Jeux

EA Sports FC 25

Football | Edité par Electronic Arts | Développé par EA Vancouver

7/10
One : 27 September 2024 Series X/S : 27 September 2024
24.09.2024 à 16h44 par

Test : EA Sports FC 25 sur Xbox Series X|S

Coup d'arrêt pour la compétition ?

Comme chaque année en septembre, les amoureux du ballon rond vont une nouvelle fois pouvoir découvrir le nouvel opus de la licence à succès qu’est EA Sports FC. Un titre qui vient donc célébrer le départ d’une nouvelle saison et qui s’accompagne de quelques nouveautés ainsi que d’une mise à jour des effectifs. Une expérience complète suffisamment rafraichissante pour passer une nouvelle fois à la caisse ? Réponse dans notre test !

Difficile d’aborder le test d’un jeu comme EA Sports FC 25. Le jeu connait / a connu et connaitra un succès certain (ou quasi certain) et la communauté sera au rendez-vous. Il est aussi probable que vous ayez déjà eu l’occasion de mettre la main sur l’un des jeux de simulation footballistique, mais partons du principe que vous n’avez pas mis les mains sur un FIFA (anciennement) ou sur l’édition 24 depuis un moment, voire jamais. Commençons donc par faire un petit tour d’horizon des possibilités.

Et de ce côté-là, ne mâchons pas nos mots, FC 25 propose un contenu gargantuesque qui ravira les amateurs de ballon rond. Que vous cherchiez une expérience longue et trépidante ou que vous ayez envie de tuer le temps pendant un match avec vos amis, vous serez servis. On peut donc simplement lancer une partie rapide, démarrer un championnat comme la Ligue des Champions. C’est facile, pratique, mais ce n’est surement pas ce qui vous retiendra pendant de longues heures de jeu. Pour cela il faut donc aller du côté du mode Carrière qui vous propose d’incarner un manager à la tête d’une équipe. Ici aussi, les possibilités sont immenses. Soit vous créez votre personnage à votre image (ou de manière totalement aléatoire si vous préférez), soit vous incarnez l’une des célébrités qui occupent régulièrement les bords de terrain au cours des weekends. On apprécie d’ailleurs la modélisation globale des plus connus d’entre eux, et on se retrouve avec des designs nettement plus « brouillons » pour les inconnus. Un constat qui s’applique d’ailleurs aux joueurs, comme chaque année cela dit en passant.

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Et puisque l’on parle du mode Carrière, passons un peu de temps dessus. Dans les grandes lignes, on ne peut pas dire qu’il y ait de grandes nouveautés. La trame principale est la même et la conception du mode en lui-même n’a pas bougé du tout. Les menus sont, de notre point de vue, un peu plus limpides et la navigation un tout petit peu plus pratique. Mais pour le reste, c’est le même jeu, mis simplement à jour. On retrouve donc une expérience plutôt intéressante qui favorise l’immersion grâce à une gestion des transferts, des objectifs de clubs et un budget à maitriser. Ajoutez à cela une équipe à construire de manière équilibrée et des interviews qui offrent quelques moments sympathiques bien que répétitifs, et vous obtenez une valeur sure du jeu qui devrait vous occuper pendant de très longues heures de jeu. Nos premiers pas en mode carrière sont d’ailleurs l’occasion d’expérimenter le nouveau mode « Rush » qui peut être joué à différents endroits dans le jeu, notamment dans Ultimate Team.

