Test : FIFA 15 sur Xbox One
Que vaut cette cuvée 2015 ?
L’un des chevaux de bataille de ce FIFA est le développement des émotions de la part des joueurs. Après diverses bandes-annonces savamment mis en scène, Electronic Arts nous a fait découvrir un tout nouveau système de gestion des émotions, afin de vivre le match de la plus belle des façons. Grâce à cette nouveauté, vous avez donc la possibilité de voir les 22 acteurs réagir en fonction du contexte. Ainsi, une belle frappe repoussée par le gardien adverse vous vaudra les encouragements de vos coéquipiers, les mêmes qui vous conspueront si vous ratez un but grand ouvert. Lors d’une suite de contacts très rudes, on remarque également quelques frictions entre les deux principaux concernés par les actions (le tacleur et le taclé) qui commencent à s’emporter. Il faut néanmoins préciser que ces modifications s’inscrivent seulement dans un rôle d’immersion, puisque le caractère des joueurs n’a absolument aucune influence sur la façon dont ils vont jouer. Toujours en quête de perfectionnement de l’expérience de jeu, EA Sports a également beaucoup œuvré à l’ambiance au sein du stade. Vous prendrez ainsi beaucoup de plaisir à écouter «le mur jaune» (surnom d’une des tribunes du club du Borussia Dortmund) chanter dans le Signal Iduna Park, à vibrer en écoutant chanter les chants des supporters de Liverpool. Nous noteront quand même quelques pépins liés aux chants catalans du FC Barcelone, retiré du jeu à la dernière minute suite à des contraintes politiques (les chants étant très promoteurs de l’indépendance catalane).
En plus de l’immersion sonore, un nouveau partenariat fait son apparition, avec Barclays (du nom du sponsor du championnat anglais). Grâce à ce nouveau contrat décroché, de très gros efforts ont étés fournis vis-à-vis de la Premier League. Tout d’abord, l’interface de match se calque très fortement sur celle proposée lors d’un match du championnat anglais. De plus, si on notait auparavant la présence de quelques stades des gros clubs comme Chelsea, Liverpool, Manchester United, Arsenal, sur cet opus, tous les stades de première division anglaise sont désormais présents dans le jeu. Ces stades s’accompagnent eux-aussi de nouvelles mesures comme la Goal Line Technology qui fait, elle aussi, son apparition (contrairement à la bombe de mousse à raser) et qui vous permet de voir si oui ou non, le ballon est rentré en cas d’action litigieuse. Par extension, ce partenariat permet également de compter pas moins de 200 joueurs modélisés (uniquement dans la Premier League). Même si de nombreux efforts de modélisation restent à fournir dans les championnats annexes, comme la Ligue 1 ou la Serie A, on appréciera la direction empruntée par Electronics Arts et nous espérons voir de nouveaux partenariats se développer sous peu. Aucun doute, avec ce FIFA 15, l’émotion est plus que jamais au rendez-vous.
« Lors d’une suite de contacts très rudes, on remarque également quelques frictions entre les deux principaux concernés par les actions (le tacleur et le taclé) qui commencent à s’emporter. Il faut néanmoins préciser que ces modifications s’inscrivent seulement dans un rôle d’immersion, puisque le caractère des joueurs n’a absolument aucune influence sur la façon dont ils vont jouer.»
