Test : FIFA 08 sur Xbox 360
Un gameplay exceptionnel
Difficile d’être clément si l’on décide de revenir sur le cas de Fifa 07, annoncé comme le véritable premier volet de la série utilisant les capacités offertes par les nouvelles consoles et qui au final s’est avéré être un pétard mouillé. Un manque de temps de développementet surtout une carence évidente concernant la maîtrise de la machine ont fait que cet opus n’a pu que subir la déferlante PES 6, pourtant loin d’être exceptionnelle elle non plus. Et c’est avec une véritable rage qu’EA Sports revient sur le devant de la scène cette année, réutilisant avec Fifa 08 des bases posées l’an passé, désormais complètement maîtrisées aussi bien en termes de contenu que de jouabilité. Parlons-en justement, de cette jouabilité. Très axée simulation (eh oui ma bonne dame !), elle regorge de gestes techniques qui demanderont une maîtrise totale pour devenir vos plus fidèles atouts lors des matchs. Le rythme de jeu est maintenant beaucoup plus posé et permet la création d’actions construites.
Les défenses sont solides, difficiles à pénétrer, et le placement des joueurs, même s’il n’est toujours pas optimal, est bien mieux agencé que par le passé et laisse définitivement à la traîne la douloureuse réputation arcade de la licence. Les nombreuses vues présentes ont été pour la plupart extrêmement bien pensées, et on se surprend à abandonner la vue « classique » pour l’échanger contre une autre, bien plus immersive. Les habituésde PES devront par contre faire un petit tour dans les options pour changer la configuration des touches. Pas bête, EA a pensé à leur offrir clé en main leur configuration fétiche. Au niveau de la réalisation graphique, on notera que les joueurs n’ont plus vraiment cet aspect huilé qui leur collait à la peau dans les opus précédents, même si la modélisation des visages ne paraît pas encore tout à fait convaincante. Les commentaires sont par contre toujours bien calés, encore une fois assurés par Franck Sauzée et Hervé Matoux (il vend pas des sirops lui déjà ?). Mais la véritable révolution se cache derrière le mode « Deviens Pro », qui vous restreint à ne contrôler qu’un seul joueur sur le terrain, le tout depuis un point de vue très immersif, à la Splinter Cell. Fort heureusement, les protagonistes sont un peu moins rouillés que le vieux Sam.
Le online au devant de la scène
Même si la partie offline du soft semble être colossale, notamment grâce à un mode carrière mêlant habilement gestion et phases de jeu, le tout en nous proposant pas moins de 30 ligues et quelques 600 équipes, elle n’est en fait que la partie émergée de l’iceberg en comparaison du jeu en ligne, franchement travaillé et offrant des heures de jeu à n’en plus finir. On retrouve bien évidemment les désormais classiques Ligues Interactives qui permettent de faire grimper son équipe favorite dans un classement établi par le jeu, en parallèle avec le classement réel. Les parties libres et classées sont encore présentes, mais la véritable révolution se cache en fait dans le dérivé du mode « Deviens Pro », qui permet des matchs endiablés en 5 contre 5. Dès lors, on n’est plus réellement au sein d’une trame classique de Fifa 08, mais bel et bien dans un mode hybride, mêlant tactique et justesse.
Vous l’aurez compris, ce mode mériterait presque à lui tout seul l’acquisition du titre tant l’immersion s’avère totale. On passe son temps à chercher une ouverture, à tenter de construire efficacement une action en discutant avec ses coéquipiers, comme on pourrait le faire dans une véritable rencontre. Enfin, EA, soucieux cette année du moindre détail se paye le luxe de nous proposer régulièrement des mises à jours sur les effectifset des podcasts hebdomadaires bien pensés vous accompagneront lors de votre navigation dans les menus et vous résumeront, par exemple, les résultats des dernières journées.
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- Gameplay (enfin) au poil, après des années de tâtonnements
- Base de donnée très conséquente
- Modes de jeux en ligne captivants
- Une grande immersion lors des matchs
- Commentaires toujours dans le rythme
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- Modélisation des joueurs parfois douteuse
- Toujours quelques soucis avec les gardiens