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La fureur de vivre

Si le super soldat américain est le dernier à voir ses aventures transposées sur nos consoles, il reste pourtant l’un des plus vieux super héros encore en activité. Le fier Capitaine Amérique voit le jour en 1941, combattant le plus cruel super-méchant alors en activité, Hitler en personne. L’action du film prenant place en pleine seconde guerre mondiale, il en est donc de même du jeu. Vous croiserez la plupart des personnages principaux du film, mais aussi d’autres inédits et directement issus des comics (Armin Zola, Madame Hydra, etc.). Puisque la question des personnages est abordée, profitons-en pour parler des graphismes du jeu. C’est moche. Soyons un peu moins lapidaire et pour paraitre plus humain, disons que ce n’est pas joli (ce qui revient à dire exactement la même, mais en moins méchant). N’attendez pas de Captain America : Super Soldat, qu’il vous explose la rétine (ou alors, pas de la meilleure des manières). Si un effort a été fait concernant les décors du jeu, la modélisation des personnages est sérieusement à revoir. Certes, la qualité d’un L.A. Noire n’est pas nécessaire pour passer un bon moment, mais se retrouver en face d’un personnage qui semble issu d’un jeu PS2 n’est pas non plus recommandé. Voir son personnage parler dans le vide et entendre le son de sa voix une fois qu’il a terminé de « parler », de nos jours cela fait tâche.

Heureusement, le jeu se rattrape avec son gameplay. En réalité, en ce qui concerne la qualité du gameplay de Captain America, tout le mérite revient au studio Rocksteady. En effet, le système de combat est identique à celui de Batman Arkham Asylum. Un système qui s’avère toujours aussi efficace, même si l’on ressent une certaine rigidité chez Captain America, absente chez la chauve souris. Ce détail mis à part, les combats sont donc agréables à jouer et il n’est pas rare que vous soyez encerclé par plus d’une dizaine d’ennemis à la fois. En revanche, le héros de Marvel ne fait pas la même bêtise que Batman en ce qui concerne les boss. Vous devrez les affronter mano-a-mano, et ne pas vous contenter de leur sauter sur les épaules. Un bon point, même si l’on peut regretter la facilité avec laquelle ces derniers sont mis hors d’état de nuire. De manière générale, c’est l’ensemble du jeu qui s’avère un peu trop simple. Vous ne serez que très rarement en danger et l’écran de Game Over vous sera inconnu. Pas super soldat pour rien, notre vaillant américain pourra user et abuser de son bouclier fétiche. Le faire ricochet de tête de nazi en tête de nazi, ou renvoyer les balles directement chez l’expéditeur, rien ne vous sera impossible grâce à lui. Notre héros manie aussi bien les armes plus conventionnelles, à certaines occasion vous pourrez donc utiliser les quelques tourelles présentes sur place, voire forcer un ennemi à retourner son arme contre ses petits camarades.

Un jeu qui ne sert à rien

Depuis qu’il se dope au sérum du super soldat, Captain America est également un gymnaste accompli. Vous serez donc amené à vous élancer d’un mur à l’autre régulièrement lors de phases de quick time event. Malheureusement, si ces phases de gameplay ne sont pas désagréables, elles ne sont pas non plus les meilleures qui soit, en cause la rigidité (toujours elle) dont fait preuve le captain. Comme dit plus haut, un soin a été apporté aux niveaux du jeu. Chaque niveau sera différent du précédent, ce qui est assez rare pour un jeu de ce calibre et mérite donc d’être signalé. Captain America : Super Soldat n’échappe pas non plus à la tradition des fêtes de Pâques et possède son lot d’objets cachés dans le décor sur lesquels vous devrez mettre la main. Seulement le mieux et l’ennemi du bien. Vous devrez mettre la main sur tellement d’objet différents que très vite, vous ne saurez plus ce que vous recherchez.

En bon résistant, notre héros sera également amené à saboter des installations ennemies, ou à déchiffrer des codes secrets lors de phases de gameplay originales mais sans intérêts. Captain America n’a pas piqué que le gameplay à son copain Batou. Il s’est également inspiré de ses défis en marge de l’aventure solo. Une fois l’aventure principale bouclée, ce qui ne devrait pas vous prendre plus de 8 petites heures, une bonne quinzaine de défis vous seront proposés. Rien de très palpitant, ce sont principalement des salles remplis d’ennemis à battre le plus rapidement possible.