Pour faire simple, le mode « Rush » propose des matchs en équipes réduites. Vous n’êtes donc plus sur un grand terrain où s’opposent 22 joueurs, mais sur un terrain de taille modeste qui permet à deux équipes de 5 joueurs de se disputer le ballon. Cela donne donc lieu à des échanges nettement plus nerveux, plus techniques, à la manière de l’ancien mode « Volta » qui, pour l’occasion, a totalement disparu des radars. Ce mode-ci est tout aussi fun et les règles de jeu sont sensiblement différentes. On retrouve bel et bien les hors-jeux (modifiés), ainsi que le système de cartes. La différence vient du fait que ces dernières sont jaunes et bleues. Si vous faites une faute grave votre joueur se retrouve alors exclu de la partie pour une vraie minute. Un coup dur, surtout quand le match n’en fait que six. On transite d’ailleurs sur l’arbitrage du jeu qui est une nouvelle fois désastreux. La gestion des cartes est tout simplement incompréhensible. Au cours de notre test (où nous avons écumé les terrains en carrière, Ultimate Team et Joueur Pro principalement), nous avons assisté à des scènes totalement surréalistes. Des tacles d’assassin ne sont parfois pas du tout sanctionnés, tandis que de simples petites fautes donnent immédiatement lieu à des cartes jaunes, voire rouges. Une situation que l’on n’explique pas, surtout que cela fait plusieurs saisons (ou années, c’est selon) que l’on constate le même problème. Une véritable plaie qui, en plus de cela, n’a pas toujours de l’incidence sur le terrain. Et ça, c’est difficilement compréhensible aussi. Deux fois, nous nous sommes retrouvés à neuf (entre autres parce que les cartons sont donnés de manière arbitraire – le mot en dit long), et nous sommes parvenus à gagner. Non pas parce que nous étions meilleurs, mais bien parce que la fatigue et le placement de nos joueurs ne semblaient pas avoir été impactés. Curieux.

Autre problématique que le mode rush met en évidence, du fait de son terrain plus restreint, la jouabilité des gardiens. On le sait, ce sont les seuls joueurs que l’on ne contrôle pas réellement soi-même (en dehors de leur sortie) et nous sommes donc tributaires de leurs mouvements. Un aspect spectateur – pour nous – qui pose – là aussi encore une fois – des problèmes. Leurs sorties sont parfois hasardeuses, tandis que certains mouvements nous enragent tant ils sont incompréhensibles. C’est difficile de dire si la version FC 25 fait mieux que la précédente, mais en l’état ça reste difficilement acceptable.

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Revenons maintenant aux autres modes de jeu de cette nouvelle itération de EA Sports FC. Hors carrière, le mode Joueur Pro nous permet de créer un personnage tout à fait original ou bien l’un des joueurs du jeu. Mieux, les plus nostalgiques ont également l’occasion d’incarner des idoles, à savoir des joueurs légendaires. De notre côté, nous avons sélectionné Ronaldo (le Brésilien) et l’avons l’envoyé au PSV. Là, il est possible, pour chaque match, de contrôler toute l’équipe, de jouer les moments importants de la partie ou tout simplement le joueur dont vous avez pris la charge. D’ailleurs, l’immersion est une nouvelle fois au rendez-vous ici puisque vous devez échanger pas mal d’emails avec votre agent, qui se chargera de vous ouvrir une voie future plus intéressante pour vous. Vous devez également participer à des interviews, vous entrainer régulièrement et gérer vos investissements. Un aspect sympathique qui s’avère toutefois assez répétitif. Un constat que l’on fera d’ailleurs pour le mode en lui-même, de manière générale, car au-delà de voir évoluer notre joueur, on a rapidement l’impression d’être dans un mode carrière bis.

Autre mode de jeu – le principal pour de nombreux joueurs, sans doute – Ultimate Team se trouve être la véritable mine d’or de cet opus. Le mode Rush est présent et se joint donc à toutes les possibilités déjà existantes : divisions, championnat, draft et on en passe. C’est véritablement le « Maxi Best Of » de FC 25 et les possibilités sont tout simplement gigantesques. Le tout est d’ailleurs porté par un fonctionnement toujours intéressant et addictif qui nous invite à construire notre équipe grâce à des joueurs que l’on obtient en ouvrant des « boosters » de cartes. Evidemment, il est nécessaire de passer de nombreuses heures de jeu pour parvenir à débloquer la monnaie du titre ou, si vous vous montrez impatient, il est possible de vous faire aider par votre portefeuille. C’est d’ailleurs toujours le même problème – que l’on reprochera difficilement au jeu en soi – puisque ceux et celles qui investissent énormément dans le jeu auront l’occasion de glaner rapidement des joueurs-vedettes nettement plus performants. Pay-to-win dites-vous ? Non, heureusement, FC 25 fait toujours place, en priorité, au gameplay et à votre maitrise de la partie. Bref, Ultimate Team est addictif, parfaitement fonctionnel et on prend plaisir à créer notre équipe, à la faire évoluer. C’est d’autant plus vrai qu’il est possible de personnaliser entièrement notre stade (sièges, publicités…) et de faire évoluer nos joueurs en accomplissant des objectifs personnels qui les rendent plus performants. Du contenu à foison vous dit-on.

