Jeux

Football Manager 2006

Gestion | Edité par Sega | Développé par Sports Interactive Ltd.

6/10
360 : 13 avril 2006
04.06.2006 à 13h45 par

Test : Football Manager 2006 sur Xbox 360

Les amateurs de la version PC vous le diront, Football Manager, développé par Sports Interactive - équipe composée par les auteurs de la série « l’Entraîneur » sur PC avant son déclin - n’est ni plus ni moins la référence dans le domaine des jeux de « gestion footballistique », laissant loin à la traîne derrière lui ses concurrents. Quoi de plus normal alors de voir adapter le dernier volet en date sur Xbox 360. Et ce que l’on peut déjà en déduire, c’est que la team en charge de développer la série ne s’est pas moquée de nous.

Pour toi, petit Didier Deschamps en herbe

Vous proposant d’entraîner au choix un club issu de plus d’une cinquantaine denations différentes ou une équipe nationale, Football Manager 2006 version Xbox 360, adaptation plus ou moins fidèle de la version PC vous propose là une tâche qui risquerait bien de vous prendre la majeur partie de votre temps libre si l’entraîneur qui sommeille en vous décidait de se réveiller… Fraîchement nommé entraîneur de votre club favori (et remplaçant de ce fait l’entraîneur déjà en place), vous aurez alors pour lourde responsabilité de répondre non seulement aux grosses attentes des dirigeants de votre club, mais également des supporters en furie, bien décidés à vous lyncher dans le cas ou votre tactique ne se révélait pas payante à la fin de la saison. Et autant vous le dire tout de suite, la sélection du club que vous désirerez entraîner aura un fort impact sur la difficulté du jeu, n’espérez donc pas remporter la coupe de l’UEFA la première saison avec un club de seconde division Roumaine…

Une fois vos premiers objectifs assimilés, il va falloir se lancer. Et comme à chaque fois dans ce genre de jeu, les premières minutes ne seront pas une partie de plaisir. Les possibilités offertes par le jeu sont gigantesques, et l’aide très complète intégrée ne sera pas superflue pour vous permettre d’y voir plus clair. Mais une fois le jeu en main, impossible de décrocher du pad tant cette fonction nouvelle d’entraîneur est jouissive. Les aspects que vous aurez à gérer sont nombreux, très nombreux. A vous donc les joies de la recherche durant des heures de la perle rare dans une base de donnée conséquente (plus de 270 000 joueurs répertoriés, possédants chacun une fiche copieusement détaillée, vous indiquant entre autre les aptitudes du joueur, ses coéquipiers favoris…), mais également de la gestion des entraînements, vraiment complète. De nombreux facteurs paramétrables vous permettront, par des entraînements précis, de renforcer les faiblesses de vos joueurs, et de définir l’importance de leurs entraînements. La constitution de votre équipe sera longue et fastidieuse et l’on peut dire que la base de données vous sera vraiment utile dans la sélection de vos joueurs. Rassurez vous toutefois, le jeu vous propose une étude de votre équipe quand bon vous semble afin de vous fournir des informations utiles à la constitution de votre onze. Les premières heures de jeu passées, vous vous apercevez rapidement que chaque détail compte dans un jeu qui rend au mot simulation ses lettres de noblesse.

PC, mon ami

Aucun détail ne semble avoir été oublié, et votre statut d’entraîneur vous obligera à gérer un nombre important de paramètres, des craintes et colères de vos joueurs (un joueur voyant son contrat arriver à son terme pourra devenir inquiet, ce qui se fera ressentir dans son jeu), aux périodes d’absence de vos joueurs clés et les décisions à prendre parfois quant à leurs blessures. Il vous sera également possible de suivre les équipes « jeunes » et « réserve » de votre club, et de rabattre dans votre équipe principale des futures stars en devenir à moindre coût. La gestion du staff (kinésithérapeutes, entraîneurs des gardiens entre autres) Tout a vraiment été pensé pour nous mettre dans des conditions proches de la réalité. LA simulation, on vous dit.

Quant aux déroulement des matchs, certainement la partie la plus stressante du jeu, point d’animations en 3D, tout se déroule sur un petit rectangle en guise de terrain et des joueurs représentés par des pastilles rondes. Quoiqu’il en soit, ces petites pastilles développeront bien souvent chez vous une dose de stress, tant les matchs sont passionnants. Voir sa tactique payer ou, au contraire, échouer lamentablement procure au jeu une durée de vie encore plus vaste, et la possibilité de pouvoir parler à ses joueurs à la mi-temps pourra, selon vos actions, payer ou se retourner contre vous.

En réalité, Football Manager 2006 ne souffre d’aucun défaut majeur, si ce n’est son interface, vraiment austère en comparaison de ce qu’offre la version PC (déjà pourtant très perfectible), qui ne vous facilitera pas la tâche les premières heures de jeu. En effet, la lisibilité des nombreux tableaux se révèle à la longue difficile si vous jouez sur un petit écran et l’ergonomie des menus ne restera pas dans les annales, chaque écran de jeu possédant ses propres menus (accessibles grâce aux touches LB et RB), vous obligeant à chaque fois à faire fonctionner votre mémoire. Frustrant de ne plus savoir comment réitérer une action importante et d’être obligé de consulter (une fois de plus) l’aide intégrée. C’est d’ailleurs vraiment dommage de voir l’effort des développeurs, désireux de proposer un nombre inégalable de possibilité, une base de donnée on ne peu plus précise (objectif atteint), mais incapable de tirer parti des possibilités offertes, certes restreintes, de la manette.

Entraîneur cherche adversaires

Mais on passera volontiers l’austérité de l’interface pour se plonger dans le jeu, et à long terme profiter du mode Xbox Live implanté dans le jeu, vous offrant la possibilité d’importer votre équipe soigneusement préparée, entraînée, victorieuse depuis déjà 50 saisons d’affilée du championnat de L1 (si, si, c’est possible, et même conseillé pour débloquer les succès, quand on vous disait que la durée de vie était gigantesque…) et de disputer des matchs enragés face à des entraîneurs aussi, voir plus motivé que vous. A condition de trouver du monde, les serveurs étant assez peu fréquentés. Et bien même si vous trouvez quelques âmes prêts à vous affronter, encore faudra t-il s’armer de patience face à certains joueurs apparemment désireux d’élaborer une tactique complexe… Un fonction chat vocal est disponible, histoire d’insulter copieusement l’enfoiré en face de vous qui vous collera un 8-0 (roh ça va, on plaisante, soyez fairplay…). Dernière chose, si vous désirez vous prendre pour un Domenech en herbe, il vous faudra absolument un disque dur pour pouvoir sauvegarder votre progression. Oui, je sais, c’est injuste, mais c’est comme ça…

Football Manager 2006 s’impose donc à défaut de concurrence sur Xbox 360 (si l’on excepte Fifa 2006 incluant un aspect gestion, mais difficilement comparable), bien que la réputation de la série ne soit plus à faire. Si vous êtes fan de ce genre de jeu, que la navigation franchement ratée ne vous fais pas peur et que pour une raison ou une autre vous ne voulez (ou ne pouvez) pas vous essayer à la version PC, alors cette mouture 360 saura combler vos attentes et vous scotchera un très long moment.

+

  • Base de données très, très complète
  • Passionnant si l’on s’accroche
  • Présence d’un mode online

-

    • Interface austère
    • Inférieur à la version PC

Fiche succès

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