Jeux

Dynasty Warriors Gundam

Beat them'all | Edité par Koei | Développé par Koei

2/10
360 : 09 novembre 2007
16.12.2007 à 14h57 par |Source : http://xbox-mag.net/

Test : Dynasty Warriors Gundam sur Xbox 360

En mars 2007, c’était un des jeux attendus comme le loup blanc au Japon, censé, à l’époque, sortir du trou une PS3 moribonde, dominée par la Wii et sa grande soeur, la PS2. Ca n’avait pas trop marché, et, déçu par les ventes, l’éditeur Koei avait décidé de porter Gundam Musô, comme l’appellent les japonais, sur 360, pour rentabiliser l'investissement du côté des Etats-Unis. C’est pour cela que nous, joueurs européens, pouvons à présent l’apprécier sur notre chère console, avec une adaptation spécialement destinée aux occidentaux, la version 360 n’étant même pas encore disponible sur l’archipel nippon. Ok. Mais dans tout ça, le jeu, il est bon ou pas ? La PS3, en tout cas, semble s'en être sortie sans lui.

Fidèle

Né de l’alliance inattendue de deux licences prestigieuses au Japon – Gundam et Dynasty Warriors, pour ceux qui n’auraient pas pris le temps de regarder comment le jeu s’appelle – DW : G tente de marier le meilleur des deux, en collant de gros robots et de jeunes pilotes échevelés sur du gameplay déjà ultra-connu, et pour cause, vu le nombre de déclinaisons de Dynasty Warriors auxquelles on a droit tout au long de l’année.

Si vous êtes comme moi et que vous ne connaissez qu’approximativement les arcanes des multiples séries Gundam (la saga existe depuis 1979 et compte des dizaines de composantes, entre séries complètes et films), l’intérêt du jeu peut déjà être discuté, puisque son but est avant tout de permettre aux vrais amateurs d’incarner leurs personnages préférés au cours de missions de différents types. On peut soit refaire soi-même la série et revivre les moment forts de l’anime dans le mode Officiel, ou bien choisir, avec le mode Original, de prendre part à des batailles totalement inédites, permettant de confronter certains héros qui n’avaient jamais été face à face. L’éventail de personnages/robots est extrêmement complet et, si on en croit les quelques amis fans consultés dans le cadre de ce test (c’est ça le journalisme total), le jeu s’avère vraiment fidèle à la série. Au moins ça, c’est acquis.

Malgré cela, on décèle donc une première faiblesse dans l’armure de DW : G, celle d’être moins intéressante d’un point de vue narratif pour ceux qui ne connaissent pas ou peu l’univers de Gundam. Le soft ne raconte pas extrêmement bien l’histoire, ce qui fait qu’on ne sait parfois plus très bien où on en est et pourquoi on doit accomplir tel objectif, attaquer telle base, etc. D’autant plus regrettable que Koei a fait l’effort de proposer les doublages japonais sous-titrés, chose suffisamment rare pour être signalée et appréciée.

Cruel

Mais le problème majeur de Dynasty Warriors : Gundam ne vient pas de son côté Gundam. C’est plutôt sa facette Dynasty Warriors qui achève de le rendre relativement quelconque. En effet, les combats sont à proprement parler médiocres, et ce pour plusieurs raisons. Des raisons inhérentes à la plupart des Dynasty au demeurant. Dans des niveaux immenses, on doit se défaire d’énormes vagues d’ennemis à l’IA moyenâgeuse en attendant de tomber sur des boss, tout aussi bêtes mais un peu plus forts, tout de même. Là où DW : G déçoit, c’est que son panel de commandes est totalement dépouillé, contrairement aux autres épisodes de la série. Deux boutons seulement, presque autant d’enchaînements possibles et une intégration désastreuse des tirs à distance font des premières heures de jeu un vrai petit calvaire. On acquiert heureusement d’autres techniques avec les missions, mais cela prend un temps fou, temps qu’on aurait carrément préféré passer à faire chauffer les boulons des ennemis à l’aide d’une panoplie plus complète dès le départ.

Avec des missions linéaires en diable et des combats rapidement saoulants, Dynasty Warriors : Gundam n’a pas grand-chose pour lui, mais parvient à sauver sa tête in extremis avec son mode coopératif. Bon, d’accord, il n’est même pas jouable en Live, mais au moins, il est là et permet, comme souvent, d’un peu moins râler le temps de quelques parties en local avec un copain. Les campagnes et des modes versus sont accessibles, ce qui permet tout de même au soft d’avoir une durée de vie très conséquente, pour peu qu’on parvienne à y trouver de l’intérêt.

Pour passer rapidement sur le chapitre technique, c’est très décevant. Mis à part la modélisation des méchas, le jeu présente un bilan qui aurait été acceptable sur la génération de consoles précédente, mais ne l’est plus sur 360 ou PS3. C’est un des vrais problèmes de Koei, mais également de toute une certaine production japonaise, qui a actuellement du mal à passer un cap en termes de programmation.

Gundam et Dynasty Warriors, just married, mais plutôt pour le pire que pour le meilleur. Très fidèle à la série, le jeu devrait avant tout plaire aux fans. En dehors de ça, il n’y a pas grand-chose à sauver. Le gameplay est trop pauvre et pas assez évolutif, les missions manquent cruellement de peps et techniquement, les développeurs ont un bon paquet de mois de retard (à leur décharge, il est vrai que le soft d’origine est sorti au début de l’année). Difficile de ne pas être sévère avec ce jeu, qui pourra éventuellement vous intéresser d’occasion, si vous aimez 1.Gundam, 2.Dynasty Warriors, 3.Les grosses déconnades en coop.

+

  • La licence Gundam bien exploitée
  • Les voix en japonais
  • Le coop

-

    • Gameplay pauvre (du moins au début) et vite redondant
    • Missions déprimantes
    • Trop paresseux techniquement
    • Même pas de mode Xbox Live