Test : Garden Life: A Cozy Simulator sur Xbox Series X|S
Pollinisation et culture en bonne harmonie
Ce qui nous a particulièrement surpris avec Garden Life: A Cozy Simulator, c’est son identité visuelle, et cela dès l’ouverture du jeu. Bien loin d’un Fernbus grisâtre ou d’un Bus Simulator à la technique lisse et anguleuse, nous découvrons une direction artistique bien agréable à l’œil, tel un hommage à la nature qu’elle souhaite mettre en avant. Nous pouvons dès le démarrage opter pour deux orientations : une partie en mode Histoire ou une partie en mode Créatif. La première proposition, qui apparait comme la plus intéressante, nous invite à suivre le parcours de notre personnage dans l’entretien d’un joli jardin communautaire. Ce mode narratif nous permet de prendre possession du gameplay progressivement du titre, pour avancer pas à pas. Si par hasard le côté trop dirigiste de ce premier mode nous rebute, les développeurs nous invitent à partir en mode libre, où nous pouvons laisser libre cours à notre imagination avec moins de contraintes.
L’histoire débute avec une première carte postale envoyée par une certaine Jasmine qui nous invite à reprendre l’entretien d’un magnifique jardin dont la conceptrice, Robin, est malheureusement décédée. La mission est donc de perpétuer le travail de l’ancienne propriétaire des lieux, dont le désir était d’en faire un jardin profitable à toute la communauté. Pour se faire, les habitants de la ville nous proposent plusieurs missions qui font avancer aussi bien l’histoire que nos connaissances en matière de plantes et fleurs. Planter et récolter les fleurs sur tige afin d’en vendre des boutures, puis des bouquets, puis de véritables compositions florales sont ainsi au coeur des premiers pas du jeu.
En début de partie, nous sommes face à une première zone du jardin relativement restreinte mais suffisamment bien pensée pour nous permettre de nous familiariser aux mécaniques du titre. Tout d’abord désherber, puis planter, arroser… et cueillir. Tout ce qui est ramassé est utilisé en étant soit vendu, soit utilisé en compost pour permettre une croissance rapide de nos plants. Dans cette première zone se trouve un endroit essentiel : la remise. Celle-ci abrite trois armoires où sont conservées nos graines, nos boutures et nos outils. Nous y trouvons également une table de préparation des différentes décorations et compositions florales que nous pouvons délicatement réaliser. Le tout dans le but de répondre aux requêtes des habitants de la ville, que nous recevons dans notre boite aux lettres.
Répondre à ces requêtes nous fait gagner des florins qui nous permettent l’acquisition de nouvelles graines, de nouveaux outils ou décorations auprès de Leslie qui tient le magasin sur la place du village. Cette dernière est tout simplement disponible en sélectionnant le vélo ou la pancarte à l‘entrée du jardin. Après la réussite de certaines missions que nous a laissées la regrettée Robin, nous pouvons successivement ouvrir notre stand de vente sur la place du village, débloquer le Pavillon, véritable zone d’exposition de nos plus belles œuvres florales ou encore la Serre aux allures Art Déco et qui nous offre la possibilité de nous émanciper des problématiques d’arrosage ou de lutte contre les nuisibles.
Ce sont une vingtaine de variétés de plantes que nous pouvons cultiver. Celles-ci sont présentées dans un livre – gardé par un chat ronronnant – que nous parcourons à loisir dans la remise et qui nous indique les meilleures façons de penser nos plantations en fonction de leur besoin en eau ou leur exposition. La bonne santé d’une plante lui permet de se reproduire en développant de nouvelles graines, soient identiques, soient plus exceptionnelles et rares d’une autre couleur. La croissance des fleurs se fait de façon procédurale et variable, permettant une toute petite note réaliste dans le jeu. Bien évidemment nous sommes loin d’un jeu totalement en accord avec la réalité, mais les soins apportés à cette croissance aléatoire, le cycle jour nuit, la météo et les quatre saisons apportent au jeu la dose de crédibilité nécessaire pour le rendre agréable.
Ceci est d’autant plus vrai que manette en mains, le titre est franchement plaisant. Nul besoin d’errer et de sélectionner au millimètre près autour d’une plante pour en faire la récolte, les choses se font très naturellement, grâce à une jouabilité bien réfléchie. C’est aussi le cas pour notre sac à dos qui se remplit certes rapidement mais qui est facilement accessible. De la même façon, les trois armoires de la remise nous permettent de stocker un maximum d’éléments puisqu’à aucun moment nous n’avons été limités pour entreposer nos végétaux. Naviguer dans les espaces de stockage grâce aux gachettes se fait aisément, et transférer les éléments se fait tous aussi facilement grâce au bouton X.
Malgré ces facilités et l’accessibilité du titre, il persiste une tendance à la répétitivité propre au genre. Le mode Histoire est assurément bien réfléchi, mais parfois certaines missions nécessitent un nombre non négligeable d’allers retours et de patience pour les accomplir. Ce phénomène est très nettement amplifié par le cycle jour/nuit que nous jugeons un peu court. Nos journées commencent à 7h pour se terminer à 17h, heure à laquelle nous traversons la rue pour prendre le bus et rentrer chez nous. Et ces 10 heures passent très, très vite quand nous sommes concentrés à faire croitre nos plus belles ipomées. La nuit tombe un peu trop vite pour nous laisser le loisir de nous asseoir sur un banc et contempler la très jolie direction artistique imaginée par les créateurs autrichiens de Stillalive Studios. Les musiques nous invitent également à flâner dans ce jardin traversé par un petit cours d’eau ou à revasser à l’ombre du saule pleureur tronant à son entrée.
+
- Direction artistique très soignée
- Jouabilité bien pensée
- Mode Histoire réfléchi
-
- Répétitivité des tâches
- Cycle jour/nuit trop rapide