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Venons-en maintenant au gameplay à proprement parlé. Nous ne tournerons d’ailleurs pas autour du pot, car de ce côté-là EA Sports FC 25 s’inscrit véritablement dans la continuité du dernier épisode. Peu de changements ont été opérés sur le titre et même si certains ajouts sont sympathiques (comme le POV en cas de but ou de carton), on ne sera étonné de rien. Pour découvrir des nouveautés, il faut se tourner vers l’aspect tactique du jeu. Ce que les développeurs ont appelé FC IQ permet donc de repenser la tactique des matchs. Vous pouvez enregistrer plusieurs dispositions de jeu et switcher rapidement entre l’un ou l’autre afin de vous adapter à votre adversaire. Comme il est possible de le faire durant le match d’une simple pression sur la croix multidirectionnelle, cela reste parfaitement fluide. On apprécie vraiment cette nouvelle possibilité, tout comme le fait que l’IA (oui, il en faut partout, maintenant) vous propose des modifications en fonction du déroulement du match. De ce côté-là, par contre, on émettra quelques réserves car on a l’impression que peu importe le scénario du match, ce sont les mêmes propositions qui reviennent. On repart encore une fois de ce match à 9 où les propositions étaient toujours les mêmes : attaques sur les ailes, équilibrées… On aurait aimé une proposition centrée sur les contres ou sur la défense. Cela nous aurait semblé un peu plus pertinent.

Enfin, terminons ce tour d’horizon par l’aspect technique du jeu qui, globalement, s’est avéré plutôt solide. Cela étant, l’expérience proposée durant ces quelques jours s’est également montrée imparfaite puisque les menus du mode Ultimate Team ont crashé deux ou trois fois. Des ralentissements sont également présents quand le jeu affiche des informations en cours de match (endurance, par exemple), ce qui peut nuire clairement à l’immersion du jeu. Plus anodin et plus amusant, on a également eu l’occasion de voir un joueur dénudé (sur la partie haute de son corps) en avant-match. Rien de bien gênant en soi, mais de petites imperfections que l’on peut noter et qui seront probablement corrigées d’ici peu. Pour le reste, EA Sports FC 25 s’inscrivant dans la continuité du précédent, on retrouve peu ou prou le même visuel que le jeu précédent. Rien de bien révolutionnaire en somme.

7/10
EA Sports FC 25 est une évolution timide de l’épisode de l’année passée. On apprécie les ajouts (Mode Rush, tactique repensée, POV…) tout comme on regrette ces points qui ne sont toujours pas corrigés et qui nous frustrent toujours autant (arbitrage, gardiens…). C’est d’autant plus vrai que, sur le contenu, le jeu se veut généreux et fun (même si on se demande pourquoi le mode Volta ou encore l’aspect histoire n’existent plus), ce qui garantira des heures de jeu à ceux et celles qui ne vivent que par et pour le ballon rond. Suffisant pour démarrer cette nouvelle saison ? Probablement. Mais jusqu’à quand ? Telle est la question…

+

  • Contenu gargantuesque ;
  • Menus du mode carrière plus limpides ;
  • Mode "Rush" sympathique ... ;
  • Quelques nouveautés bienvenues... ;
  • Gestion des tactiques plus fluides ;
  • Ultimate team, toujours aussi addictif et complet ;
  • Présence et possibilité d'incarner les idoles.

-

    • Modélisation limitée de nombreuses personnalités ;
    • ... qui prend la place du mode "Volta" ;
    • Arbitrage désastreux ;
    • Gardiens toujours aussi imprévisibles ;
    • ... mais bien trop nombreuses ;
    • Intérêt de l'IA limité.