Si l’année dernière, Electronics Arts nous présentait son moteur physique Ignite comme une révolution, il faut avouer que cette version 2.0 de la bête est clairement au-dessus. De nombreux détails ont été ajoutés et permettent au jeu de gagner en crédibilité. Le plus marquant est probablement la dégradation progressive de l’aire de jeu en cours de partie. En effet, à chaque tacle, chute, glissade, vous laisserez certaines marques sur le terrain. Vous pourrez donc écraser l’herbe, et même l’arracher. L’influence de la météo a également son influence sur la gestion de l’état du gazon. En effet, soumis à la pluie, la pelouse aura tendance à s’abîmer beaucoup plus rapidement. En outre, certaines animations ont également été complètement retravaillées. Par exemple : si pour un motif quelconque, votre joueur, l’adversaire ou le ballon venait à toucher le drapeau de corner, celui-ci se mettra à bouger. Certaines nouvelles célébrations en profitent d’ailleurs pour permettre au joueur d’aller s’amuser avec le drapeau. De plus, si votre joueur cherche à récupérer le ballon en tirant le maillot de son adversaire, celui-ci va se déformer et être étiré, de manière à rendre le mouvement du tirage de maillot complètement réaliste, chose qui n’était pas le cas dans FIFA 14. A cela, il faut rajouter la nouvelle gestion des conduites de balles. Sur le précédent volet, chaque joueur avait, à peu de choses près, la même façon de conduire le ballon. Désormais, on remarque différents styles de poussées de balles qui caractérisent les joueurs. Ainsi, Messi profite d’une conduite de balle très rapprochée, ce qui lui permet de garder souvent le ballon près de son corps alors qu’un joueur comme Mamadou Sakho aura une conduite de balle beaucoup plus grossière, qui peut éventuellement poser problème dans le cas où le défenseur décide d’avancer vers l’attaque avec le ballon dans les pieds. Ce sera donc à vous d’adapter votre style de jeu et votre style de défense afin de pouvoir défendre au mieux en fonction des qualités de l’adversaire. Parmi les très grandes nouveautés du jeu, on retrouve aussi une grande attention portée au comportement des gardiens de but. Souvent remis en question par les joueurs, les portiers ont profité d’une refonte totale. C’est là l’une des grosses innovations de ce FIFA 15.
Grâce aux modifications apportées, les arrêts des gardiens sont censés paraître beaucoup plus réalistes et beaucoup moins sujet aux erreurs de placements ou autres sorties hasardeuses de ces derniers. Sur ce point, la différence est nettement visible. Les situations de face-à-face qui nous semblaient tellement faciles sur FIFA 14 laissent désormais place au doute. Le gardien est désormais beaucoup plus impressionnant dans le jeu et parfois même au point de sombrer dans le ridicule, en proposant des parades totalement absurdes. Bien sûr, les boulettes de gardien n’ont pas non plus disparues (comme dans le football professionnel d’ailleurs). Elles se manifestent néanmoins de manière beaucoup plus modérée. Ce nouveau comportement attribué aux derniers remparts va donc profondément changer votre façon de jouer. Vous pouvez dire adieu (ou presque) aux frappes lointaines de plus de quarante mètres.Désormais, vous adopterez davantage la frappe au cœur de la surface de réparation, sous peine de voir la grande majorité de vos tentatives repoussées. Et puisque ces modifications n’étaient pas suffisantes, Electronics Arts a poussé encore plus l’évolution du jeu en lui-même. Le jeu direct et rapide est vraiment mis à l’honneur. On prend plaisir à développer un jeu en une touche de balle, sans avoir l’impression que le match tourne en une partie de Ping-Pong. On se délecte réellement du jeu que l’on propose ! De plus, l’intelligence artificielle proposée est beaucoup plus performante et on se retrouve avec un seuil de difficulté plus élevé, ce qui ne décevra pas les habitués du mode carrière ayant envie de goûter au challenge. Il faut également ajouter à cela la possibilité sur les coups de pieds arrêtés de contrôler les joueurs de champs, chose totalement impossible auparavant. Par un mouvement de stick droit lors d’un coup de pied arrêté, vous pouvez désormais permettre à un joueur d’effectuer des actions telles que jouer de son corps ou tout simplement effectuer un appel de balle. Si vous choisissez ces options, l’ordinateur tirera lui-même le coup-franc. C’est un aspect tactique a ne pas négliger, qui pourra offrir de nouvelles techniques pour profiter de ces opportunités. Dans le même genre, on notera la possibilité, sur le dégagement du gardien, de commander la montée du bloc afin de permettre un dégagement plus lointain. En bref, beaucoup de changements au cœur des mécaniques de jeu qui sont nettement appréciés et qui permettent de jouer dans un tout nouveau contexte.
« Grâce aux modifications apportées, les arrêts des gardiens sont censés paraître beaucoup plus réalistes et beaucoup moins sujet aux erreurs de placements ou autres sorties hasardeuses de ces derniers. Sur ce point, la différence est nettement visible. Les situations de face-à-face qui nous semblaient tellement faciles sur FIFA 14 laissent désormais place au doute.»
