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Firefighting Simulator – The Squad

| Développé par Chronos Unterhaltungssoftware

6/10
One : 06 décembre 2022 Series X/S : 06 décembre 2022
14.12.2022 à 16h16 par - Rédacteur

Test : Firefighting Simulator - The Squad sur Xbox Series X|S

Gilbert ! Déroule !

On n’a pas vraiment eu de chance jusqu’ici avec les simulations de pompiers sur nos consoles. Vous vous souvenez peut-être de notre rencontre passée avec le candidat Firefighter sur Xbox One, les braises de la déception sont encore chaudes. Pas question pour autant de bouder l’occasion de s’essayer à Firefighting Simulator - The Squad, car c’est une expérience bien différente qu’il entend porter. A base de simulation bien sûr, mais aussi d’un brin d’action et de coopération.

A défaut de pouvoir servir la communauté comme le font avec tant de dévouement nos soldats du feu, il est donc possible de combattre les flammes sur Xbox Series et Xbox One. Firefighting Simulator – The Squad rejoint ainsi la grande famille des jeux sérieux sur nos consoles, avec toutefois une tâche particulière : combler le vide dans le cœur des admirateurs de la soldatesque casquée. Les développeurs allemands de Chronos proposent pour cela une expérience qui nous porte à travers le feu et les flammes aux quatre coins de la ville. Une ville aux accents américains, pas très animée, si ce n’est par l’incroyable propension de ses maisons et commerces à prendre feu. Backdraft et Sam le Pompier peuvent se rhabiller, c’est ici que rugissent véritablement les flammes de l’enfer.

Firefighting Simulator test 1

Un tutoriel, bien fourni, nous permet de découvrir toutes les actions que l’on est amené éventuellement à conduire lors des interventions : préparer le matériel pour combattre directement les flammes, utiliser les outils pour briser/forcer une porte ou une fenêtre ou encore déployer l’échelle du camion. On retrouve surtout dans le didacticiel toute la dimension de prévention et de secours qui caractérise le métier de pompier. S’accroupir pour rester sous la fumée, couper l’électricité, reconnaitre un feu de graisse, limiter les risques de propagation du feu dans les autres pièces de la maison, prendre garde au risque d’explosion lors de l’ouverture de certaines portes… Chaque action est expliquée très clairement et de façon plutôt intelligente en informant réellement sur les risques et les précautions à adopter. Ça semble anecdotique dit comme ça, mais on veut croire que cela peut aider les plus jeunes d’entre nous à se familiariser avec ce type d’événement.

Les bases en tête, nous voilà partis pour une succession de missions sans lien direct les unes avec les autres. Pas d’histoire dans Firefighting Simulator – The Squad, pas même un semblant de contextualisation ; on choisit ce qui est disponible sur la carte et c’est parti pour l’intervention. On dispose au départ d’un seul type de camion, permettant toutefois de palier à la plupart des événements. En terminant des missions on gagne des points d’expérience qui débloquent progressivement des véhicules alternatifs, disposant par exemple d’une échelle puis d’un panier pour les opérations de sauvetage en hauteur. L’expérience ne sert finalement à pas grand-chose d’autre. Elle débloque certes de missions dites principales, mais celles-ci diffèrent assez peu des aléatoires et n’ont de toute façon, comme on l’a dit, aucune valeur scénaristique ou quelconque impact sur l’expérience à proprement parler. Au mieux on change de quartier.

Firefighting Simulator test 2

Prendre les commandes du camion pour rejoindre le lieu de l’incident est une découverte agréablement surprenante. On envoie la sirène, on allume les feux et on file à toute berzingue. La physique est certes un peu aux fraises, on s’en rend compte quand on a le malheur de frapper le décor ou un véhicule civil qui a tardé à se pousser. Mais le job est tout de même fait de ce côté-ci, exception faite du dernier véhicule déblocable qui peine – on ne sait pourquoi lui – à tenir la route. A noter qu’il est toutefois possible de zapper cette partie conduite en sélectionnant un déploiement sur place lors du choix de la mission. Ce qui est finalement étonnant avec la conduite dans Firefighting Simulator – The Squad c’est qu’elle n’est disponible uniquement que pour les missions. On travaille dans une sorte de monde ouvert qu’il n’est cependant pas possible de parcourir librement. Il aurait pu être intéressant de proposer dès lors des événements aléatoires, comme on le retrouve dans les simulations policières par exemple.

