Test : Darkestville Castle sur Xbox One
Mais pourquoi est-il aussi méchant ?
Darkestville Castle, c’est l’histoire d’une bourgade paisible qui vit un jour tomber du ciel l’objet de son plus grand malheur. Il est grand, maigre et ce qu’il aime par-dessus tout, c’est ennuyer -voire terroriser- les habitants du village : voilà en quelques mots ce qui caractérise Cid. Plongé comme toujours dans une profonde réflexion sur la manière dont il va pouvoir encore pourrir l’existence des villageois, Cid ignore alors que les célèbres frères Romero, chasseurs de démons, sont à sa recherche. Mais par un incroyable concours de circonstances, Cid se retrouve embarqué dans une aventure qui le dépasse lui, et tout le monde qui l’entoure. Une suite de péripéties qui le portent au-delà des limites du village, pour des rencontres hautes en couleurs.
On ne vous spoile rien ici, car chaque événement en entrainant un autre est bien amené et contribue à la bonne expérience vécue avec Darkestville Castle. Sa direction artistique mêlant les influences des jeux Lucas Arts et autres productions de Tim Burton est parfaitement retranscrite à l’écran ; les graphismes sont soignés, les tableaux animés juste comme il faut. On ressent dans Darkestville Castle une volonté des développeurs de coller à l’ambiance visuelles des Monkey Island et autres gloires du passé, sans les singer. Les dialogues sont merveilleusement bien doublés en anglais et ô joie, sont traduits à l’écrit en français. Les jeux de mots et discussions frôlant l’absurde sont plutôt bien traduites, vous ne perdez rien de leur charme même si vous ne comprenez pas un seul mot d’anglais.
Cette ambiance réussie, portée par des compositions discrètes mais tout à fait à propos, s’exprime au travers d’une douzaine de tableaux. Leur périmètre est relativement réduit, une bonne chose dans Darkestville Castle qui se pose comme un point’n’click dans la plus brute de ses formes. On fait évoluer le personnage en cliquant dans la direction voulue et on dispose de trois interactions possibles avec les points d’intérêt : prendre/agir, observer et parler. L’inventaire est on ne peut plus sommaire, laissant la possibilité à Cid d’examiner les objets et le cas échéant, de les combiner. Tout le reste dépend donc de votre capacité à observer votre environnement (une aide est disponible et permet de mettre en évidence les interactions) et à utiliser le bon objet avec la bonne personne au bon moment. Bref, jouer à un point’n’click.
Dans l’ensemble la progression se fait sans encombre. Darkestville Castle est un jeu relativement facile, même si quelques actions peuvent parfois sembler difficiles à déterminer du premier coup. On est quoi qu’il en soit assez loin des jeux d’énigmes PC et de certains titres du genre qui sont de véritables brise-neurones. Darkestville Castle s’adresse ainsi à tous les joueurs, pour son fond comme sa forme, au risque peut-être de manquer d’un poil de complexité pour les vétérans. Dans tous les cas le jeu est correctement jouable à la manette, laissant le joueur configurer la vitesse de déplacement du curseur et permettant aussi avec le stick droit de naviguer directement d’un point d’intérêt vers un autre, afin de gagner du temps. La seule chose un peu pénible est l’impossibilité d’annuler un dialogue en cours, bien qu’il soit possible d’accélérer les répliques ; il n’est pas rare de relancer accidentellement un dialogue déjà entendu et de devoir le passer en appuyant continuellement sur A… Au risque de le relancer encore dans la foulée. Mais ce n’est pas grand-chose. Pour ce qui est de la durée de vie de Darkestville Castle, comptez cinq ou six heures pour voir le bout.
Darkestville Castle sur le Store Microsoft
+
- Direction artistique réussie
- Ambiance sonore tout aussi plaisante
- Très drôle
- Textes en français
-
- Peut-être un peu facile pour les habitués…
- … Mais certaines action sont tout de même tirées par les cheveux