Test : FIFA 07 Xbox 360 sur Xbox 360
On remet les compteurs à zéro
Confié à EA Canada, le développement de ce nouveau volet n’aura pas été sans accroches et, après avoir crée un flou artistique autour de ce premier véritable essai next-gen, si l’on excepte les deux précédents catastrophiques volets, il apparait d’or et déjà difficile de se prononcer de façon objective. Premièrement parce qu’après dix minutes de jeu, le joueur lambda connaissant un tant soit peu les anciens volets de la série (06 excepté) sera étonné de voir comme le déroulement des matchs semble ne pas avoir changé d’un iota. Difficile de comprendre la politique d’EA, martelant à longueur de temps sa volonté de vouloir faire prendre à FIFA un virage simulation définitif lorsque l’on voit la façon dont à été implanté cette année ce gameplay oscillant entre arcade et simulation bancale. Arcade car il semble que les défauts inhérents à la série, et c’est bien malheureux, soient de retour. Il est donc encore une fois possible de balader une défense sans mal avec un attaquant doté de bonnes stats, comme il est permis de traverser le terrain et de coller une lucarne avec un défenseur. Les passes partent également trop souvent un peu n’importe où et les gardiens affichent régulièrement des arrêts trop spectaculaires pour être crédibles, poussant le joueur à abuser des dépassement sur l’aile ponctués d’un centre… Pire, vos équipiers semblent souvent avoir de graves problèmes de vue et de compréhension, et il n’est pas rare de les voir rester de marbres lorsque vous lancez une contre attaque. Le changement de joueur automatique affiche lui aussi rapidement ses limites, puisqu’il semble privilégier le joueur le plus proche du ballon, et non le mieux placé. Regrettable quand on se remémore la direction prise l’année dernière par FIFA 06, implantant les bases d’un gameplay simulation et qui ne demandait qu’à être exploité et fignolé. L’aspect arcade du soft est d’ailleurs confirmé par les succès déblocables, frisant le grand n’importe quoi et prenant à contre-pied les directives des deux épisodes précédents sortis sur Xbox 360, où les 1000 points étaient aisés à amasser.
Les graphismes peuvent être qualifiés d’honorables pour une Xbox 360, même si les joueurs paraissent toujours aussi brillants et mal modélisés, exception faites des célébrités, au visage vraiment proche de la réalité. Les animations sont blufantes, détaillées au possible et vraiment très proches de la réalité. Preuve qu’EA est capable du meilleur comme du pire. D’ailleurs, concernant le pire, parlons de l’absence d’arbitres sur le terrain et sur les lignes de touche, n’apparaissant que lors des fautes et hors-jeu. Assez peu compréhensible, surtout lorsque l’on sait que Konami s’est décidé à les implanter dans son jeu cette année… Ne vous inquiétez pas toutefois, puisque l’arbitre, même s’il n’est pas visible physiquement vous rappellera bien souvent sa présence à travers des coups de sifflets souvent abusifs, se concluant par une décision la plupart du temps frustrante.Terminons sur une note positive, concernant cette fois les stades, qui se permettent non seulement d’être assez biens modélisés (c’est tout de même la moindre des choses quand on en voit le nombre restreint inclus dans le titre) mais de transmettre également une ambiance relativement bonne. Seul bémol encore une fois, les spectateurs effectuent tous les mêmes mouvements, décrédibilisant du coup un peu l’initiative au départ louable. Hervé Mathoux et Paul Le Guen restent une fois de plus aux commentaires, mais surprise, on assiste cette fois la plupart du temps à du grand n’importe quoi, les commentaires et les actions n’ayant souvent aucun rapport. C’est d’autant plus désolant que les deux compères avaient réussis l’année passée à intéresser le joueur avec des commentaires sonnant souvent justes et ponctuels, à des lustres de vous-savez-qui… (mais non, pas VolDeMort…)
Disparition inexplicable ?
La mode semble être à l’économie, puisque comme son cher concurrent, FIFA 07 a vu beaucoup de ses modes présents dans les versions current-gen disparaître, dont les indispensables championnats et autres coupes, ce qui fait penser à un développement bouclé à la va vite et contraint par les inflexibles règles économiques traduisant une sortie du jeu quasi-obligatoire en fin d’année… On se consolera tant bien que mal avec le mode Carrière complet, très complet même et suivant le chemin tracé par son prédécesseur, en offrant toujours ce petit côté gestion très plaisant, n’obligeant pas le joueur à devoir fouiller pendant des heures dans un nombre incalculable de tableaux et à jongler entre différents paramètres incompréhensibles pour les néophytes du football. Et tant pis s’il ne couvre seulement que 6 championnats au lieu des 20 proposés sur Xbox (Ligue 1 Orange, Premiere League, Serie A, Liga, Bundesliga et enfin D1 Mexicaine), il se rattrape par ses nombreuses possibilités telles l’ajout d’EXP, vos joueurs grappillant désormais des points distribuables dans une certaine limite sur les habilités où ils pêchent le plus. Le mode Défi pourra devenir une bonne alternative au mode Carrière à long terme, puisque permettant de disputer des bribes de rencontres et de boucler des objectifs parfois à la limite du raisonnable. Une bonne dose de challenges en somme. Le mode Fiesta répond pour la seconde fois consécutive présent et avouons qu’il est devenu une valeur sûre lors des soirées entre potes. Il est loin le temps des tableaux griffonnés à la va-vite sur les feuilles A4…(note de Siberia : j’en connais qui le font encore).
Le fond et la forme sur le terrain
Pour finir, le Xbox Live est bien évidemment mis en avant, même si l’on pourra crier au scandale face à l’absence de la Ligue Interactive, présente sur Xbox, PS2 et PC et au déroulement pour le moins original (ce dernier sera détaillé dans le test de la version Xbox à venir pour les plus curieux). Reste qu’il est possible d’effectuer des rencontres à 8 contre 8, rappelant fortement des éventuelles rencontres à 11 contre 11 et réclamées à corps et à cris par les joueurs. EA propose également une mise à jour future des effectifs, chose louable même si il apparaît comme certain qu’elle sera facturée. En somme un mode Xbox Live qui se contente du minimum syndical, tout en se permettant d’offrir bien plus de possibilités que son concurrent.
Au niveau de la forme, impossible de blâmer le jeu, qui fourmille de bonus et autres réjouissances, comme ce 1 contre 1 face au gardien égayant les temps de chargement ou encore ce bandeau en bas de l’écran qui, pour peu que vous soyez connectés au Xbox Live, passe en boucle les résultats des rencontres réelles. Pratique pour se tenir au courant un samedi soir où vous organisez un petit tournoi sur le jeu entre potes… La bande son reste dans la trempe des jeux EA, offrant un mix entre rock, pop et musiques du monde. Des vidéos retraçant les moments forts du championnat de Ligue 1 Orange sont présentes, et tout comme l’année dernière qualifiables en un mot : impressionnantes.
+
- Un mode Carrière complet
- La modélisation des joueurs vedettes
-
- La maniabilité
- Un retour aux sources malheureux
- Où sont les modes de jeu ?
- Et les arbitres ?
- Un mode Xbox Live amputé