Test : Conflict : Denied Ops sur Xbox 360
Red Team, où êtes-vous ?
Bradley, Foley, Connors, Jones, les quatre compères de la Red Team ne sont pour une fois pas les stars de Conflict. Dans Denied Ops, on incarne Graves et Lang, deux agents secrets de la CIA, un jeune loup et un vieux briscard,chargés d’aller casser du terroriste un peu partout dans le monde. Encore une fois, Pivotal n’a pu s’empêcher de se lancer dans une histoire militariste hyper stéréotypée sans grande signification et surtout dénuée de tout talent d’écriture, ce qui n’engage déjà pas bien les choses. Ce n’est pas vraiment que ce jeu en particulier fasse déborder le vase (il est déjà noyé le pauvre), mais on attend désormais plus de subtilité, de profondeur dans les intrigues plutôt que de simples échanges virils entre deux soldats et des missions décousues les faisant abattre, tels des robots, des révolutionnaires africains ou des terroristes des pays de l’Est. C’est le choix facile de game designers trop pressés ou trop limités en budget pour trouver mieux.
Et Ops !un jeu à oublier
Malheureusement, Denied Ops ne s’améliore pas en ce qui concerne son gameplay, hautement banal, mou et sans réelle force. Une FPS sur console exige un tant soit peu de dynamisme pour ne pas rentrer dans le rang, et Pivotal, n’ayant presque aucune expérience dans le domaine, s’est laissé prendre au piège.
L’idée d’un duo de héros entre lesquels il est possible d’alterner d’une simple pression de bouton n’est certes pas mauvaise, cependant, elle n’est pas vraiment exploitée. Bien que la spécialisation de Lang et Graves diffère (l’un est porté sur la discrétion et le snipe tandis que l’autre affectionne mitraillettes et bazookas), le duo peine à faire illusion, surtout parce que l’IA prend assez mal en charge le comportement du partenaire qui n’est pas dirigé par le joueur. Il n’y a pas de positionnement stratégique possible, et on se surprend à penser qu’il aurait été plus simple pour la CIA d’envoyer un seul homme capable de faire tout à la fois plutôt qu’un duo dont l’un des éléments accumule les actions vides de sens, entre course désespérée sur l’ennemi ou attente prudente, alors même que l’adversaire est à deux mètres, derrière un obstacle.
Mais qu’à cela ne tienne, Conflict Denied Ops s’adresse surtout aux joueurs désireux de jouer avec un ami. Etre accompagné d’un humain est moins handicapant, et révèle les rares aspects intelligents du level design (des chemins différents à emprunter). On peut aussi réveiller son partenaire quand celui-ci est mis au sol. Mais avancer dans les niveaux est tout aussi barbant à force de tomber sur des ennemis bien trop patauds côté déplacements, et inversement très doués à la visée, surtout dans les modes de difficulté supérieurs. On se retrouve à devoir sans cesse se cacher de longues secondes pour récupérer de la vie, puis réessayer d’aligner ces espèces de cyborgs à allure humaine. Charmant, mais pas divertissant.
Ces réjouissances se déroulent dans des environnements mille fois vus et joués, et même pas beaux (mais vraiment pas) en plus. Pivotal ventait un système de destruction du décor. Il est là et fonctionne plutôt bien, mais n’apporte pas grand-chose au gameplay et provoque même une certaine hilarité devant les morceaux des objets détruits, aux contours très improbables et à la physique ratée.
A noter que le jeu dispose aussi d’un mode multijoueur, mais désert et très en dessous des références du Live. On n’arrête pas de dire que la Xbox 360 dispose d’un riche catalogue, et cet état de fait s’avère être sans pitié pour les jeux trop moyens. Donc, "à noter" seulement, pas "à jouer".
+
- Axé coop, offline et online
-
- Gameplay même pas dans la moyenne
- Réalisation d’un autre âge
- Multijoueur sans intérêt
- Banal de partout