Test : Enigmatis : The Ghosts of Maple Creek sur Xbox One
Un cross-over entre Miss Marple et C’est du Propre
Au placard la science-fiction sur fond de piraterie et l’univers steampunk des aventures d’Evangeline. Enigmatis voyage dans les années 1980 et prend la direction des Etats-Unis pour nous amener avec lui à Maple Creek, charmante petite bourgade au cœur des terres. Maple Creek, son lac, son église, ses forêts, ses disparitions de jeunes femmes. «Etrange», se dit alors l’enquêtrice que l’on incarne ; mais elle a rapidement fait de se rendre compte que les bizarreries se multiplient ici et c’est en proie à une drôle d’amnésie qu’elle débute ses investigations aux frontières du réel.
Enigmatis : The Ghosts of Maple Creek est à l’image des autres productions Artifex Mundi sorties sur Xbox One : du click sur des décors figés, des énigmes et surtout une bonne dose de recherche d’objets cachés parmi un amas de choses inutiles. L’univers dépeint ici est une fois encore bien différent de ceux de ces prédécesseurs : on découvre une ville, mystérieusement en bien piètre état, mais qui sent tout de même bon les années 1980. Et comme toujours, on apprécie la qualité graphique des toiles de fond, détaillées, colorées, proposant dans un ensemble quasiment fixe les petites animations qui servent à rappeler que l’on est bien dans un jeu vidéo.
« on découvre une ville, mystérieusement en bien piètre état, mais qui sent tout de même bon les années 1980. Et comme toujours, on apprécie la qualité graphique des toiles de fond, détaillées, colorées »
Néanmoins, même si l’on aime les décors d’Enigmatis, il faut se préparer à les voir et à les revoir jusqu’à plus soif. On trouve ici un peu plus de zones que dans les précédents jeux du même développeur mais toutes sont utilisées du début à la fin du jeu, sans possibilité de voyager rapidement vers une qui n’est pas consécutive à celle que l’on explore. En dépit de l’absence totale de temps de chargement entre les zones, les déplacements ont ainsi tendance à devenir pénibles quand les zones fraîchement accessibles se multiplient.
Si l’enquête n’est pas inintéressante cette fois (à la différence de Clockwork Tales) et bien épaulée par la présence d’un journal regroupant les différentes informations recueillies ainsi que d’un récapitulatif des indices collectés, il faut évidemment composer avec des situations parfois totalement absurdes, servant simplement de justificatif à une nouvelle énigme ou épreuve de recherche d’objets. Enigmatis : The Ghosts of Mapple Creek en regorge et met la vision parfois à rude épreuve, offrant ainsi un challenge un petit peu plus poussé que par le passé. Une bonne chose. Deux modes de difficulté sont proposés, laissant ainsi le choix au joueur de se reposer au non sur les indicateurs d’objectifs et autres indices rechargeables.
« [...] de recherche d’objets. Enigmatis : The Ghosts of Mapple Creek en regorge et met la vision parfois à rude épreuve, offrant ainsi un challenge un petit peu plus poussé que par le passé »
L’aventure se révèle dans l’ensemble plutôt plaisante, un peu plus variée du côté des musiques en comparaison encore une fois des productions précédentes (même si une certaine répétitivité subsiste) ; mais surtout, Enigmatis dispose d’une durée de vie plus que correcte. Comptez au moins cinq heures pour faire le tour de l’aventure principale, à laquelle vient s’ajouter un petit chapitre bonus offrant un éclairage supplémentaire sur les mystères de Maple Creek.
+
- Décors soignés
- Bonne durée de vie
- Nombreuses phases de recherche d'objets...
- ... Parfois difficiles à dénicher
-
- Les allers-retours pénibles à la longue
- Musiques encore un peu répétitives
- Certaines actions n'ont vraiment ni queue ni tête