Test : Conan Chop Chop sur Xbox One
Le barbare au meilleur de sa forme
Avant de se lancer à proprement parler dans le test, faisons un petit rappel. Le principe du rogue like est « simple » : vous vous lancez dans une partie et tentez d’aller le plus loin possible dans l’aventure. Votre mort, signe de défaite, vous renverra illico à la case départ, vous forçant à reprendre votre run depuis le début. Evidemment, chacun de vos essais vous permettra d’améliorer vos compétences ou votre personnage ce qui, théoriquement, devrait vous permettre de vous faciliter la vie. Comme dans tout Rogue Like qui se respecte, un jeu de cet acabit laisse peu de place au hasard. La moindre distraction peut se solder par des dégâts qui mettront rapidement un terme à votre aventure. Un système exigeant à ne pas mettre dans les mains de toute le monde… Vous voilà prévenu.
Attaquons-nous maintenant à Conan Chop Chop. Respectueux du concept de base du Rogue Like, le titre développé par Mighty Kingdom et édité par Funcom propose néanmoins quelques petites choses intéressantes. Premièrement, il vous faudra choisir l’un des quatre personnages disponibles au départ. Chacun d’entre eux possède une spécialisation et des pouvoirs bien particuliers. Conan est le barbare par excellente, utilisant sa rage pour frapper plus vite et plus fort, tandis que l’un de ses acolytes pourra, par exemple, faire tomber une nuée de flèches sur les ennemis. Tous commencent avec le même nombre de cœur et d’emplacement de charmes, leur évolution étant, à ce niveau-là, similaire.
Pour faire évoluer votre personnage, les choses sont assez simples (et c’est positif !). Chaque partie se soldera par un gain d’expérience qui vous permettra de gagner des niveaux. Et pour chacun d’entre eux, vous recevrez un point de compétence qu’il sera possible de dépenser pour débloquer de nouveaux pouvoirs, disposer de davantage de cœurs, ou encore d’emplacements de charmes. Le fait de vaincre certains ennemis vous octroiera également des pierres qu’il sera possible d’échanger auprès du forgeron du village. Le village, justement, parlons-en ! C’est de là que débutera chacune de vos parties. Vous pourrez y améliorer vos personnages, mais aussi (et surtout) acheter de nouveaux objets (armes, armures, charmes et boucliers) qui viendront vous aider dans votre quête. Si vous prenez le temps de faire les choses correctement (ce qui est vivement conseillé si vous souhaitez atteindre la fin), vous améliorerez les bâtiments du village, ce qui vous donnera davantage de choix au niveau des objets.
Concernant l’aventure en elle-même, elle se divise en quatre parties. Chacune d’elle fonctionne de la même manière : vous vous baladez dans différente zones générées de manière procédurale par le jeu, jusqu’à trouver un donjon au bout duquel vous attendra le boss. Sur votre chemin, vous aurez l’occasion de rencontrer des marchands, des zones bonus qui vous permettent de débloquer de l’équipement ou des avantages, et de nombreux combats, évidemment. Un déroulement relativement classique qui fait que dans Conan Chop Chop, comme dans tous Rogue Like, aucune partie ne se ressemble. Cela étant, malheureusement, si les environnements sont différents (tout comme les ennemis), il n’empêche qu’au bout de quelques parties, on a l’impression d’avoir déjà vu tout ce que le jeu à en réserve. La faute notamment à un bestiaire relativement limité qui se contentera de recycler des ennemis en les changeant de couleurs et en leur permettant de varier sensiblement leurs attaques. De quoi renouveler l’expérience, certes, même si cela laisse un goût de trop peu.
Véritables pris de tête de tout bon rogue like, les boss de Conan Chop Chop n’échappent pas à la règle qui consiste à vous rendre la vie dure. Et si les deux premiers sont relativement accessibles, les deux derniers vous donneront un peu plus de fil à retordre. Pas de quoi frustrer les habitués du genre cependant qui devraient s’en débarrasser assez facilement, le titre étant loin d’être excessivement difficile.
En termes de gameplay, Conan Chop Chop fait preuve d’efficacité et d’intelligence. Tous les personnages disposent d’une armure, d’un bouclier qui, s’il est utilisé dans le bon timing, permet d’étourdir son adversaire, d’une arme de base (lance, épée, marteau…) et d’une arme à distance. Chaque objet dispose de ses propres caractéristiques et il est possible, durant chaque run, d’en trouver ou d’en acheter des nouveaux qui procureront différents bonus. L’idéal étant de créer une synergie entre les différents items. Cette personnalisation de l’équipement est véritablement un avantage pour le titre, car il permet au joueur de créer un build qui correspondra parfaitement à sa manière de jouer.
Sur le plan technique et visuel, Conan Chop Chop est irréprochable. La direction artistique est soignée et agréable à l’œil. Les quatre personnages sont mignons et leurs déplacements fluides. Les animations sont rapides et faciles à appréhender. La seule chose qui peut poser problème, ce sont les myriades de choses qui apparaissent parfois à l’écran et qui font en sorte que cela manque de lisibilité. Un défaut relativement important dans un jeu où la moindre erreur peut rapidement créer une difficulté. Au niveau musical, les différents morceaux s’avèrent délicats et agréables à écouter.
Au niveau des modes de jeu, le titre peut être parcouru en solo, mais également en coopération en ligne et en local, avec trois autres joueurs. L’expérience devient alors particulièrement fun, bien que totalement débridée. Les personnages et leurs pouvoirs traversent l’écran à une vitesse folle, ce qui rend les choses beaucoup moins lisibles. Cela étant, le fait de pouvoir jouer avec des amis l’emportent largement, tant cela devient drôle. A noter que dans cette configuration, le jeu se veut un peu plus stratégique dans la mesure où il faut que les différents joueurs se répartissent intelligemment les objets trouvés, ainsi que les ennemis à affronter.
+
- Beau et fluide ;
- Musiques agréables ;
- Fun ;
- La personnalisation des personnages et du village ;
- Pas trop difficile ;
- Le multi (en ligne ET en local).
-
- Manque de lisibilité parfois ;
- Trop répétitif (même si c'est inhérent au genre).