Test : Gears of War 4 sur Xbox One
Conditions du test : n’ayant pas eu accès au multijoueur (les sessions privées entre journalistes et testeurs étant à des horaires fixes et pas forcément représentatifs de la solidité du netcode), nous avons préféré nous concentrer sur la campagne solo. Le test (et la note) sera éventuellement mis à jour dans les jours qui viennent après un examen plus approfondi maintenant que le jeu est accessible aux joueurs.
S’il est difficile de faire une comparaison objective, la tâche de The Coalition était peut être plus ardue étant donné que le troisième opus n’avait pas réussi à atteindre le niveau atteint par le second. Un léger déclin qui a été confirmé avec Gears of War : Judgement qui a été en deçà à tous les niveaux (qualité, critiques et ventes). Le point culminant a-t-il été atteint avec le second épisode que l’on peut qualifier sans conteste possible de culte tant il a été une réussite ? Heureusement pour The Coalition, la trilogie concoctée par Epic Games marquait clairement la fin d’une ère avec la disparition – définitive – des Locustes. C’est donc avec une feuille presque blanche que les développeurs se sont lancés dans l’aventure. Presque car le jeu a beau se dérouler 25 ans après les évènements de Gears of War 3, les liens sont nombreux, à commencer par la présence de Fenix fils et père. D’autres têtes connues interviendront tout au long de l’aventure mais nous préférons vous laisser la surprise ! Les liens ne se limitent cependant pas qu’aux personnages puisque le gameplay, le cœur du jeu, n’a pas évolué.
En effet, les escarmouches à couvert restent l’élément central du jeu : les habitués se retrouveront en terrain connu. À l’instar de Halo 4, The Coalition n’a pas voulu bouleverser les habitudes des fans. Bien entendu, les développeurs ne se sont pas contentés de copier de A à Z les précédents opus. Des nouveautés sont savamment distillées par-ci par-là : les animations – si elles n’ont pas beaucoup évolué hélas – sont beaucoup plus variées avec plus de possibilités comme celle de tirer un ennemi abrité derrière un obstacle pour mieux l’achever au couteau. Des mouvements qui sont également réalisés par nos ennemis, beaucoup plus incisifs que dans les précédents épisodes. Ne pensez pas, une fois à terre, pouvoir rentrer tranquillement dans les rangs en attendant qu’un de vos coéquipiers viennent vous secourir : plus que jamais, vos adversaire font preuve d’initiative et n’hésitent plus à vous accompagner jusqu’au trépas définitif.
« Les situations parfois ubuesques aperçues dans les précédents opus (avec des Locustes qui sortent de leur abri pour tourner en rond jusqu’à qu’ils touchent terre), appartiennent au passé »
Vous l’aurez compris, l’intelligence artificielle des ennemis a été revue à la hausse. Les situations parfois ubuesques aperçues dans les précédents opus (avec des Locustes qui sortent de leur abri pour tourner en rond jusqu’à qu’ils touchent terre), appartiennent au passé. Ceci étant dit, cela n’a aucun impact particulier sur la difficulté : le fait que les ennemis soient plus intelligents ne va pas augmenter pour autant votre ratio de décès (en ayant joué en vétéran). Cela s’explique par le fait que The Coalition n’a pas voulu rentrer dans le jeu du «More badass» cher à Cliffy en multipliant les affrontements plus dantesques les uns que les autres. En restant sages, les développeurs ont surtout réussi à fluidifier l’action et le déroulement de l’aventure.
L’aventure, qu’est-ce qu’elle donne justement ? Les premiers pas de JD, Kait et Del sont forcément moins marquants que ceux du célèbre quatuor qui avait marqué les esprits en son temps. Logique puisque les trois jeunes personnes ont grandi sur une planète enfin en paix. Ils n’ont pas le même vécu que leurs glorieux prédécesseurs et cela se ressent forcément. Il faudra donc attendre les prochains épisodes de la saga pour voir leurs personnalités s’affiner en même temps qu’ils prennent de la bouteille. Cela peut sembler être un point négatif pour certains mais la manière dont le scénario est amené rend celui-ci caduc. Sans être particulièrement passionnante ou marquante, l’histoire est parfaitement calibrée et d’une logique à toute épreuve. Pour faire court : après la guerre contre les Locustes, la grosse majorité des humains survivants s’est regroupée dans des villes où elle se protège des éléments qui se déchaînent très régulièrement sur la planète (il faut dire qu’après la première trilogie particulièrement éprouvante, l’environnement accuse le coup).
« ces robots ne sont pas spécialement passionnants à combattre mais l’apport de leur arsenal, particulièrement bien pensé puisque dépourvu de zoom (logique, les droïdes n’ayant pas besoin de viser) apporte un réel renouveau au niveau des sensations »
Afin de «reconquérir» leurs terres, les humains de la CGU envoient des androïdes faire le sale boulot à leur place, d’où la présence de ces derniers dans l’aventure. Certes, ces robots ne sont pas spécialement passionnants à combattre mais l’apport de leur arsenal, particulièrement bien pensé puisque dépourvu de zoom (logique, les droïdes n’ayant pas besoin de viser) apporte un réel renouveau au niveau des sensations. Au niveau de la «vermine» (disons que ce sont les cousins des Locustes pour ne pas trop spoiler), difficile de ressentir une réelle différence visuelle avec nos ennemis d’autant. Ce qui peut marquer un certain manque de prise de risque. Toutefois, le retour des «boss», particulièrement réussis, sauve la mise, surtout après leur absence remarquée dans le troisième opus de la première trilogie. Pour conclure, malgré un premier acte plutôt mollasson et sans saveur, Gears of War 4 monte progressivement en puissance durant les quelques neuf heures que durent l’aventure avec un final particulièrement réussi (et surprenant).
+
- Les nouvelles armes
- L'ambiance très réussie
- Les environnements, parfois à tomber par terre
- Affrontements dynamiques
- Boss jouissifs à affronter
- Une certaine cohérence scénaristique
-
- Des animations qui n'ont pas bougé depuis 10 ans (la course en crabe)
- Un peu trop sage niveau prise de risque
- Un trio de héros un peu trop effacé