Test : FIFA Coupe du Monde 2006 sur Xbox 360
Le tour du terrain
Pas de grosse surprise au menu puisque l’on retrouve des modes classiques dont : Match Amical, Coupe du Monde, Défi Mondial, Tirs au But, et Entraînement. La Coupe du Monde représente évidemment le gros morceau du jeu et vous permettra de suivre le calendrier officiel des qualifications et des phases finales (que vous pourrez réorganiser aléatoirement). Des matchs amicaux vous seront proposés à plusieurs reprises durant la phase éliminatoire, libre à vous de les accepter ou non, mais ils permettent de décompresser entre deux rencontres importantes de votre groupe. EA Sports a souhaité quela progression soit vivante et que le joueur ressente l’effervescence de l’évènement. Régulièrement, vous pourrez lire des commentaires plutôt réalistes et agréables de joueurs et d’entraîneurs sur leurs performances ou le match à venir. Rien d’extraordinaire mais cela meuble. D’autre part, une gazette vous tiendra informés des résultats des équipes engagées sous forme d’un journal contenant le classement dynamique des meilleures équipes, buteurs, fautes, qualifiés, etc. Enfin, vous pourrez en savoir plus sur vos prochains adversaires en consultant divers tableaux sur les tactiques, joueurs stars, leurs états de forme, effectifs. En bref tout plein de chiffres et d’informations diverses afin de vous aider à préparer la confrontation.
Parmi les autres modes de jeu, le Défi Mondial retiendra votre attention un certain temps. Il s’agit d’une suite de défis classés par continents dans lesquels vous devrez remplir des objectifs comme remporter un match par deux buts d’écart alors que vous êtes menés 1-0 à 30 minutes du coup de sifflet final. Sympathique au début, ce mode lasse franchement après le premier continent réussi car trop répétitif et facile. Un détail pénible pour ceux qui souhaitent booster le score de leur carte de joueur Xbox Live : le Défi Mondial représente 500 points (50 points pour le premier défi, 450 une fois terminé) sur les 1000 points disponibles du jeu. Il va vous falloir une -très- grosse motivation pour achever les objectifs tant ils sont ennuyeux.
Miroir mon beau miroir
Le jeu est visuellement agréable, avec de belles ombres, des couleurs plutôt vives et des textures de pelouse très correctes en caméra aérienne mais absolument hideuses lors des replays ou pendant les coups de pieds arrêtés. Jetez un œil sur l’herbe lorsque le gardien prépare son dégagement, c’est franchement moche. Les tenues sont très bien reproduites et détaillées mais on aurait voulu voir le petit détail qui tue, tel le short qui flotte selon les mouvements du joueur comme on peut le voir dans Fight Night Round 3 ou NBA 2k6. Les animations sont dans la moyenne des FIFA, sympathiques mais peu nombreuses finalement et parfois saccadées. La Xbox 360 est puissante et permet clairement d’user de ces friandises graphiques, pourquoi s’en passer ? La modélisation des joueurs nous laisse sur notre faim. Certeson reconnaît les stars mais leurs visages (ainsi que certains gabarits) sont bâclés voire ratés comme Coupet, Henry, sans parler de Raymond qui va sérieusement déprimer quand il se verra dans le jeu. C’est très moyen pour du Next-Gen. Et les stades me direz-vous ? Vous les verrez si peu que leur modélisation réussie passera à la trappe. La claque graphique ressemble donc plus à une douce caresse puisque à part un excellent effet de saturation de la lumière sur quelques terrains (similaire aux sorties de tunnel aveuglantes sur PGR3), le jeu propose une expérience graphique banale. Comme toujours la bande son est réussie et l’atmosphère très prenante, avec des hymnes entonnés ici et là par des bandas ou autres orchestres égarés dans la foule, une bonne gestion de l’humeur du public par rapport aux actions et toujours cette sensation de jouer dans des arènes grandioses.
