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L’histoire de Cynthia débute par une petite mise en contexte : la carte du monde s’affiche à l’écran et nous situe les évènements. Notre héroïne a donc dû quitter son patelin pour apprendre à devenir une chasseuse. C’est d’ailleurs aux termes de son apprentissage que l’on prend le contrôle de notre personnage qui découvre que les terres sur lesquelles elle a grandi ont été envahies par Isidor et toute sa bande de prêtres obscurs. Une menace que seule Cynthia est en mesure d’arrêter. Si le point de départ s’avère intéressant, laissant d’ailleurs le joueur songeur quant à la possibilité de voyager durant sa partie, on se rend rapidement compte que le jeu est particulièrement limité.

Vos péripéties vous offrent l’opportunité de découvrir quelques biomes différents tels que les terres enneigées, les vallées ou encore une forteresse. Mais en deux heures de temps – la durée de vie nécessaire pour achever le titre à 100% – il est impossible de développer l’histoire outre mesure. C’est d’ailleurs le premier reproche que l’on peut faire au jeu : tout va vite, très vite, beaucoup trop vite. Les personnages et l’univers, hormis durant leur présentation, sont bâclés, ou tout du moins survolés. Et que dire de ce combat final qui n’en est pas un. On espérait quelque chose de mieux, d’un peu plus intéressant, et pourtant… quelques flèches et puis s’en va.

En ce qui concerne le gameplay, le jeu se présente comme un titre à la troisième personne. Notre personnage est relativement limité en termes de possibilités puisque l’on peut actionner une touche pour interagir avec les décors ou récupérer les objets qui jouxtent votre parcours. Il est également possible de courir (avec une jauge d’endurance ridiculement petite, inspirée par Zelda) et de sauter. À cela, on note la capacité de s’accroupir afin d’avancer discrètement pour éviter de se faire repérer par les ennemis ou encore l’usage de l’arc qui nous permet de résoudre une partie des énigmes ou de trouver notre chemin.

D’ailleurs, parlons un peu des énigmes. Elles sont résolument au cœur du jeu puisque l’ensemble du titre prend la forme d’une suite de casse-têtes plus ou moins intéressants. Précisons tout de même que la difficulté n’est absolument pas au rendez-vous : tout est encore une fois simple, très simple. Il ne faut que quelques secondes pour parvenir à trouver la solution des énigmes. On regrette d’ailleurs la simplicité du parcours qui, au-delà d’être court, ne parvient jamais à nous faire réfléchir. Ce constat s’applique d’ailleurs aux ennemis que l’on croise. On ne peut pas les affronter directement et, la plupart du temps, il faut détourner leur attention en tirant une flèche sur un élément de décor ou en faisant tomber quelque chose sur leur tête.

Il n’en demeure pas moins que la magie opère un minimum. On se laisse porter par l’univers et par les lieux et on se demande assez rapidement ce qui attend Cynthia. Pour en apprendre davantage sur le contexte de l’histoire et sur le lore, les développeurs ont placé quelques documents qu’il est possible de récupérer. Cela donne l’occasion de lire des textes qui présentent la menace que représente Isidor, ainsi que le peuple des chasseurs. C’est efficace, et il nous semble judicieux de les parcourir pour profiter du contenu complet du jeu.

Sur le plan technique, rappelons que Cynthia: Hidden in the Shadowmoon est un jeu indépendant. Cela explique donc pourquoi le titre est aussi simpliste. Les décors sont jolis, agréables à parcourir, mais l’ensemble n’est pas parfait, techniquement parlant. Des éléments s’affichent parfois tardivement, tandis que quelques bugs viennent parfois ternir l’expérience, nous obligeant même, à un moment donné, à relancer le jeu. Du côté des musiques et des bruitages, par contre, c’est le véritable minimum syndical. L’ensemble est très répétitif, mais heureusement suffisamment discret que pour ne pas être hautement dérangeant.