Test : Crimson Skies sur Xbox
Quelques années après sa sortie sur PC, support sur lequel il avait su conquérir un large public grâce à ses nombreuses qualités, Crimson Skies fait son come back sur Xbox. A l’époque, Crimson avait su s’attirer un énorme capital sympathie grâce à une aventure solo excellente et un mode multijoueur bien sympa, sera-ce le cas sur la console à Billou ? Pour le plus grand malheur de votre portefeuille, j’ai bien peur que oui…
L’Histoire racontée à mes enfants
Après la guerre de 14-18, les Etats-Unis ne le sont plus, ils se sont séparés en grands états indépendants et se livrent une bataille sans merci pour prendre le contrôle des grandes routes commerciales. Se faisant, ils se sont repliés sur eux-mêmes et ont coupé les routes qui les reliaient, ce qui a eu pour conséquence d’accélérer le développement de l’aéronautique, l’avion devenant le principal moyen de transport et de commerce. Le commerce passant par les airs, les bandits de grands chemins ont été obligés de troquer leurs voitures et leurs tommyguns pour de splendides aéronefs capables d’aborder un zeppelin transporteur de richesses et de le vider en moins de deux. Justement, vous incarnez un de ces pirates de l’air, Nathan Zachary, et vous devrez lutter, aux côtés de vos Fortune Hunters, contre d’autres gangs des cieux qui n’ont pas d’aussi « bonnes » intentions que vous. En effet, vous êtes le héros, et dans votre contrat de héros il est stipulé que vous devez faire le bien, donc vous ne pillez et volez que les riches capitalistes pour donner aux pauvres, vous en l’occurrence.
Votre aventure vous mènera dans 4 environnements différents : Sea Haven et ses archipels d’îles, Arixo, une zone pour le moins désertique, Chicago (qu’on ne présente plus) et enfin Lost City, qui comme son nom l’indique est une ville perdue, style Aztèque. Chaque monde vous proposera plusieurs missions, allant de l’escorte à l’attaque de base ennemie, mais aussi quelques challenges annexes comme des courses contre la montre qui vous permettront de gagner un peu de blé et donc de pouvoir améliorer vos coucous (jusqu’à 10 avions différents peuvent être pilotés, ils sont rangés dans votre zeppelin, le Pandora).
Fast and Furious (and Beautiful)
Jouer à Crimson Skies n’est pas vraiment sorcier, les développeurs ayant eu la bonne idée de simplifier les commandes par rapports à la mouture PC. Ainsi, on ne retrouve plus les phases un peu « simu » du précédent volet (apontage sur zeppelin…) et ont été rajoutées pleins de figures acrobatiques à faire avec les sticks analogiques, et inutile de vous dire qu’elles vous seront indispensables pour échapper à vos poursuivants, qu’ils soient humains ou pas. Chaque avion a ses spécificités (vitesse, blindage et armement) et il conviendra de choisir au mieux son zinc pour ne pas se retrouver au dépourvu, une fois l’hiver venu (et il arrive à grands pas). Petite nouveauté, il sera possible, à de nombreuses occasions durant le jeu et pendant les parties online, de sortir de son avions pour grimper dans des tourelles et des canons, qu’ils soient mobiles (montés sur zeppelin ou sur bateau) ou pas. Rien de plus à savoir au niveau des nouveautés qu’apporte le jeu, pour le reste l’avion se manie comme tout avion qui se respecte : on vire avec le stick, on tire avec les deux gâchettes, on freine et enclenche le turbo (limité) avec les boutons. Un jeu d’enfant, on s’amuse dès le début et on se perfectionne au fur à mesure de la progression (ceux qui ont déjà le feeling des jeux d’avions, par exemple tirer nettement devant sa cible si elle se déplace, partiront avec un… avion d’avance, bien sûr). Reste un élément à traiter, et pas des moindres, la réalisation. Comme si avoir un gameplay béton, une histoire qui tient la route et des modes multijoueurs (voir plus bas) exceptionnels ne suffisait pas, Crimson Skies se paie le luxe d’être magnifiquement réalisé.
Les avions sont splendides, miroitent de mille feux et s’enflamment avec panache tandis que les décors, peu nombreux mais très différents, forcent le respect grâce à une modélisation sans faille, à des textures chatoyantes et à une distance d’affichage monstrueuse (rhâââ la tronche de l’eau !!). En plus de ça, le jeu se permet de ne pas ramer (ou très peu, quelquefois quand on zoome sur un ennemi qui explose par exemple) et d’assurer un framerate constant, même quand 16 avions se canardent à coups d’éclair et de missiles. Quand la Xbox donne de la voix, ça se sent vous pouvez me croire, car Crimson Skies est un des plus beaux jeux de la console… La partie sonore n’est pas en reste, les musiques (style années 30) font du bien aux oreilles et les bruitages sont tout ce qu’il y a de plus efficaces. Les voix, quant à elles, sont convaincantes et ponctuent l’action (et les très belles cinématiques) comme il se doit, avec dynamisme et engouement.
Le Live, la figurine sur la pièce montée
Sans vouloir en rajouter sur l’excellence du jeu (oh et puis si tiens), les modes Xbox Live de Crimson sont à la hauteur de l’aventure solo. On retrouve à peu près les mêmes modes que dans Midtown Madness, à savoir le deathmatch (seul ou en team), le Capture the Flag, le Poulet (il faut ramener un poulet casqué à la base) et le mode Butin, dans lequel il faudra conserver une pièce le plus longtemps possible avant de se faire abattre. De quoi faire donc, et le gameplay aérien permet de bien se fendre la poire, depuis 2 jours je squatte dessus et c’est un vrai bonheur. Le successeur de MM3 à mon avis, ce n’est pas peu dire… Côté options Live, on retrouve l’optimatch, mais on ne peut malheureusement pas filtrer la langue, et il est assez dur de trouver des parties en langues françaises sans y aller au pif. Rien de bien embêtant quand même… On peut aussi consulter à tout moment divers classements, hebdomadaires ou quotidiens. Bien entendu on retrouvera tous les modes multijoueurs suscités en Lan ou en écran splitté, et il est tout à fait possible de jouer en écran splitté sur le Live, comme dans MotoGP2.
Pour résumer, Crimson Skies n’est pas qu’un second couteau dans le line-up de Noël sur Xbox, c’est un excellent jeu qui mérite tout autant sa place dans votre ludothèque qu’un Top Spin ou un Rainbow Six 3. Une aventure solo captivante et une partie Live dantesque font du jeu de Fasa Studio un incontournable de cette fin d’année. On pourra tout juste reprocher un léger manque de cartes multi, mais il sera probablement comblé d’ici quelques temps avec les premiers contenus téléchargeables. Dieu que le choix va être difficile pour certains !
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- Alors là, chapeau ! Beau, fin et fluide, Crimson Skies déchire la rétine !
- En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire vous éxécuterez loopings, tonneaux et décrochages splendides.
- Un peu juste en solo, elle est nettement rallongée par le mode Live, tout bonnement génial. On attend quand même quelques maps supplémentaires pour faire durer le plaisir.
- Musiques, bruitages et voix sont du même accabit : excellent
- Ce n'est pas tout les jours qu'on a un jeu d'avions avec un joli scénario, fêtons ça dignement...
- Un must, aussi bien en solo qu'en multi. Vivement le 2 !