Parlons peu mais parlons bien
Si EA Sports avait découvert la recette d’un gameplay équilibré et précis, PPDA l’aurait annoncé au JT. Si leurs développeurs maîtrisaient les algorithmes qui définissent la physique d’une balle, il existerait un parti Electronic Arts au gouvernement. Inutile de s’étendre sur la jouabilité de ce jeu puisque c’est la même, à quelques ajustements près, depuis FIFA 2005. Vous pouvez toujours marquer de loin, dans des positions inconfortables et les mêmes recettes fonctionnent indéfiniment : le jeu latéral, le centre, la tête, le but … ou encore le tir de faible puissance dans la surface et à quelques centimètres du gardien. Autre arme magique, la passe en profondeur. Nous ne savons pas combien de fois nous avons surpris la défense avec cette astuce, décalant un joueur dans l’axe et n’ayant plus qu’à marquer en face du goal. L’ombre de l’arcade plane d’ailleurs plus sur cette édition que sur les précédentes. Les passes sont rapides, les tirs trop forts sont très forts et les tirs mous sont vraiment mous, l’ordinateur est parfois incohérent dans ses choix, ses passes, ses dribbles … Du classique en terme de critiques d’un jeu FIFA. Cela dit, si jouer contre le CPU n’est pas très relevé et souvent à sens unique, faire une partie contre un adversaire humain est fun. En effet, la prise en main aisée et les tricks simplistes font que les parties sont assez engagées à deux, pas très réalistes mais rafraîchissantes. Les possibilités fantaisistes permettent un jeu aéré et vous tenterez des actions que vous n’imagineriez pas sur PES. Le centre vers votre attaquant depuis votre surface de réparation, le but de la tête de 18 mètres, votre droitier qui tire du gauche dans un angle impossible et qui met la balle dans les filets. C’est un festival et c’est assez drôle. Il est aussi possible de jouer sérieusement et quelques belles actions seront possibles, notamment grâce aux tricks du stick droit. Entre les passements de jambes, les accélérations, les contrôles orientés, les dribbles latéraux, vous allez pouvoir animer les matchs, la seule difficulté de ces tricks étant un bon timing. C’est sympa de mettre un joueur dans le vent sur le Xbox Live grâce à ces combines.Le Live justement, est rudimentaire, mais la plupart des joueurs rencontrés avaient bon esprit. C’est probablement le concours EA Sports/Adidas (en ce moment, vous pouvez remporter un voyage et des billets pour un match de la coupe du monde) qui fait que les joueurs se concentrent sur le terrain. Nous avons joué à maintes reprises et les parties étaient disputées proprement. Sachez donc que le titre propose un challenge minimal en solo mais se révèle plus sympa en multi. Afin de vous donner une idée, en mode Pro (avant dernier mode de difficulté sans compter la difficulté bonus à débloquer) nous avons remporté une coupe du monde sans jamais changer le 11 de départ, en utilisant rarement les tricks, et en gagnant les matchs avec une moyenne de 2 buts d’écarts, avec même un fatal 4-0 en finale contre l’Angleterre.
En terme de gameplay, EA Sports devrait peut-être se retirer de la course au jeu de foot le plus réaliste et se concentrer sur ce qu’ils savent faire : du foot fun. Qui se souvient des premiers FIFA et des parties qui se finissaient tard la nuit tant le jeu était simple mais prenant ? Personne ne s’en plaignait à l’époque. Aujourd’hui, le joueur est victime du syndrome PES et a envie d’en faire plus sur le terrain. Chose qu’EA Sports tente de compenser avec moult licences et divers contenus. Mais ce gameplay bancal, qui sent bon l’arcade améliorée mais qui s’enlise encore et toujours à un moment donné dans une partie, n’est pas abouti.
+
- L'ambiance
- Les vrais joueurs, la vraie coupe
- Gameplay potable à deux ...
-
- ... mais ridicule en solo
- Ce contenu pour ce prix ?
- Le choc visuel ? Bah non