Jeux

Bonjour, mon nom c’est Zizou

Attaquons-nous au jeu proprement dit et mettons de coté (du

moins pour l’instant) les préjugés marketing. Electronic Arts a mis le paquet

sur l’aspect purement graphique du jeu. Les 20 stades que vous retrouverez au

mois de juin prochain ont tous été superbement modélisés, des infrastructures

aux bandeaux publicitaires en passant par le public. Les détails graphiques sont

nombreux et on se sent bien dans l’ambiance d’un stade de foot contenant des

dizaines de milliers de personnes prêtes à vous applaudir ou à vous défoncer la

tronche à la sortie selon votre prestation. Les joueurs quant à eux ne sont pas

en reste et sont splendidement modélisés, même un non-averti reconnaîtra

facilement Zizou, Figo, Henry, Totti etc… Je trouve les carrures plus variées

que dans Fifa 2002 où les footballeurs semblaient être vraiment tous taillés

dans le même moule. Par contre, pour certains footballeurs, on a du mal a

reconnaître leur visage ou alors EA a juste accentué certains traits pour qu’on

déduise qui est le joueur. On les reconnaît mais plus difficilement. C’est le

cas pour Wiltord (un de mes joueurs préférés), Morientes, Trezeguet et pas mal

d’autres… Je reconnais, je chipote, globalement les graphismes de cet épisode

estampillé « officiel Coupe du Monde » sont excellents. Pour ce qui est du

gameplay, je dirais qu’on ne change pas une recette qui gagne. Fifa cartonne

chaque année grâce à un gameplay arcade et spectaculaire et ce Coupe du Monde

2002 cartonnera grâce aux mêmes ingrédients. Avec ses potes, la moyenne des

scores est à 8-6 en 10mn de jeu. Alors c’est agréable, on se sent puissant, et

les actions ressemblent souvent à celle-ci dans un match épique contre un

pote(France-Brésil) : «Oui Zizou récupère, Zizou, Zizouuuuuuuuuuu, il en met 3

dans le vent, il arrive aux 30 mètres, frappe splendidddddddddddddddddddddeeee

(le pote ferme sa gueule car il sent la défaite arriver), ahlalalala barre

transversale, le gardien était battu mais Wiltord, oui, oui GOOOOAAAALLLL !!!!!!

La France championne du monde 7-4, c’est trop bon, je t’ai démonté». La

maniabilité est instinctive, peut-être trop, et cela donne souvent l’envie de

filer au but avec un seul joueur. En tous cas, contre l’ordinateur, dans les

modes de difficulté les plus bas, les matchs se résument à récupération de la

balle puis sprint sur 80m puis shoot avec un effet tel que mister Beckham peut

vite aller se rendormir. C’est la magie du foot made in EA, c’est-à-dire le foot

spectacle, arcade et où il n’y a pas besoin d’aller fouiner dans les stratégies

pendant 4 heures avant chaque match pour avoir une chance de marquer un but.

Electronic Arts a quand même mis de l’eau dans son vin en ajoutant quelques

éléments pour rendre le gameplay plus pointu (éléments déjà présents dans Fifa

2002) : on peut réceptionner une balle aérienne avec n’importe quelle partie de

son corps et pour les passes et les tirs, il y a désormais une jauge de

puissance. Celle-ci modère un peu l’aspect « arcade » du jeu et c’est très

appréciable. Retournées acrobatiques et reprises de volley se font quasiment

toutes seules, les tirs sont surpuissants (accompagnés d’une traînée de lumière

bien souvent), on dribble facilement, les sombreros et les 360° s’enchaînent

comme des perles, enfin bref il y a largement de quoi s’éclater pendant quelques

après-midi, seul ou avec ses potes. Enfin surtout avec ses potes…

Coupe du Monde vite finie ??

Oui, seul en tous cas, vous vous serez vite débarrassé des

modes de jeu. A vrai dire, il n’y en a que 2 : Amical et Coupe du Monde. Alors

bien sûr, licence oblige, vous retrouverez toutes les équipes présentes à la

coupe du monde réparties dans leurs 8 groupes respectifs plus quelques une

supplémentaires en mode amical (pour un total de 42 + d’autres que vous

libérerez en ayant fini le mode CDM avec des équipes de différents continents).

On passe rapidement à un mode de difficulté assez élevé car sinon le challenge

est inexistant. Mais à moins d’avoir quelques potes, le jeu sera vite oublié

après la coupe du monde (oui forcément, quand la France va battre l’Argentine en

finale (il me semble petit Romain que c’est mathématiquement impossible ;), ce

serait plutôt pour la demi finale; ndlr), forcément tout le monde en Argentine

va vouloir refaire la finale à sa manière pour se venger). C’est un bon petit

jeu sympa mais il ne vous durera pas des mois à la manière d’un PES. Détail

sympa par contre : chaque arrêt de jeu est accompagné d’un morceau de musique

classique. C’est assez amusant. De plus, l’ambiance dans le stade est bonne, les

bruitages de foules sont très bons et on reconnaît facilement les « Allez les

bleus » et autres chansons rentrées dans les mœurs depuis 1998. L’ambiance

footeuse a bien été recrée par EA, c’est indéniable. Dans un autre registre, un

problème à noter concernant le jeu est que parfois le jeu plante en pleine

partie assez régluièrement et la seule solution est le rebootage total !!!!

C’est inadmissible, on dirait que c’est moi qui ait programmé le jeu…