Test : Dangerous Golf sur Xbox One
La référence au mythique Burnout n’est ici pas anodine : sur les onze personnes qui composent Three Fields Entertainement, près de la moitié a travaillé de près ou de loin à la conception du plus déjanté des jeux de caisses. Pas étonnant du coup de retrouver avec Dangerous Golf un jeu qui laisse bien volontiers de côté les subtilités du green pour se concentrer sur quelque chose de bien plus direct : la destruction. Le principe est simple dans Dangerous Golf. Propulsé dans une petite salle idéalement remplie d’objets potentiellement cassables en mille morceaux, on dispose d’une paire de coups pour envoyer la balle au fond du trou. On prend alors soin au passage de démolir un maximum de choses. Salle à manger haut de gamme, cuisine de restaurant, toilettes publiques, cave à vin : les environnements assurent la diversité en dépit de graphismes qui font le boulot mais guère plus. On apprécie néanmoins un framerate très stable.
Dangerous Golf nous emmène dans quatre pays (France, Etats-Unis, Australie et Grande-Bretagne), le long d’une centaine de niveaux. Oui, il y a de quoi faire. Cela est d’autant plus vrai sachant que si les premiers lancers sont assez basiques, les choses se diversifient rapidement. Pour que l’assurance débourse le plus gros chèque possible (ce qui constitue le score, avec un minimum à atteindre à chaque épreuve), il faut parfois savoir la jouer fine : certains objets rapportent plus que d’autres, surtout quand on combine leur destruction avec quelques ricochets sur les murs ; et si on termine tout ça en plantant la balle dans le trou pour un hole in one, à nous la belle médaille. Certains niveaux sont également chronométrés, d’autres truffés de pièges et quelques épreuves jouent la carte du maximum de trous à enchainer avec un nombre de coups limités.
« Mais tout de même, on s’amuse dans Dangerous Golf, pour peu que la dose soit légère et étalée dans le temps »
Le clou du spectacle dans tout ça, c’est le «smashbreaker». Facilement activable dès le premier coup de putter, il transforme la balle pour une durée limitée en une boule de feu particulièrement destructrice et dont il est surtout possible de contrôler la direction, alors que l’action se trouve légèrement ralentie. C’est sur ce smashbreaker que repose généralement l’issue de la partie : le score explose tout autant que les objets dans la salle. L’ennui (parce que oui, on y arrive), c’est que le contrôle de la balle n’est pas des plus aisés. Entre la caméra qui fait des siennes et la physique de la balle ô combien difficile à appréhender, certains coups réussis tiennent plus de la chance que du talent.
Naturellement, cela se vérifie aussi à l’inverse et rend certains niveaux très délicats : dès qu’il est question de faire preuve de précision parce qu’elle conditionne la réussite (détruire par exemple certains objets pour gagner du temps en partie chronométrée), les choses ne sont pas toujours facile. En rajoutant à cela quelques pièges ici et là que l’on peine à éviter par manque de visibilité et par la lourdeur des contrôles, la frustration pointe inévitablement le bout de son nez. Mais tout de même, on s’amuse dans Dangerous Golf, pour peu que la dose soit légère et étalée dans le temps. La très bonne durée de vie proposée n’a d’égal que la grande répétitivité qui en ressort et on ne saurait que trop conseiller d’y jouer par petite doses, histoire de se défouler. Le titre est par ailleurs jouable à plusieurs : jusqu’à quatre en local et le double en ligne, et se révèle dans ces conditions plutôt sympathique.
+
- Bourrin à souhait
- Bonne durée de vie
- Jouable à quatre en local
-
- Très répétitif
- Parfois difficile et frustrant
- Lourdeurs des contrôles