Test : Formula Retro Racing sur Xbox One
Télévisator 2020
J’aime Virtua Racing. Ses polygones aujourd’hui disgracieux on fait briller mes yeux devant Télévisator 2, dans les salles d’arcade, sur Mega Drive et sur cette pauvre 32X. Même lorsque que Time Warner l’a charcuté sur Saturn, je me suis résolu à l’aimer. Avant Daytona USA ou encore Sega Rally mais avec une touche similaire reconnaissable entre mille, Virtua Racing a donné au jeu de courses une façon nouvelle de s’exprimer. C’est probablement cette grande nostalgie qui a animé le développeur indépendant britannique Repixel8. Déjà rompu à l’exercice du développement de jeux néo-rétros, Repixel8 nous propose avec Formula Retro Racing un hommage assumé au jeu de SEGA.
Dès le premier coup d’œil à la jaquette du jeu, on sait dans quoi on met les pieds. Au volant d’une grosse quinzaine de monoplaces que seule la couleur vient différencier, nous voilà partis à la découverte de 8 tracés, disponibles dans deux modes de jeu. On retrouve d’un côté les courses classiques jouables selon trois niveaux de difficulté et reprenant le principe classique du checkpoint qui rajoute du temps à chaque passage. De l’autre côté, c’est aussi sur trois paliers que l’on peut se lancer dans l’Eliminator. Dans ce mode, il faut enchainer les tours en restant au moins au-delà de la dixième place, sachant qu’à chaque nouveau passage, les véhicules adverses gagnent en vitesse. Arrivé à un certain niveau, vous pouvez croire qu’il devient difficile de résister aux assauts des concurrents. S’il est enfin possible de jouer n’importe quel tracé pour s’entrainer, on constate avec amertume qu’aucun mode multijoueur n’est disponible. Ni en ligne, ni en local.
Un système de points attribués en fonction du classement (avec la possibilité d’en gagner plus aux niveaux supérieurs) permet de débloquer une partie des courses qui sont verrouillées au départ du jeu. Cela prend une heure tout au plus. La sélection de circuits est intéressante et reprend les codes du genre en allant du circuit facile (ovale ou composé de trois virages peu serrés) à des choses autrement plus difficiles à négocier et qui demandent plusieurs essais avant d’être maîtrises. Mention spéciale au circuit du Grand Prix de Monaco dont le tracé est globalement respecté ici et qui constitue une fois n’est pas coutume un moment de plaisir dont on ne se lassera probablement jamais. Pour le reste, on navigue entre ville, forêt et autre désert avec une addition « low polygon » et 4K du plus bel effet. Archi-fluide, Formula Retro Racing est visuellement une réussite.
C’est assurément comme cela que l’on s’imaginerait voir apparaître un Virtua Racing aujourd’hui. Cela se vérifie aussi du côté de la prise en main avec une bonne impression de vitesse et une conduite qui demande un certain doigté et de la précision à haut niveau de difficulté. On y va par petits à-coups, on tente de maintenir la plus haute vitesse possible tout en dérapant. Trois placements de caméra sont disponibles (un depuis le capot et deux extérieures) et il ne manque que la possibilité d’insérer un rétroviseur fixe, ce qui devrait cependant être possible prochainement avec la mise à jour titre, annoncée par le développeur (il devrait aussi être possible de jouer avec un volant prochainement). Finalement, les seules choses qui viennent contrarier le plaisir de jeu se situent du côté de la bande-son assez limitée et de fait répétitive, à ajouter à des collisions parfois complètement absurdes. Même si l’on apprécie le rendu très exagéré des crashs, joli petit clin d’œil. Un de plus.
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+
- Hommage quasi-parfait à Virtua Racing
- Réalisation propre et parfaitement maitrisée
- De bonnes sensations manette en main
- 8 tracés, dont le GP de Monaco
-
- Deux modes de jeu, sans multijoueur
- Bande-son un peu trop limitée
- Quelques collisions hasardeuses