Test : Doom Eternal: The Ancient Gods - Episode 1 sur Xbox One
Dieu pardonne, pas le Doom Slayer
Doom Eternal: The Ancient Gods – Episode 1 est comme son nom l’indique la première partie d’une nouvelle campagne solo, proposée comme DLC pour Doom Eternal (via un Season Pass ou dans l’Edition Deluxe) mais également disponible en stand alone. Vous pouvez donc vous y frotter sans avoir joué ou terminé Doom Eternal, ce que l’on vous déconseille pour deux raisons. La première c’est qu’en dépit d’un scénario qui, sans être désagréable, ne représente pas l’intérêt premier ni second de son expérience, Doom Eternal pose The Ancient Gods à la suite des événements de la campagne principale. Autant faire les choses dans l’ordre. La seconde raison, c’est que cette extension vous propulse dans des niveaux où la présence ennemie est maximale dès les premières minutes. Inutile de vous demander quand vous allez récupérer vos armes et comment vous allez pouvoir débloquer des compétences, Doom Eternal: The Ancient Gods – Episode 1 vous envoie au front avec absolument tout de débloqué. On regrette en ce sens que ce DLC ne propose pas de nouvelle arme ou de capacité supplémentaire. Mais c’est donc bien équipé que le Doom Slayer engage le combat.
On vous passe les détails de l’histoire qu’il convient de découvrir au fil des heures et des affrontements. C’est au niveau de la campagne originale de Doom Eternal, à savoir ni prépondérant ni désagréable, bien que l’on ait droit ici, en toute fin de partie, à un twist qui rend l’arrivée prochaine de la seconde partie de The Ancient Gods encore plus intéressante qu’elle ne l’était déjà. Pour vous hisser jusque là, il faut donc traverser les niveaux de cette extension, répartis en trois environnements globalement réussis. On part de la base/complexe indissociable de tout bon Doom pour se rendre ensuite dans un environnement tout à fait différent mais imprégné de l’ambiance Doom Eternal avec ses châteaux immenses, ses falaises abruptes et un ciel qui se déchire pour laisser apparaitre au loin les contours d’un démon immense, endormi. Les derniers instants du jeu nous invitent à traverser des environnements plus colorés en extérieur et où les bâtisses reprennent dans les grandes lignes ce que l’on pouvait observer dans la dernière partie de la campagne originale. Sans surprise, car Doom Eternal était techniquement au poil, The Ancient Gods est un jeu très soigné, détaillé, vraiment plaisant pour le regard.
On retrouve aussi ce qui fait la force de Doom Eternal : un framerate imperturbable. C’est une condition importante à l’exécution de ce gameplay fast FPS qui demande réactivité et précision ; impossible donc de blâmer les performances de la console en cas d’échec. Armé jusqu’aux dents, on fait face ici à des vagues au moins aussi importantes qu’elles ne fussent dans la campagne d’origine, avec une difficulté par défaut encore plus élevée. Doom Eternal: The Ancient Gods – Episode 1 n’hésite pas à vous envoyer à la figure les combinaisons d’ennemis les plus brutales qui soient, jusqu’à s’amuser à vous coller deux Maraudeurs dans les basques et dans une zone relativement exiguë. Sueurs garanties. A noter tout de même que la puissance de cet ennemi impitoyable a été revue et la fenêtre de tir pour le blesser est nettement plus importante que par le passé. On souffre, mais c’est tout de même un peu moins frustrant que par le passé. Se dépêtrer de certaines situations relève néanmoins du défi, d’un vrai parcours du combattant et il faut être toujours plus vigilant à une bonne combinaison entre Glory Kill, usage du lance-flammes et coups de tronçonneuse. A noter tout de même qu’en cas d’échecs répétés sur une même zone, le jeu vous propose une «armure sentinelle» qui vous rend dès lors très (très) résistant. Avec cela, n’importe quel joueur peut s’aventurer dans Doom Eternal: The Ancient Gods – Episode 1 et espérer en voir le bout.
L’aventure dure en moyenne six heures, plus ou moins selon votre degré d’efficacité et votre envie d’aller dénicher les habituelles pages de codex, portes du Slayer et autres zones secrètes. Il vous faut aussi comme dans la campagne d’origine faire valoir par moments vos talents d’acrobate dans des passages de plateformes. Ca fonctionne toujours très bien, le temps de retrouver ses marques. Le level design est d’ailleurs, dans son ensemble, dans la droite lignée de ce que proposait Doom Eternal il y a quelques mois ; il pèche cependant ici à un moment en particulier où le jeu nous fait traverser un épais brouillard, d’un jaune abominable, pour une action illisible. Un passage pas trop long (heureusement) et sans intérêt. Puisque nous sommes dans le rayon des reproches, restons-y pour en adresser un aux ajouts au bestiaire. Le lien entre les trois (une tourelle, un esprit qui prend possession des ennemis et les booste, et enfin un prêtre volant immunisé à tout sauf à un moment précis de ses attaques), c’est que les abattre requiert l’usage d’un type de tir précis d’une arme précise. Autrement, c’est mission quasi-impossible dans la plupart des cas. Le jonglage imposé devient parfois crispant, surtout lorsque l’on se rend compte que l’on n’a justement pas les munitions qu’il faut à l’instant T. On termine néanmoins ce test sur une bonne note en évoquant l’OST, parfaite une nouvelle fois. Bien qu’elle n’ait pas été composée cette fois par Mick Gordon (en froid avec iD Software), elle demeure cependant tout à fait dans l’esprit du jeu.
+
- L'expérience Doom Eternal renouvelée à 200%
- Du challenge, mais une difficulté adaptable à tous
- 6 bonnes heures de jeu
- OST parfaite
- Environnements globalement réussis...
-
- ... Mais quelques passages mal fichus
- Pas de nouvelle arme
- Ajouts au bestiaire légers et pas forcément indispensables