Test : Dark Void sur Xbox 360
Entrons tout de suite dans le vif du sujet avec le scénario de ce titre, à vrai dire n’en cherchez pas car, plus que farfelu, il est totalement raté. Une pseudo-histoire d’invasion sur fond d’esclavagisme des pauvres petits terriens par des méchants aliens mi-monstres, mi-robots. Notre héros va se retrouver embringué dans cette histoire et rencontrera monsieur Tesla, qui se trouvait là lui aussi par hasard. Heureusement cette rencontre faisant notre bonne fortune, après quelques temps de jeu nous aurons accès au Graal, le fameux Jetpack, invention déposée par monsieur Tesla himself. Le héros, Will, aura pour lourde tâche de libérer le peuple du joug de l’envahisseur. Autant le pitch n’a aucune originalité, autant les personnages principaux n’ont aucun charisme. Chaque cinématique est en effet un calvaire, tant au niveau de la mise en scène que des doublages. Même si le soft nous propose une version originale sous-titrée, les doubleurs ne se sont pas donnés beaucoup de mal pour nous faire pénétrer dans l’intrigue. Enfin intrigue est un bien grand mot…
Dark vide
Les sauts, le vol, le tir, rien n’est naturel. C’est en constante lutte avec le pad que le joueur doit continuer à avancer dans ce méandre de niveaux conçus pour se jouer de façon horizontale mais aussi verticale. A l’instar de Damnation, les niveaux se jouent véritablement dans tous les sens, et comme ce dernier, le tout est raté. Les ennemis peuvent se cacher n’importe où et cela devient un enfer d’aller en déloger certains qui ne veulent pas sortir de leur petite corniche accessible après trois sauts à découvert. L’intelligence artificielle est en parfaite corrélation avec le gameplay et le scénario, c’est à dire au raz des pâquerettes. Les ennemis sont tous les mêmes et n’évolueront pas de toute la durée du jeu aussi bien sur le plan tactique que de la difficulté à en venir à bout. Les phases de shoot aérien sont agrémentées de quelques séquences de QTE rébarbatives au possible pour prendre possession des vaisseaux ennemis, une fois de plus rien de grisant et les mouvements seront toujours les mêmes. On préférera donc l’utilisation des canons du Jetpack pour dessouder les aliens. Le tout est donc vite ennuyeux.
Afin de ne pas en venir à bout trop vite les armes sont très peu nombreuses malgré leur customisation bien présente mais inutile. De plus les ennemis sont programmés comme feus leurs aïeux 8 bits, une fois touchés, il faut patienter quelques secondes afin de leur infliger plus de dégâts, tendre souvenir d’une époque où les ennemis devaient cesser de clignoter pour pouvoir en venir à bout. En 1990 c’était monnaie courante, en 2010 c’est insupportable. Pour coller au niveau décevant du titre, les graphismes sont évidemment laids au possible avec de gros problèmes de framerate et des retards d’affichages en pagaille. L’Unreal Engine prouve une fois de plus qu’il est temps de lui accorder un repos bien mérité après ses années de bons et loyaux services.
Dark attack
Alors d’où vient cet échec ? Certainement du fait que Capcom a donné le développement de ce jeu à un studio extérieur, grande tendance du moment. Malheureusement n’est pas Capcom qui veut et, comme GRIN avec Bionic Commando, le résultat est plus que discutable. L’équipe responsable de ce Dark Void est pourtant habituée au style aérien car le studio avait travaillé sur Crimson Skies High Road to Revenge sorti sur Xbox il y a de ça sept ans. Pourquoi l’équipe de développement a-t-elle affublée le jeu d’une maniabilité aussi bancale ? Virevolter dans tous les sens en faisant des figures et esquives se traduit par une pression sur un stick plus un mouvement des deux sticks en même temps. C’est bien évidemment injouable et l’on aura vite intérêt à compter sur l’intelligence artificielle des ennemis volants aussi basse que celle des ennemis à terre pour éviter les tirs dangereux. Dans les airs donc comme sur terre, aucun challenge ni aucunes sensation. N’espérez pas compter sur la durée de vie pour vous rassurer car elle n’excède pas les six heures de jeu et n’espérez pas y revenir non plus car finir ce jeu une fois sera bien suffisant !
Tu Peux Pas Test – Dark Void [HD]
envoyé par Xbox-Mag
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- Le ridicule des personnages qui peut s’avérer comique
- Les cinq premières secondes d’utilisation du Jet Pack
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- Le jeu dans son intégralité