Mais si le gameplay a subi quelques modifications, qu’en est-il du contenu ? Souvent reproché d’être peu innovateur sur ce point, le développeur a tenté d’apporter quelques modifications dans le contenu des différents modes de jeu présents. Tout d’abord, cette nouvelle version du jeu se dote de nouveaux jeux techniques, relativement amusants pour passer le temps pendant les chargements. Néanmoins, ce n’est clairement pas avec les jeux techniques que le joueur sera rassasié. Fort du succès de FUT, pour Fifa Ultimate Team (mode de jeu basé sur des cartes, et vous permettant de réaliser votre équipe de rêve), certaines nouveautés ont donc fait leur apparition. Nous commenceront par noter la présence de nouvelles légendes, encore et toujours exclusives à la Xbox One et Xbox 360. Parmi elles, on retrouve des joueurs comme Laurent Blanc, Roberto Carlos, Jay-Jay Okocha ou encore Santos Butragueño. Ces derniers vous permettront donc d’avoir de nouvelles possibilités de création d’équipe. Toujours sur le mode de jeu FUT, nous notons l’apparition d’une nouvelle fonctionnalité : le prêt de joueurs. Puisque beaucoup n’avaient pas l’opportunité de tester les joueurs les plus chers (et par la même occasion les meilleurs joueurs) comme Arjen Robben, Zlatan Ibrahimovic, Cristiano Ronaldo ou encore Lionel Messi, un nouveau système a été mis en place. Une liste de joueurs est disponible, et vous permettra de louer pour quelques matchs ces joueurs. Cela pour vous permettre de les essayer ou alors de vous forger un avis avant un éventuel achat. A noter que tous les joueurs ne sont pas forcément disponibles en prêt en même temps et que le prêt n’est pas seulement réservé aux joueurs ayant une grosse note générale. En effet, il est tout à fait possible de se faire prêter des joueurs de qualité bronze (c’est l’un des types de raretés des cartes présentes dans le jeu).
D’une manière plus générale, on notera l’apparition d’un tout nouveau championnat dans ce FIFA 15 : la Süper Lig (championnat de première division turque). Dans les anciens opus, seul le club de Galatasaray était disponible. Classifié dans la catégorie «Reste du Monde », il vous permettait de jouer avec des joueurs comme Wesley Sneijder. Désormais, vous aurez donc la possibilité d’utiliser les différentes équipes du championnat, comme le Besiktas, Fenerbahce, le Trabzonspor etc. C’est donc une très bonne initiative pour les amateurs du championnat turque. Néanmoins, cette nouvelle n’arrive pas tout seul et un train peut en cacher un autre. En effet, suite à l’expiration du partenariat entre EA Sports et la Liga Do Brasil (championnat de première division brésilien), ce championnat a tout simplement disparu des écrans radars. C’est donc ici une grande perte pour les amateurs de gestes techniques, et de joueurs aux grosses marges de progression. A noter que ces répercutions ont également lieu dans FUT, où l’on peut désormais profiter des joueurs évoluant dans le championnat turque et pleurer à propos de la disparition des joueurs du championnat brésilien.
« Néanmoins, cette nouvelle n’arrive pas tout seul et un train peut en cacher un autre. En effet, suite à l’expiration du partenariat entre EA Sports et la Liga Do Brasil (championnat de première division brésilien), ce championnat a tout simplement disparu des écrans radars.»
Dans son mode carrière, on note que très peu de modifications. Seule l’interface de recherche des joueurs a été modifiée. Celle-ci s’inspire grandement de ce que l’on pouvait apercevoir du côté de FIFA Ultimate Team. La liste des joueurs s’affiche désormais sur un écran similaire à celui qui comporte les rapports de recruteurs. On note également l’ajout de la recherche par nom des joueurs. Lors des différentes versions non-finale testées, celle-ci fonctionnait à merveille, mais force est de constater que cette fonctionnalité est beaucoup moins fonctionnelle sur cette version finale. A de nombreuses reprises, nous étions dans l’impossibilité de retrouver des joueurs relativement connus comme Raphael Varane, ou encore Paul Pogba.
Note : Ce test est basé sur la version Xbox One et profite, par conséquent, du moteur physique Ignite. De plus, certains modes de jeux sont totalement ABSENTS de la version Xbox 360.
+
- Le système de prêts dans FUT
- Le jeu en une touche de balle
- Apparition de la Super Lig
- Nouveau moteur physique
- Le terrain qui s’abîme en temps réel
- Renforcement du niveau de l'IA
- Le partenariat Barclays
-
- Disparition de la Liga Do Brasil
- Gardiens parfois infranchissables
- La recherche par nom du mode carrière pas encore au point
- Où est la bombe de mousse à raser ?