l’immanquable Hyper Street Fighter II (on fête les 35 ans de Street Fighter, ne l’oublions pas). Cela dit, c’est la surreprésentation des jeux Darkstalkers que l’on retient davantage pour Capcom Fighting Collection. Dans toute cette sélection, on trouve un OVNI avec la présence de Super Puzzle Fighter II Turbo, qui comme son titre l’indique est un puzzle-game qui reprend les principaux combattants des meilleurs jeux de baston Capcom des années 90 au format Super Deformed tout mignon. Capcom a eu la très bonne idée d’inclure également Super Gem Fighter Minimix, un fameux jeu de baston en SD qui bénéficier du roster et du style graphique de Super Puzzle Fighter II Turbo. Pour finir le tour des forces en présence, nous avons Cyberbots un jeu de combat de Mechas, et Red Earth un jeu de baston à l’ambiance heroic-fantasy ultra stylée.
Capcom Fighting Collection propose, en plus de la sélection de jeux, une galerie d’artworks et un jukebox permettant d’écouter les musiques de tous les jeux présents. Les visuels proposés dans la galerie sont d’une belle qualité, on aimerait même se sortir quelques posters pour décorer la chambre ou la gaming room (pas le salon, WAF oblige). Mais à part ça… Rien. C’est dommage, on aurait apprécié des vidéos, des trailers, des visuels de bornes d’arcade de l’époque, des interviews… Bref quelque chose de plus captivant à destination des passionnés des jeux de baston Capcom. Vous aurez cependant le loisir de collectionner des vignettes en récompense pour vos accomplissements, des succès dans les succès en quelque sorte. L’intérêt de ces vignettes est discutable, sûrement a-t-il été pensé pour la Nintendo Switch qui ne dispose pas d’un système de succès.
Chacun des jeux se joue dans sa version Arcade, la version la plus optimisée, mais pour s’adapter aux goûts de tous Capcom Fighting Collection propose une grande quantité de réglages pour l’image. Afin de ne pas dénaturer l’expérience originale, nous ne pouvons que vous conseiller de garde le format d’image initial en 4:3. Les écrans HD ou 4K d’aujourd’hui trahissent le rendu des beaux sprites 2D de l’époque, qu’à cela ne tienne, Capcom a pensé à tout ! Des filtres peuvent être appliqués pour donner un effet cathodique / CRT à l’image. Certains filtres donnent un aspect vraiment convaincant quand d’autres font trop ressortir la saturation, ce qui peut arracher les yeux comme sur la TV de mamie dans les années 90… Au final, le traitement visuel des jeux est respectueux aussi bien pour les joueurs que pour les jeux eux-mêmes. Habituellement on s’attarde sur la partie sonore d’un jeu, ici, on dira juste qu’elle est conforme aux œuvres d’origine.
Pour ce qui est du gameplay, là aussi, les jeux d’origine ont été respectés. On peut régler la difficulté en amont du lancement de chaque jeu, version arcade oblige. Petit ajout, bienvenue : la sauvegarde rapide qui permet de reprendre un combat si on a besoin de s’absenter longuement et donc d’éteindre la console. Cependant cette sauvegarde rapide ne peut se cumuler, on ne peut pas mettre en pause une longue partie de Puzzle Fighter, pour jouer à un jeu de baston, devoir s’absenter et garder les deux parties dans leur état… Il faut choisir. Dommage. Qui dit jeux de baston, dit multijoueur, ici les jeux peuvent se jouer à deux en local ou en ligne. Dans le salon, sur le canapé, on revit des moments épiques comme autrefois. En ligne le constat est plus mitigé. Il est plus difficile de briller online car seuls les plus aguerris continueront de jouer à cette compilation sur le long terme, la faute à la multiplicité de rééditions des jeux et à l’offre très concurrentielle sur le marché des jeux de combat.
On ne va pas vous faire l’affront de vous réexpliquer en profondeur chacun des jeux, il y a déjà des tests très bien faits pour chacun d’eux. Cependant, sachez que si vous maitrisez un Street Fighter, ou un Darkstalkers vous devriez vous sentir rapidement à l’aise sur les autres jeux, le gameplay Capcom conserve des constantes. On peut cependant distinguer Pocket Fighter, Red Earth et Cyberbots qui ont des spécificités particulières rendant les parties très dépaysantes. On en vient au principal défaut de cette compilation : la collection complète de Darkstalkers / Vampire. Oui, ces jeux sont bons mais il y a trop peu de différences entre tous les épisodes présents, deux auraient suffi. Un petit Street Fighter Alpha ou un Street Fighter Vs ou même un Capcom Vs auraient pu mettre le feu à cette compilation.
+
- La présence de Pocket Fighter
- La présence de Red Earth
- Du Darkstalkers…
- Plein de filtres pour régler l’affichage selon ses goûts
- Des classiques de la baston 2D
-
- Trop de Darkstalkers
- Peu de contenu en dehors des jeux
- Interface assez sommaire