Test : Cars sur Xbox 360
J’écoutais le disc jockey dans la voiture qui m’entraînait…
…Sur la route de Memphis…bienvenue à Radiator Springs, charmante petite bourgade située le long de la mythique route 66, près d’Ornament Valley, où notre héros s’est installé depuis les évènements relatés par le film. Un an plus tôt, Flash Mac Queen s’était fait remarquer lors de la Piston Cup – l’épreuve la plus courue par les fans de vitesse et compte, cette fois-ci, obtenir le convoité titre de champion toutes catégories de la nouvelle saison. Cet évènement se compose de cinq courses sur circuits au cours desquelles il faudra se positionner parmi les trois meilleurs temps si l’on veut accéder à l’épreuve suivante et battre accessoirement l’horripilant Chick Murphy. Un tel investissement requérant une forme parfaite et une maîtrise indéniable, notre héros sera secondé par un groupe d’amis qui le prépareront à assimiler les notions de dérapage ou de saut entre autres. Pour commencer, faisons un petit tour d’horizon, premièrement chaque entité vivante est ici symbolisée par des véhicules, y compris les animaux, ce qui donne lieu à des scènes bucoliques et dotées d’une réelle imagination. Par exemple, les vaches se reposant dans un pré non loin de la ville sont représentées par de petits tracteurs et sont surveillées par un buffle qui prend l’apparence d’une énorme moissoneuse-batteuse. L’un des mini-jeux consistera d’ailleurs à vous offrir une petite virée nocturne avec un copain en vue de réveiller toutes les vaches-tracteurs sans vous faire prendre par leur gardien.
Sous le regard bienveillant de la douce Sally, une belle Porsche 2002 que vous trouvez sacrément bien…carrossée, vos compatriotes vous dispenseront une poignée de précieux conseils. Le bon vieux Doc, rouillé certes mais encore efficace (Hudson Hornet de 1951), vous apprendra les rudiments du dérapage contrôlé avant de vous envoyer en stage intensif dans un camp militaire tenu par un colonel jeep au caractère bien trempé. A vous les joies du parcours du combattant sur roues ! De son côté, votre pote Ramone – une camionnette hippie – vous a concocté un petit cocktail qui vous donnera une patate d’enfer, en l’occurrence qui permettra d’activer votre jauge de nitro pour les pointes de vitesse. Chaque véhicule a donc une personnalité propre et revêt un aspect différent, du gros truck américain à la voiture de dépannage, tout le catalogue mécanique des quatre roues est survolé. Les décors sont ceux d’une petite ville de l’Amérique profonde, noyée dans les canyons où la chaleur ne descend pas en dessous de 35°. Ils sont assez pauvrement remplis au départ mais s’étoffent au fur et à mesure que vous débloquerez des épreuves et pourront être visualisés par le biais de la carte mise à disposition dans le titre. On ressent une bonne marge de liberté puisque vous pouvez sortir des sentiers battus et rouler à peu près partout sans que la carte ne soit immense pour autant, jeune public oblige. En vous baladant, vous pourrez amasser des cartes postales (dans le cadre d’un challenge) et des éclairs qui confèrent des points bonus servant à débloquer des séquences du film ou d’autres modèles de voitures.
Head out on the highway, lookin’ for adventure
Le titre propose trois modes de jeux : le mode Histoire permet de suivre la carrière de Flash Mac Queen et sera le seul octroyant de débloquer des succès, le mode Arcade donne la possibilité de refaire à volonté les cinq courses de la Piston Cup, enfin le mode Match offre de jouer toutes les épreuves du soft avec un ami en écran partagé. Dans le cadre du mode Histoire, vous aurez accès à trois types de challenge, à savoir les cinq épreuves de la Piston Cup, des courses sur route faisant office d’entraînements et des mini-jeux déclinés, eux-mêmes, en trois niveaux. Chaque victoire remportée débloquera une nouvelle mission dans la catégorie concernée, toutefois comme le titre vise un jeune public, une version simplifiée de ce mode est également introduite. En effet, si l’on considère une maniabilité de notre Flash Mac Queen parfois douteuse et des temps de challenges chronométrés, le niveau III des mini-jeux n’est guère aisé. En fait, en dépit d’un univers vraiment marrant, le jeu pêche par le gameplay attribué à la conduite. La plupart des jeux de courses utilisent les gâchettes droite et gauche pour accélérer et freiner, or là les studios Rainbow (en charge de la version console) leur ont préféré les boutons A et X. Le choix est probablement plus approprié pour les enfants mais dans ce cas, pourquoi avoir également choisi le bouton X pour reculer tandis qu’il faudra appuyer longuement sur A et B et relâcher B pour activer la nitro tout en utilisant la gâchette droite pour les dérapages, la gâchette gauche pour le turbo et le stick analogique gauche en actionnant bas / haut pour les sauts sans omettre à nouveau A et B pour le frein à main et les têtes à queue.
Au final, l’utilisation des touches donne mal à la tête sérieusement et, si l’on s’en sort encore pas trop mal lors des courses alignant principalement des lignes droites, il n’en est pas de même sur les terrains à obstacles requérant sauts, dérapages et virages à prendre en épingle. Dans cette optique, les créateurs auraient du simplifier une manette qui, dans le cas présent, ne s’avère guère pratique à utiliser. La maniabilité pas très agréable est, de surcroît, renforcée par une caméra qui ne tourne pas aussi vite que vous et reste figée sur la ligne d’horizon, du coup il faut assez souvent la repositionner par l’intermédiaire du stick analogique droit mais, lors des pointes de vitesse, la manipulation est hasardeuse (les doigts étant déjà « pris » par les autres touches). C’est dommage de relever un tel constat car, de leur côté, les parcours sont intéressants : après quelques lignes droites pour se mettre en appétit, le joueur se retrouvera rapidement confronté à des virages serrés, des côtes, des obstacles ralentissant sur la route, des raccourcis à emprunter, des zones où il faut zigzaguer, des buttes sur lesquelles il faut grimper ainsi qu’un sol poussiéreux et sablonneux ne permettant pas une bonne tenue de route lors de certains passages. Vos challenges et promenades seront accompagnés de morceaux, pour la plupart empruntés à la bande originale du film, mêlant musique rock de notre époque ou des années 60 (avec notamment l’excellent Chuck Berry pour le film et Richie Valens et les Stray Cats pour le jeu). L’environnement musical souligne parfaitement l’ambiance de petite ville des Etats-Unis située au fond d’un canyon et l’on se croirait presque en train de partager une mousse avec les gars du coin chez Betty. Les fans du film n’auront pas la chance de retrouver Guillaume Canet et Cécile de France pour les dialogues entièrement traduits en français et très bien calés, mais reconnaîtront les voix de quelques doubleurs bien connus du petit écran. Les dialogues correspondent d’ailleurs très bien à l’esprit d’un jeu pour un jeune public et réservent quelques échanges plutôt rigolos. Enfin, avec les points que vous aurez accumulés, vous pourrez débloquer des extraits du film, de nouveaux motifs pour lapeinture de Flash ainsi que de nouveaux bolides puisque, ultime précision, certaines épreuves demanderont de contrôler un autre personnage.
+
- Bonne durée de vie
- Difficulté réglable pour les plus petits
- Excellente bande originale
- Les personnages sont vraiment attachants
- Fait preuve d’une réelle imagination
-
- Répartition des touches de la manette gênante
- Quelques dialogues un brin répétitifs
- Mauvaise fixation de la caméra
- Graphismes un peu carrés et dépouillés