Déployé autour de l’incendie (qui peut être une maison entière comme une simple baraque à frites), on dispose tout d’abord de quelques informations glanées par un collègue. Il nous dit alors quelles sont les zones à traiter, s’il faut éventuellement recourir à un extincteur au CO2, s’il existe un risque d’explosion quelque part ou encore s’il est parvenu à repérer des victimes à secourir. Les flammes ne sont donc pas notre seul souci, il faut aussi et surtout extraire les victimes et les porter jusqu’à l’ambulance. Beaucoup pour un seul homme me direz-vous. C’est pour cela que Firefighting Simulator est affublé de « The Squad », ce qui signifie que vous n’opérez pas seul. Trois pompiers vous accompagnent et peuvent être soit gérés par l’IA, soit incarnés par d’autres joueurs en ligne. Voilà une bonne surprise ! Libre donc à nous de créer ou de rejoindre une session pour combattre ensemble les flammes. Si tu tombes, on tombe.

Firefighting Simulator test 4

Au cas où vous préféreriez jouer aux côtés de l’IA, attendez-vous à une efficacité toute relative. Il est possible de donner des ordres individuels ou généraux et tous ne fonctionnent pas avec la même efficacité. On peut éventuellement demander à Bill de s’occuper du transport d’une victime, mais il est souvent difficile de l’amener à agir correctement sur l’ouverture des fenêtres ou des portes. Lui et les autres collègues IA ne peuvent d’ailleurs pas faire certaines choses, comme utiliser un extincteur. On s’en remet alors souvent à un ordre général d’extinction de l’incendie et on s’occupe soi-même du reste. Même s’il est si long de porter une victime jusqu’à l’ambulance, même s’il faut faire quelques allers-retours pour changer d’outil et ouvrir cette fichue porte. Firefighting Simulator – The Squad n’est en tous cas pas un jeu trop difficile ou exigeant. A moins de le faire exprès, on dispose largement du temps nécessaire à la résolution du problème.

L’expérience proposée par Firefighting Simulator – The Squad est dans son ensemble plutôt plaisante. Les actions à mener sont claires et l’ambiance fait le job les premières heures, avec le feu qui se propage, le toit qui tombe, l’explosion qui suit l’ouverture d’une porte. Mais une fois passé le plaisir des premières interventions, de la découverte, l’attrait pour Firefighting Simulator – The Squad repose vraiment sur votre degré d’acceptation d’une certaine répétitivité. On intervient le plus souvent dans des maisons qui se ressemblent, pour sauver des gens qui se ressemblent, quand ce n’est pas pour passer 30 secondes avec un extincteur sur un stand de crêpes. Il manque au jeu un peu de variété du côté des situations vécues. On aurait aimé intervenir sur un accident de la route, un feu dans un bosquet (on éteint parfois le feu sur des arbres cela dit) ou quelque événement de grande envergure.

Firefighting Simulator test 3

D’un point de vue technique Firefighting Simulator – The Squad se montre honnête pour le genre. Il est en tous cas plus joli que la moyenne des simulators. Un soin tout particulier a été apporté aux flammes qui ont un rendu intéressant, jusqu’à jurer parfois avec les environnements, autrement plus simples dans leur conception. Les animations sont cependant assez raides, on a l’impression de jouer à un TPS vieux de 15 ans quand le personnage tient la lance et avance. Firefighting Simulator – The Squad fait le yoyo côté framerate. Si le gros de l’expérience se passe bien, on rencontre une poignée de missions et passages en véhicules dans certaines zones. On peut donc avoir des heures de jeu sans problème puis d’un coup un morceau de mission où la chute est importante (le jeu a été testé sur Xbox Series X). On a également eu droit à deux crashs du jeu qui nous ont conduit à devoir le relancer. Côté bande-son c’est plutôt quelconque pour les musiques mais pas trop mal en revanche en ce qui concerne les bruitages. On est dans l’ambiance pour ce jeu qui bien qu’imparfait n’en demeure pas moins une sympathique surprise.

6/10
Firefighting Simulator - The Squad est une assez bonne surprise. Au-delà de son ouverture au multijoueur en ligne qui le différencie dès lors de bien des simulators, il prend le pari d’insuffler une petite dose d’action à un genre qui brille d’ordinaire pour son austérité. Le résultat est certes imparfait, car on peut ressentir plus ou moins rapidement une certaine répétitivité. Le concept aurait mérité d’être poussé un tout petit peu plus au travers de mises en situation et lieux plus variés, d’une IA plus performante et pourquoi pas d’une utilisation concrète du monde ouvert. L’expérience proposée aujourd’hui par Firefighting Simulator - The Squad n’en demeure pas moins tout à fait valable, assez originale pour le genre.

+

  • Un jeu de pompiers, ça fait plaisir
  • Simulation et pointe d’action, une recette qui marche
  • Jouable à quatre en ligne
  • Plutôt correctement réalisé pour le genre

-

    • IA parfois difficile à manœuvrer
    • Peut rapidement devenir répétitif
    • On aurait aimé des situations et lieux plus variés
    • Quelques problèmes de framerate