Test : Dynasty Warriors Gundam sur Xbox 360
Fidèle
Né de l’alliance inattendue de deux licences prestigieuses au Japon – Gundam et Dynasty Warriors, pour ceux qui n’auraient pas pris le temps de regarder comment le jeu s’appelle – DW : G tente de marier le meilleur des deux, en collant de gros robots et de jeunes pilotes échevelés sur du gameplay déjà ultra-connu, et pour cause, vu le nombre de déclinaisons de Dynasty Warriors auxquelles on a droit tout au long de l’année.
Si vous êtes comme moi et que vous ne connaissez qu’approximativement les arcanes des multiples séries Gundam (la saga existe depuis 1979 et compte des dizaines de composantes, entre séries complètes et films), l’intérêt du jeu peut déjà être discuté, puisque son but est avant tout de permettre aux vrais amateurs d’incarner leurs personnages préférés au cours de missions de différents types. On peut soit refaire soi-même la série et revivre les moment forts de l’anime dans le mode Officiel, ou bien choisir, avec le mode Original, de prendre part à des batailles totalement inédites, permettant de confronter certains héros qui n’avaient jamais été face à face. L’éventail de personnages/robots est extrêmement complet et, si on en croit les quelques amis fans consultés dans le cadre de ce test (c’est ça le journalisme total), le jeu s’avère vraiment fidèle à la série. Au moins ça, c’est acquis.
Malgré cela, on décèle donc une première faiblesse dans l’armure de DW : G, celle d’être moins intéressante d’un point de vue narratif pour ceux qui ne connaissent pas ou peu l’univers de Gundam. Le soft ne raconte pas extrêmement bien l’histoire, ce qui fait qu’on ne sait parfois plus très bien où on en est et pourquoi on doit accomplir tel objectif, attaquer telle base, etc. D’autant plus regrettable que Koei a fait l’effort de proposer les doublages japonais sous-titrés, chose suffisamment rare pour être signalée et appréciée.
Cruel
Mais le problème majeur de Dynasty Warriors : Gundam ne vient pas de son côté Gundam. C’est plutôt sa facette Dynasty Warriors qui achève de le rendre relativement quelconque. En effet, les combats sont à proprement parler médiocres, et ce pour plusieurs raisons. Des raisons inhérentes à la plupart des Dynasty au demeurant. Dans des niveaux immenses, on doit se défaire d’énormes vagues d’ennemis à l’IA moyenâgeuse en attendant de tomber sur des boss, tout aussi bêtes mais un peu plus forts, tout de même. Là où DW : G déçoit, c’est que son panel de commandes est totalement dépouillé, contrairement aux autres épisodes de la série. Deux boutons seulement, presque autant d’enchaînements possibles et une intégration désastreuse des tirs à distance font des premières heures de jeu un vrai petit calvaire. On acquiert heureusement d’autres techniques avec les missions, mais cela prend un temps fou, temps qu’on aurait carrément préféré passer à faire chauffer les boulons des ennemis à l’aide d’une panoplie plus complète dès le départ.
Avec des missions linéaires en diable et des combats rapidement saoulants, Dynasty Warriors : Gundam n’a pas grand-chose pour lui, mais parvient à sauver sa tête in extremis avec son mode coopératif. Bon, d’accord, il n’est même pas jouable en Live, mais au moins, il est là et permet, comme souvent, d’un peu moins râler le temps de quelques parties en local avec un copain. Les campagnes et des modes versus sont accessibles, ce qui permet tout de même au soft d’avoir une durée de vie très conséquente, pour peu qu’on parvienne à y trouver de l’intérêt.
Pour passer rapidement sur le chapitre technique, c’est très décevant. Mis à part la modélisation des méchas, le jeu présente un bilan qui aurait été acceptable sur la génération de consoles précédente, mais ne l’est plus sur 360 ou PS3. C’est un des vrais problèmes de Koei, mais également de toute une certaine production japonaise, qui a actuellement du mal à passer un cap en termes de programmation.
+
- La licence Gundam bien exploitée
- Les voix en japonais
- Le coop
-
- Gameplay pauvre (du moins au début) et vite redondant
- Missions déprimantes
- Trop paresseux techniquement
- Même pas de mode Xbox Live